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CRÉDIBILITÉ


creduntur. Cajetan estime que cela peut et doit s’entendre de l’évidence de la crédibilité. Ita quod videra credibilitalem eorum convenil fideli ex duplici capite scilicet ex sensu fide digni lestimonii, juxla doctrinam resp. ad 2um ; et ex lumine fidei intus exislente, jtixta pressentis resp. doctrinam. Preuve : deux textes parallèles, Sun}, theol., IIa-IIæ , q. i, a. 5, ad l" m ; et q. viii, a. i. ad 2° iii, qui attribuent à la lumière de la foi de faire voir, non plus en soi ea <iuse creduntur, mais ea esse credenda, ce qui était la formule même de la crédibilité’dans l’ad 2° m. Que si l’on insiste sur l’expression ea quse creduntur, Cajétan répond que si la foi, sens divin, a le pouvoir de projeter sa lumière sur son contenu objectif, dans une mesure suffisante pour que l’on discerne ce qui est de foi de ce qui n’est pas de foi, â plus forte raison fait-elle discerner sa crédibilité, n. 9, S 2. Que si l’on objecte qu’un habitua ne fait pas voir avec évidence, mais bien plutôt fait apparaître tel son objet quoi qu’il en soit de l’évidence, il répond que cela peut être vrai des habitus purement moraux, mais non d’une vertu comme est la foi qui est, en définitive, une vertu de l’intelligence et donc doit nous perfectionner dans l’ordre intellectuel.

Silvestre de Ferrare († 1528). — Son commentaire sur le Contra gentes, publié plus tard, est terminé l’année qui précède la publication des commentaires de Cajetan sur la II’II 1’, soit en 1516. Echard, Scriptores, p. 60. Donc, vraisemblablement, pas de dépendance. L’auteur profite de la question posée Contra r/cntes, 1. III, c. xi, pour donner -a pensée sur la fui et ses rapports avec la crédibilité. Par la foi, on ne voit pas l’objet de foi in parliculari, neque médiate neque immédiate, bien que lit lumière de la foi facial intellectum videre ea quse fidei subsunt esse credenda, S 1. L’intelligence est déterminée en regard de l’objet de foi par la volonté’du eroyanl qui eligit delerminate adhserere uni parti quia est aliqua ratio qua judicaturbonumesseetconveniens tusentire revelanti… utpote quia revelans est dignus fide et non falleret, quse quittent ratio in quantum Otlendii bonumesse ut rei propositm adhsereatur, sufficil nioverc voluntatem et ipsani inclinarc ail eliqeniinni assentire Mi determinate, lied non suf/iciat per se movere intellectum ad assentiendum, eu/m nullam identiam fa* iat, i i : el encore : mm crederet quis /// ponenti un, , visa uisi existimaret eum tir Mis perfectiorem notitiam habere quam ipse habeat, S 3. Il fini joindre ce passage du I. I, c. vi : miraculorum operatio non ne confirmât fidem christianam quasi particulat iter i idere facial a que tunt fidei’tintaient ad hoc ut aident ea velit cre dere. Ex Misenim judicatw conveniens credere fidem

licalam q tait oera esse.

Peut-êtn li Ferrarais n’a-t-il pas distingué Buffisam ment entre le jugement natun I d< crédibilité et le ju urnaturel de crédentité, ce qui Bemble tenir i

m’, pour lui. le jugement de crédibilité n’est pas

tellement provoqué par des raisons naturelles qu’il ne

éclairé par la foi, car il revient i plusieurs

reprises, pour l’expliquer, â l’ad I", m de l’article de

saint Thomas où il est dit que pei lumen fidei viden tur’in.

Melchior (’60 il regai de comme ni

ii pn entalion de l’objet de foi la présence

û’incitamenla exle i quibtu ad Evangelii fidem in 1 1 des miracli - et auti

pour nous portei i croin les vérités de foi, me an

malin use de touli l’ezplications a posteriori

et di ur faire comprendre 1 ton’h

n n’adhère cependant

lit ations, Cf. s. Thomas, ii,

I XXIII, q, ii, a. 2, q. m

/ ntt i, I. III, c. XL, ii, 2. Ces itii ita

nu nta n ont donc | n i de produire la toi.

Selon son habitude, c’est par un lot bien choisi de citations de la sainte Écriture, que Cano prouve son dire. Même procédé pour manifester la contre-partie, à savoir que Dieu seul est la cause de la foi. Il exprime à ce propos, comme le remarque Suarez, la même opinion que Capréolus et que Cajetan sur le motif formel de la foi, la lumière révélante crue par la foi même : Neccssaria est insuper causa interior, hoc est divinum quoddam lumen incitons ad credendum et oculi quidam interni Dei beneficio ad videndum dali.De locis, 1. II, c. viii, § quarto prius.

Cano passe ensuite à la réfutation de la théorie de Scot et de Durand sur la résolution de la foi dans un foi humaine a l’Église et exprime cette pensée que nunquam Imminent quemvis ita per /idem acquisitam exislimamus esse veræem, quin forntidemus eum posse vel falli vel fallere ; or, cette crainte d’une erreur va contre l’assurance propre à la foi chrétienne, telle que l’exprime saint Paul, Gal., I, licet nos aul angélus. Par des textes appropriés, Cano montre au contraire la foi des prophètes et des apôtres s’appuyant, au fond, sur le témoignage de Dieu à travers le témoignage humain, S Cui et terlium.

Michel Médina, O.M. (1570). — Son ouvrage De recla in Drum fide, tributaire des nominalistes et des formalistes, défend cette opinion spéciale, à savoir que la résolution de la foi se fait en l’autorité de l’Église, crue non par la foi acquise, mais par la foi infuse. En croyant à l’Église, on croit, en effet, à Dieu qui parle par elle, I. V, c. xi, p. 169. Il le prouve par cinq raisons, p. 163 sq. A l’entendre, Scot n’a pas pensé que la résolution de la foi se faisait en la foi acquise de l’autorité de l’Eglise. Il n’a professé cette doctrine qu’accidentelle ni dans le but de montrer que l’on pouvait à la

rigueur se passer de la foi infuse. Ibid., p. 165. Cette interprétation, que l’auteur (tend à Biel et à Almain, est à noter ; Durand n’aurait pas voulu dire autre chose de son côté, sinon que la première vérité crue, le primum credibile est : Ecciesiam régi a Spirilu Sancto,

Sa thèse sur la crédibilité comprend deux affirmations : les premiers chrétiens ont cru à Dieu directement à cause de l’autorité divine confirmée par les miracles ; nous, qui n’entendons pas la révélation divine, nous croyons a cause de L’Église. L’obéissance à Vi mperium de l’Église, voilà la foi. Ibid., p. 166.

Mais, dans tous les cas, la foi de laisse pas d’être raisonnable. Iltibft is voluntatis consensus quem fidei generandm necessarium docuimus, duplicem causant… intrinsecam, scilicet divinum impulsion…, extrinsecam, ipsani fidei rationabilitatem ; humatlus etrim animus non temere crédit, sed religionis quse illi suggeritur rationabilitate a/l credendum inducitur, I. I.

c. m. Le 1. II est consacré à développer les il tifs

d< crédibilité que l’auteur attribue a Scot. De recta in Drum fide, Venise, 1564,

Tolet. s..1. (-[-1591)1. — Sa doctrine esi substantiellement Conforme â Celle de saint Thomas. Les motifs de crédibilité produisent l’évidence de la crédibilité des articles de foi. san-- produire l’évidence de leur vérité. In 8um. theol., II* II", q. r, a. i, l* et 8* eoncl. D’où la liberté de l’acte de foi. Ibid. La cause de l’iasui des motifs de crédibilité est, soit dans les |i.i-vi, , i, ^ que répriment les vérités de la foi, soit dans l’élévation, inac-il le.i ii i n ion, de ces véril L< men fidei concourt avec les motifs de crédibilité pour produire l’évidence de la crédibilité : il peut même la produire seul, i a concl. Quamvis motivt tufficiant, ta

men auget multum lumen fidei. Ibid. il se refu l’opinion dite de Capréolus d’une évidence Imparfaite de la crédibilité el admet celli I ijelan de I absolue, tout en n int de lui sur la d

absolue de cette ôvld | Info