Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.2.djvu/45

Cette page n’a pas encore été corrigée
1357
1358
CONSTANTINOPLE (ÉGLISE DE ;


pas cru pouvoir imaginer, quand il rédigea saNovelleXC, il prit pour concubine Zoé Carbonopsina et, quand elle fut devenue la mère d’un enfant mâle, il l’épousa et lui décerna le titre et la couronne d’augusta ou impératrice. L’Église grecque n’avait vu qu’avec regret le veuf d’une sainte convoler en secondes noces…, qu’avec mécontentement le troisième mariage probibé parles canons ; au quatrième mariage, elle s’insurgea. » A. Rambaud, L’empire grec aux’siècle, Constantin Porphyrogénète, Paris, 1870, p. 6. Le rigide patriarche, qui venaitd’éprouver ce haut le cœur et d’interdire au basileus l’entrée de l’église, était Nicolas, surnommé le Mystikos, de la charge qu’il avait exercée au patriarcat ; il fut déposé le I er février 907 et contraint de gagner péniblement, à pied, au milieu d’une tourmente de neige, son couvent de Galacrène. Le syncelle Euthyme (907-912) le remplaça ; il admit l’empereur à la communion ecclésiastique et couronna le jeune prince Constantin, tout en s’opposant à ce que la trigamie et la tétragamie fussent légalement reconnues. De là, un nouveau schisme qui se déclara et coupa en deux l’Église grecque : d’un coté, les partisans du patriarche déchu ou nicolaïtes, de l’autre ceux du patriarche Euthyme. A peine Léon le avait-il fermé les yeux, Il mai 912, que le patriarche Nicolas était rétabli, tandis que son concurrent, souflleté et insulté en présence du nouvel empereur, était déposé et prenait, à son tour, la route de l’exil. L’accord ne se fit pas davantage et le schisme continua. De longues années durant, les deux partis recoururent à Rome, cherchant à faire reconnaître par les papes leur doctrine pour ou contre les quatrièmes noces. A la (in, les partisans de Nicolas l’emportèrent. Un synode décréta une fête dite de l’union de l’Église, qui fut célébrée en juillet 921. Les quatrièmes noces furent interdites et quiconque les aurait contractées devrait être, à l’avenir, retranché de l’Église et privé de tous les sacrements ; les troisièmes noces ne furent admises que sous Certaines réserves moyennant une pénitence. « Celles-ci, déclarait le concile, avaient été tolérées par les Pères, mais comme une souillure, car, de leur temps, on n’avait pas encore mis toute pudeur de côté ; il en était de ces mariages comme des ordures qu’on dépose dans un coin de la maison pour les soustraire aux regards. » Et, tous les ans, à partir de 921, le cérémonial de la cour prescrivit la célébration de cet anniversaire et, tous les ans, l’empereur Constantin Porphyrogénète dut, la mort dans l’âme, assister à cette cérémonie étrange, qui le condamnait et l’humiliait devant ses sujets, lui, le rejeton ib s quatrièmes noces.

Oui cette condamnation des quatrièmes noces, traditionnelle dans l’Église grecque, ait été légitime, c’est l.le ; et il est possible aussi que les papes eussent mieux lait de respecter la discipline de l’Église orientale, qui ne reconnaissait pas, comme l’Église latine, la validité des quatrièmes noces. Ceci une fois admis, on iir.nl comprendre l’indignation qui saisissait tout à coup lea dignitaires de l’Église byzantine, après qu’ils ut fermé les yeux sur les pirei di ordres. Ainsi las le Mystikos paraît avoir toléré les scandai privée de Léon VI ; il avait baptisé son tils illégi ii i ce fui seulement lorsqu’on parla de régulariser

par le mariage son union avec Zoé qu’il se dressa en nons et de i.i morale outragée. De même, (’lue il. lit la parfaite légalité des canons qui condamnaient les quatrièmes noces mais il ne cri Me prohibition pût s’adree erauxempen

née byzantine, faite

de pii Bqn’elli

il inripes fermes et sur la

volonté fer - te les appliquer.

Des palrian ati d l tienne II d’An 928) et de

n’y a rien a dire ; un ne le

dignité que pour permettre au lils

du basileus romain Lécapène, le jeune Théophyiacte, d’être en âge de l’occuper. A l’âge de seize ans, Théophyiacte monta donc sur le trône patriarcal et il y resta près de 25 ans (931-956). Ce fut un scandale. Entré sans vocation aucune dans la carrière ecclésiastique à laquelle son père l’avait destiné, il se déshonora et déshonora sa charge par des excès de tout genre. La chasse et les chevaux étaient sa passion favorite ; par ailleurs, il menait la même vie de débauche que vivaient alors les papes de Rome, ses amis. Au milieu des solennités liturgiques, graves et majestueuses, de l’Église grecque, il introduisit, di un chroniqueur, « des inllexions de voix indécentes, des rires, des clameurs scandaleuses…, des danses sataniques, des chants empruntés au carrefour et au lupanar. » Sa passion pour les chevaux dépassait toute mesure ; il en nourrissait plus de mille avec les mets les plus recherchés et terminait à la hâte un office liturgique à Sainte-Sophie, « sur l’annonce qu’une jument favorite venait de mettre bas. Ce prélat hippomane mourut d’une chute de cheval, » le 27 février 956. Or, les papes se montrèrent toujours d’une indulgence extrême pour les désordres de ce fils de parvenu ; ils indisposèrent ainsi contre eux le clergé et le peuple byzantin, dont les patriarches avaient eu jusque-là des mœurs à peu près irréprochables. II est vrai que, à cette époque, à Rome comme à Conslantinople, la puissance ecclésiastique était à la merci de l’autorité séculière, livrée qu’elle était, ici au fils du basileus, là-bas au frère bâtard du prince des Romains. Jean XI avait beau déléguer à Sainte-Sophie quatre légats, dont deux évêques, pour assister à la consécration solennelle du jeune Théophyiacte, il ne réussissait pas, même en Occident, à étouffer les murmures que soulevaient ses complaisances en faveur de ce gamin. Luitprand, llelatio de legatione constanlinopolitana, 62 ; Pitra, A>ialecta novissima, t. i, p. 122, 475. A l’indigne patriarche Théophyiacte succéda, le 3 avril 956, le moine Polyeucte, d’une intelligence plutôt restreinte, mais dont la piété austère s’alliait à une fermeté de caractère incomparable. Par deux fois, il osa braver la témérité des empereurs et leur inlerdire, selon la gravité de la faute, l’accès du sanctuaire ou de l’église. II infligea une peine canonique à Nicéphore Phocas pour avoir contracté des secondes noces, le frappa d’excommunication majeure pour avoir encouru l’affinité spirituelle et, quand T/.imiscès se présenta, souillé du sang de son prédécesseur, il ne voulut procéder à son couronnement qu’après avoir acquis la certitude qu’il punirait ses complices et rapporterait, en expiation de son crime, les lois défavorables à l’Eglise. Tout en honorant sa dignité et en tendant de toutes ses forces à la réforme de son cli i Polyeucte semble avoir entretenu avec la cour ponlilicale des relations assez bienveillantes. A lire le récit que l’évéque de Crémone, Luitprand, nous a laissé de son entrevue avec lui, on dirait, il est vrai, que Latins et Grecs se baissaient déjàcomme au temps des Comnènes ou des Paléologues ; mais il ne faut pas croire sur parob’i lombard, inféodé à la politique alle mande et dont la narration n’e8l qu’un tissu’d’amour-propre Mess.’ou d’histoires graveleu

l’.asile I or le Scamandrien (970-974), mde

Polyeucte, était un ascète de l’Olympe bithynien. Ri Comme un saint Antoine, il dormait sur la terre nue, buvait’!. l’eau, mangeait des baies sauvages et ne quittait ses vêtements sordides que lorsqu’ils se détachaient de lui. Il fut déposé par un synode, sur la volonté expi de l’empereur Tzimiscès, qui ne pouvait lui pardonner son attachement de Rome. Voir <>. Schlumber Uinc h la fin du t

Les relations t ntre

. naient. < n i n. i. de ! ndi au par <ur

l’appui ei du refuge que la cour byzantine avait offerts a l’antipapi Francon contra Benoit VI >i Benoit VIL