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    1. CULTE EN GENERAL’Jim##


CULTE EN GENERAL’Jim.

tion de ses fils. Sa femme, ses enfants reconnaissent son autorité, la respectent, témoignent de leur soumission ou de leur piété filiale. C’est encore un culte (culte familial). — Si un homme a une mission sociale et occupe dans la nation une charge qui le rend le chef de ses concitoyens, ceux-ci reconnaissent son autorité et le prestige qui l’entoure, et manifestent publiquement leur déférence pour sa personne ; ils pratiquent ainsi les actes d’un culte réel (culte social, qui peut se décomposer en autant de formes que la société nationale peut contenir d’associations particulières constituées pour poursuivre l’une quelconque des fins sociales). — 2. Enfin, au dessus de l’individu, de la famille et de la patrie, existe une société qui relie les hommes à Dieu, leur créateur, leur roi et leur père, et les rend membres d’une même patrie divine, d’une même famille religieuse. Cette société a sa hiérarchie dont Dieu occupe le sommet, et des personnalités éininentes dont l’excellence procède de l’excellence de Dieu. Connaître et reconnaître l’excellence de Dieu et des ministres qu’il a constitués pour nous mener à lui, témoigner de respect et de soumission pour les personnes sacrées ou pour les personnes divines, c’est pratiquer le culte religieux. — 3. Le culte religieux est donc une reconnaissance de la perfection divine, de l’éminente supériorité et excellence de Dieu sur toute créature ; il s’étend aussi à la reconnaissance des dignités et des supériorités émanées de Dieu dans la société religieuse soit naturelle, soit surnaturelle, soit même prélernaturelle. Mais comme les perfections divines sont infinies et d’aspects infiniment variés, il importe de spécifier quelle est celle qui est particulièrement reconnue et proclamée dans les.ictes du culte. Ceux-ci, enveloppant notre dépendance et soumission, s’adressent donc directement aux droits de Dieu sur toute créature et en particulier sur toute créature intelligente et libre. Les droits supérieurs de Dieu, sa puissance, sa domination, tel est l’objet formel visé par le culte religieux ; ceci fait comprendre à combien juste raison les théologiens ont pris l’habitude de rapporter la religion ou le culte à la vertu de justice. — 4. Puisqu’il s’agit de « droits » et que les droits ont un rapport spécial à la personne : celle-ci, en effet, se définit en philosophie un rationnel titulaire de droits, quie est sui juris, qui se possède de droit ; il -ensuit que le culte s’adresse diment ; i la personne, soit à la personnalité divine, idérée par abstraction, soit aux trois personnes inliin nble ou à l’une d’entre elles, soit, s’il

d un être i réé don) on veut vénérer le caractère religieux, à sa personnalité’angélique ou humaine. je baise les pieds ou la mule du souverain ponii main ou l’anneau d’un évêque, les plaies d’un martyr, ma vénération va directement à la personne du pape, de I évéque ou du héroschrétien ; c’est ce que :

ment l’ange de l’École en écrivant : Proprie honor b istenti. Non enim du

ii ; et si quandoque oontingal quod dicatui honorari manus vel pes alicujus, hoc

licitur m mi, ..m quod hujusmodi partes > iinm se honorentur ; sed quia m istis parlibus honoi Htm tolum. i un modum aliquis’i m aliquo exteriori, puta in veste, aut

i m nuntio. Sum. theol. III. q, w.

lion a -un Importance pratique

dans loutes l< formi s du culte, mais surtout lorsqu’il

d’inti rprélei li différentes dévotions relal i

l. Là, en effet, il est - i ntiel de sau’ne nts humains de la ie ou

de la nature finie du Sau i otre

adoration, i i dans celle-ci de maintenir la recono d’un Dieu, même lorsqu’elle’adi au i

<u cœur, .i la croix d lirist. « Le cœur de Jésus, c’est Jésus-Christ même adoré sous le point de vue du cœur, de l’amour ; comme le précieux sang, c’est Jésus-Christ tout entier adoré sous l’aspect du sang versé, du sacrifice ; comme le culte du corps de Jésus est le culte de la personne de Jésus-Christ sous ce point de vue du corps immolé pour nous ; comme le culte de la croix est, au fond, le culte de Jésus-Christ sous le symbole de sa mort. Toujours vous avez devant vous la personne de Jésus-Christ tout entière, et non pas un lambeau de sa personne. » Ch. Sauvé, Le culte du Sacré-Cœur, 1™ élévation, § 4, Paris, 1906, t. i, p. 24.

2° La notion du culte renferme, outre l’élément objectif d’une excellence, d’une supériorité chez celui qu’on honore, qu’on >< cultive o par les actes religieux, un élément subjectif, c’est-à-dire la connaissance et la reconnaissance de cette supériorité, la soumission volontaire et la déférence envers son autorité, enfin la marque extérieure de cette reconnaissance et de cette soumission. Tout l’être est pris par le culte, depuis l’intelligence jusqu’à l’activité executive en passant par la volonté. Proprement et formellement, le culte consiste dans l’acte extérieur ou intérieur, symbolique ou représentatif, par lequel l’être religieux manifeste qu’il reconnaît la supériorité de Dieu et s’y soumet : c’est le rite ou la parole exprimant à Dieu, à l’ange ou au saint notre révérence religieuse et leur olfrant nos hommages. Il n’y a pas de culte sans ce signe, ce rite, cette parole. Mais cela présuppose des actes sans lesquels aucun rite n’est expressif, toute cérémonie est vide de sens et de valeur. Je ne puis témoigner par mon geste religieux, ma parole extérieure ou mon verbe intérieur, mon respect pour la divinité ou la sainteté, si je ne connais auparavant par mon intelligence les droits de Dieu et de la sainteté, et si je ne décide au préalable par ma volonté d’agréer ces droits, de les reconnaître et de les respecter explicitement. Il faut une lumière qui éclaire ma religion, une motion qui la décide et la commande à ma vie : cette lumière rationnelle et surnaturelle, cette motion libre constituent les éléments psychologiques et préliminaires de tout culte conscient. A ces (déments essentiels doivent s’en adjoindre d’accidentels et secondaires : « Quelles sont les formes plus ou moins précises, plus ou moins corapli plus ou moins fréquentes que devront revêtir connaissance, cet amour et celle manifestation extérieure indispensables à la religion, ni la raison, ni la philosophie ne le peuvent décider par elles mi principalement s’il B’agil de la religion surnaturelle. Voilà l’élément pour ainsi dire accidentel qui demande i être fixé par Dieu ou par ses représentants autorisés,

qui deviendra obligatoire uniquement en vertu de leurs lois ou préceptes /msitifs. La prièn. par exemple, doit-elle être une imploration et non seulement une adoration ? Doit-elle être non seulement une louange, m. nune action de grâces ou un repentir.’Ici la philosophie hésite et balbutie. Ici la conscience deviendrai ! incertaine, si Dieu ne lui connu. md.iil formellement d’implorer de sa providence différents biens spirituels et matériels. Dès qu’il ordonne, l’élément dentel de la religion devient assurément tn aire i observer ; m ; iis il aurait pu ne pas le devenir et il appartient par le fait à la i atégoi ie di - obligations sujettes à et i di pense. J, i lidiol fefi

surnaturelle tpéciai Vertu de religion, théor. vii, n..">7, Paris, Lille, 1809, p. 12. Cf. de Lugo, De inco » *nalione, disp. xlll. ject. ii, n. II. I-’. Venise, ITIM, p. 304,

..i de l’élément objectif ou de l’élé ment subjectil et leurs ih Iblea

donni n I n

de culte religieux. — I. En effet, i i dil que.

Objet lr.’ne ni. 1° cuit’est tende’sur’S, la