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CREDIBILITE


racles du Christ, tout en étant visibles et matériels, ne sont pas l’œuvre du principe mauvais, en particulier pour cette raison qu’ils devaient être visibles pour confirmer la prédication. Isla fuerunt miracula visibilia qaibus Dominus confirmavit prsedicationem eoruni apud homines : si enim non vidèrent ea, nonessent eis signa. Adversus catharos et valdenses, 1. II, c. x, § 2, Rome, 1743, p. 221.

Guillaume d’Auxerre († 1231). — Il se rattache aux Victorins par son insistance à montrer l’indépendance de la foi-volonté vis-à vis de la raison. Fides non est conclusio sed argumentum, sicut dicit apostolus, fol. 1, recto. Cependant il admet, comme présuppos1110n à la foi, une connaissance rationnelle de Dieu, ou du moins une foi naturelle en lui, provoquée par la lecture des Livres saints, par des miracles. Il appelle cette connaissance foi informe. La foi gratuite, per illuminationem, survenant, fait disparaître la fides Informix, car la foi divine : dicit in corde hominis : jam non propter rationeni naturalem credo sed propter illud quod video… Tali cognitione pereunt omnes alise cogniliones acciden taies… lta cum fides adest jam non est habilis homo aderedendum per rationes quas prius habebat, sed illæ rationes non in eo générant (idem, sed gratuitam confirmant et augmentant. In IV Sent., 1. III, tr. III, c. I, q. iv, Paris, 1518, fol. 147. C’est donc à tort que Suarez, De fide, disp. III, sect. VI, n.2, prétend que Guillaume d’Auxerre résout la foi, sistendo in prima veritate, ut évidente)’cognita lumine na I tiras.

il" PÉRIODE, 1230-1450. — Guillaume d’Auvergne (y 1249). — Son enseignement, et probablement ses ouvrages, sont antérieurs à 1228 et, par conséquent, à l’œuvre d’Alexandre de Halès. Noël Valois, Guillaume d’Auvergne, Paris, 1880, p. 238. En ce qui concerne la juste idée de la crédibilité, il a tous les titres pour figurer le premier parmi les maîtres de la scolastique.

II dépasse en précision sur notre sujet Alexandre et Albert, Ce serait se faire de lui une très fausse idée que de le regarder, avec nombre de scolastiques, comme le représentant de la foi aveugle. Cf., par exemple, G. Ripalda, De ente supern., tr. De fide divina, disp. II, sect. il, n. 15 ; sect. iv. Sans doute, il a donné comme motif suprême de la foi le domaine de Dieu sur l’intelligence, mais d’abord, cette donnée est consacrée, tout in étant mise à son rang. cf. Scheeben, Dogmatique, t. i, n. 671-073. par le concile du Vatican, const. Dei Filius, c. ni. au début et, de plus, elle n’est par exclusiw. chez Guillaume, de la foi d’autorité, quoi qu’en dise Suarez, ! >< fide, disp. III, sect. iv, n. 3, p. 53. Ce qui a donné lieu a lui prêter l’opinion de la foi aveugle, c’est l’énergii avec laquelle il s’insurge contre le rationalisme abélardien qui voudrait faire dépendre la foidiine, la foi-vertu, de l’évidence rationnelle de son objet. Aliud est credere < probabilitate, sive ex evidentia ipstl 9 < m mu, aliud ex virtute credentis… ticut igitur non est virtuoêum videre lucidum quod m i i.ii wodo pugnat - ontt n oisum, tono vodis » >m im adjuval, tu non est virt redere probabile vel

lanifestum ! > //</<, part, I. opéra omnia,

> - C’est i en regard de l’évidence intrinsèque

il n mystère qu’il dil Credere autem ea qum >i<"i u/pinrenl esse vera, vel qum non videntur esse vera, hoc non est nisi virtutis…cum talia m se coûtant creduli ">" habeant. Ibid., p. ! Un texte où il semble davantagi i v. lure la i rédibilité acquise pai U -ignés < nferme - < justification en lui-même :.s> i el <, , , /, „/, >. l veritatis <</ qum /"/’eredenda tunt, vel proba

essent, vel probalionem haberent, vel ligna

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" lbid., j>. 17. S’il compare la raison a une canne doni l.i solidité donnerait de l’inquiétude, p i. < une

échelle trop courte, c’est toujours en regard de la connaissance intime de l’objet de foi : Probationes sunl velut scalse quibus attingitur ad probata ; ad ea vero qv.e sunt fidei scala hujusmodi non perlingit. Ibid., p. 8. Autre comparaison qui donne le propter quid de cette impuissance : Non enim dalum est hominibus videre post tergum suum. Telles sont les limites dans lesquelles se renferme la prétendue foi aveugle de Guillaume. Voyons maintenant la contre-partie trop négligée, la foi d’autorité avec ses motifs de crédibilité à l’appui : Credulitas quse nec habet errorem falsilatis innotescere non potest nisi revelatione divina. 11sec autem est sola calholica. Nulla enim alla secta prophetis solis innititur ; amplius prophelis et apostolis non est creditum nisi miraculorum testimonio. Miracula autem omnia ejus sunt testimonia cujus sunl opéra. Dei igitur testimonia sunt… Recepti igitur sunt omnes catholiese fidei articuli et credili Dei testimoniis ; Dei autem testimonia non possunt esse falsa in aliquo. Dei igitur testimonio credili sunt. Quare et ipsi omnes veri ex necessitate. Dei enim testimonia non possunt habere quod veruni non sil. Ibid., p. 17. Rien loin d’être partisan de la foi aveugle, Guillaume tient que la foi brille comme le soleil. A l’entendre, les incrédules sont des hiboux, dum nec miraculis, nec sacrorum eloquiorum testimonio, nec sacrorum doctorum suasionibus, quibus omnibus veluli quibusdam radiis illucescere possunt eisdem atlendere nolunt. Ibid., p. 8. Ces textes, et d’autres, sont tellement aflirmatifs en faveur de la preuve rationnelle, ils semblent mettre dans une relation si étroite l’autorité divine et sa preuve comme motifs d’assentiment, qu’on serait tenté, après avoir vu accuser Guillaume de fidéisme, de le soupçonner de rationalisme. Mais la contradiction se résout dans le maître passage où le docteur parisien expose de quelle manière il entend prouver la vérité de la foi par ses arguments : Verum, quoniam non est intentionis nostrse ait/ne propositi in hoc tractatu singulos fidei arliculos aslruere ralionibus, sed /idem ipsam piam alque veridicam et salutarem / VNIVBRSALl stabilire, revertamur ad ipsam et stabiliamus ipsam proposilionibus u>nr<Tsalibus et :.i ;, ;. ;  ; ARTICUUS APPROPRIATIS. Tncipiamus igitur et dicamus quia fides hsec sola habet testimonia et confirmalionem miraculorum, etc., p. 15. C’est, en avance de trente ans, la célèbre distinction de saint Thomas, qui est pour tous les théologiens, les anciens scotistes et les nominalistes exceptés, la base de la délinition de la crédibilité : Ea quse sunt fidei dupliciter considerari possunt : uno modo, m spbciali, et sic non possunt esse simul visa et crédita ; alio modo, nGBNBRALI, SCilicet SUR COMMUNl RATIONS’i : i DIBILIS, et sic sunt visa ab eo qui crédit, non enim crederet, etc. Sum. Iheol., IIa-IIæ", q. i, a. 4, ad 2° m. Guillaume d’Auvergne est donc pour cette définition l’ancêtre direct de saint Thomas.

Alexandre de Halès († 1245). — Alexandre s’empare de la méthode du Sic et non, mais au lieu de laisser l’esprit en suspens, il résout l’opposition dans une résolution. Celte méthode est appliquée par lui à notre question. Dans le m. i de la q. i.xviii de la III’parti) di -.i Swnnia universm théologies, l " (ides necessariasit ail salutem, après avoir rapporté’les arguments pour l’affirmative, il oppose des arguments négatifs comme celui-ci qu’il emprunte i Petrua Ravennaa i : Nonest tutum credere sine ratione. Alexandre maintient dans n résolution la doctrine victorine de la certitude per modum gustus. H estime que le texte de lainl Piern Damien parle de la raison théologique conséquente a la foi "n de la raison apologétique défendant la fol contre les Incrédules, réponse qui n’épuise pas tout le

du texte qui timécora on peut s’en convaincre

en h’lisant, /’. /… t, i m. col il il n’ad i pai que