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CRÉATION


ce ne sont pas en elle des notes distinctes. Que dire en effet de l’Acte pur ? Parce qu’il est l’infini, il possède infiniment toutes les perfections imaginables ; parce qu’il est simple, il les contient sans différentiation de l’une à l’autre, dans l’unité absolue. En lui donc préexistent identifiés tous les contraires, voir Augustin [Saint), t. i, col. 2346 ; ffuvetXT)u.|iivtBc -/.ai éviatwç, pseudo-Uenys, De div. nom., c. v, n. 6, P. G., t. iii, col. 820 ; [LoyoEiSûc /a - vcoiaIvo » ;, ibid., n. 7, col. 821 ; cf. a. 9, 10, col. 824, 825 ; omnia in se prxhabet. .. non secundum composilionem, sed secundum plicissimam unitatem. S. Thomas, 7/* Dionys., c. v, bel. iii, Paris, t. XXIX, p. 508. C’est qu’en effet toutes les perfections imaginables s’opposent entre elles non par ce qu’elles ont de perfection, mais par ce qu’elles ont de limite. Ainsi les nombres ne sont-ils pas opposés entre eux par l’affirmation de quantité, qui leur est commune, mais par leur limite, par la détermination de (file quantité, qui les oblige à n’èlre que 8, 9, 10, respectivement et les oppose en les distinguant. Chacun d’eux, élevé à l’infini, prend donc ce qui l’opposait aux autres, sans diminuer ses qualités propres. Ainsi au degré infini, si l’on peut dire, toutes les perfections inables se fondent dans l’unité, On voit comment cette manière de concevoir se rapproche et se différencie de celle des néoplatoniciens, quos multum in hoc opère Dionysius imitatur, S. Thomas, lue. cit.. c. v, lect. i, p. 500, et de celle de I. Tous lis contraires sont en Dieu, si l’on veut, non dans la confusion, mais dans l’unité, non dans l’indétermination, mais au summum de l’actualité. Dieu n’est ni vie. ni intelligence, ni essence, mais survie, surintelligence, suressence ; n’étant rien comme nous il r » t vraiment tout ce que nous sommes avec surcroit. Pseudo-Denys, De div. nom., c. iv. n. 3, col. 697 ; S. Thomas, loc. cit., c. iv, lect. il, p. 431. La limite est principe négatif, cause il est vrai de différentialion, et, en ce sens impropre, cause de détermination, mais non constituant physique de l’être ; partant, elle n’est requise en Dieu ni pour le constituer ni pour l’individuer. Ce qui individuera l’absolu, ce n’est plus l’imperfection, qui l’empêche d’< tre tout ce que sont les autres, mais son excellence, qui fait de lui l’Un, l’Unique, parce qu’il est L’Infini, unde commentator quod causa prima ex i] ta puritate su » bonitatis mibus aliit distinguitur et quodammodo individuatur. S. Thomas, Cont, gerU., I. 1. c. xxvi, n. i : De dia, q. i, a. 2. ad 7 ; Quodlib, Vil. a. I. ad I" 1 ".

Dans < tl ence d’une perfection infinie, il n’y a

donc actuellement, qu’on ce terme, qu’on seul

modèli i"ut préparé, puisqu’il n’y a qu’une seule note

Ile. La copie, c’est le Verbe, qui traduit A Dieu

l’être dim Ce i i" excepté, tous les autres ne sont

divine qu’eu puissance, de même que

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concevables, potentia, sans êtri niées avec

leur degré propre distinctement, aetu ; de même que

dam nne quantité donnée toutes les quantités infé nnaissabh actuellement à

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d< duire d i ations précédent -,

pie donc uns seule note, un

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intel’. ui titt dica ot modot

haque < le diff< rent d’imitation

nte, in quibut pluraiita* </< tait, q. m. a. -J. sd

routel parmi les

modernes, pour expliquer comment l’intelligence divine constitue chaque idée. Au dire des uns, l’intelligence est requise pour constater tous ces modes ou toutes ces idées possibles et en faire des idées actuelles. Schiffini, Principia pliilosopliica, in-12, Turin, 1886, p. 646, n. 605 ; Urraburu, Ontologia, in-8°, Valladolid, 1891, p. 677, n. 243 ; Hontheim, Theologia naturatis, in-8°, Fribourg-en-Brisgau, 1893, p. 741, n. 950. Selon les autres, elle est requise même pour déterminer les notes individuelles. Palmieri. Inslitutiones philos., in-8 » , Rome, 1876, th. xxiii, p. 169 sq. ; Piccirelli, De Deo, in-8°, Paris, 1885, p. 223 ; van der Aa, Ontologia, in-8°, 2e édit., Louvain, 1888, prop. x.xiii, p. 159.

Il semble aux partisans de cette dernière opinion, qu’il n’y a pas d’idées particulières, exemplair formate, si l’esprit n’a rien déterminé dans cette note unique que représente l’essence divine : c’est un modèle suggestif, si l’on veut, mais il n’y a pas encore de types distincts d’imitation. Le regard de Dieu s’arrètant à tel degré d’imitation distinguerait par là tel type individuel. Suivant quelques auteurs, la volonté intervient même pour associer diversement ces notes primitives, comme la volonté de l’artiste humain combineses différents éléments. On argue ainsi de nécessités logiques. D’autres philosophes arguent de la dignité et de la toute-puissance divines. Il leur paraît impossible d’admettre des types éternels que Dieu, en quelque sorte, trouverait tout formés. Il ne reste au créateur « que le seul mérite de l’exécution » . Th. Reid, Essai sur les facultés intellectuelles, IV, c. ii, trad. franc., Paris, 1828, t. iv, p. 145. : < Certainement, il ne fait rien de plus qu’un tailleur lorsqu’il revêt un homme de son habit, » Gassendi, Objections contre la V » méditation, et M. Janet, à qui nous empruntons ces citations : « Dans l’hypothèse de l’exemplarisine, Dieu montrerait en créant moins d’invention et de génie que le plus médiocre des artistes. » Causes finales, p. 561. Le môme auteur conclut à une création idéale des types, avant la création concrète, historique, des choses.

Aux difficultés logiques les partisans de la première opinion répondent d’ordinaire : a) que l’intelligence ne crée pas son objet, ne le.détermine pas, mais le suppose déterminé ; b) que de fait, avant tout acte d’intelligence divine, sans qu’il j ait dans l’i ssence divine la moindre détermination, chaque type a ce qu’il faut pour être individué. En effet l’Infini, du seul fait qu’il existe, pose comme possibles tous les degrés d’être, et chaque d> pond à une imitation bien caracté risée de l’essence divine, précisément parée que — n -i simple ou collection de notes — il vient à tel de perfection dans l’échelle des êtres i

A l’autre classe de difficultés ils répondent que une perfection pour Dieu de poser Imis les possibles comme possibles du seul fait de son existence, connue c’en est une pour la lumière d’éclairer n tient.

C’est parce qu’il est l’Être dans sa plénitude, qu’il fonde toute possibilité de participation, et tous degrés

le participation â l’existeno I I cels ne crée i r lui

aucune sujétion humiliante, puisqu’il n’i si nécessité à

Créer ni le plus ni le i ib parfait des individus ou

Celle création idéale, qu’on lui attribue pour exalter n…. n. n., le ravale en faii a la taille des artistes humains : c’est toute de pouvoir Hre d une seule Intuition tous b"- types possibles, qu’il péniblement li i chaque œuvre nouvelle, On

devra dire — car <>n ne veut pas que l’intelligence i a la volonté’divine créa la possibilité interne des tpes — qu’ayant connu de manière indéterminée, in confuso, que quelqu tait possible, su lieu de voir d’un

.1 œil, m indu l lii u

. munie mis s l’œuvre peur créei i idie d’puis l’idée de triangle, puis l’idée de polygone, I