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CONSTANTINOPLE (ÉGLISE DE)


Par suite de ce remaniement impérial, l’ancienne préfecture d’Illyrie, qui avait eu son siège tantôt à Thessalonique et tantôt à Sirmium, se trouvait reportée à Justiniana prima, et il était juste, ajoutait l’empereur, que les honneurs ecclésiastiques suivissent les honneurs civils et que l’évêque de cette ville acquit une prééminence spéciale, en devenant une sorte d’exarque pour les provinces de l’ancien diocèse de Dacie.

Si la législation des codes théodosien et justinien avait été appliquée, l’assentiment du patriarche byzantin aurait dû être requis pour cette réorganisation ecclésiastique. Or, ce n’est pas avec l’évêque de sa capitale mais avec celui de Rome que l’empereur engagea des négociations. A la suite d’arrangements conclus avec les papes Agapit, Jaffé, Regesta, n. 891, et Vigile, Novelle CXvXXd, c. iii, Justinien dédoubla, le 18 mars 5’!."). la juridiction supérieure de l’Illyricum et créa, au profit de sa ville natale, l’immense diocèse dont nous avons parlé. Le titulaire de Justiniana prima devait avoir sous sa juridiction et ordonner les évoques des sept provinces indiquées, lui-même serait ordonné par son propre concile et serait, dans les provinces de sa circonscription, « le représentant (locum tenens) du siège apostolique de Rome, selon ce qui a été défini par le saint pape Vigile, » dit la Novelle. « La forme sous laquelle s’exerça cette nouvelle primatie fut celle d’un vicariat apostolique, analogue à celui des évêques d’Arles et à celui qui avait fonctionné, au siècle précédent, entre les mains de l’évêque de Thessalonique. Nous sommes peu renseignés sur ce nouveau vicariat. Dans la correspondance de saint Grégoire, il est souvent question de l’autorité du pape en Illyricum, très rarement de celle de ses vicaires. Cependant, on y trouve les pièces, Jairé, op. cit., n. 1164, 1165, relatives aux pouvoirs conférés à Jean de Justiniana prima ; ces pouvoirs sont encore mentionnés dans deux lettres adressées aux métropolitains de Sardique et de Scodra, Jaffé, <>p. ni., n. 1325, 1860, 1861, subordonnés au vicaire, enfin dans une lettre fort dure, adressée au vicaire lui-même, coupable de prévarication dans un jugement. Jaffé, op. cit., n. 1-210. Après saint Grégoire, aucun évéque de ce siège n’est connu. » Duchesne, Eglise » séparées, p. 271 sq.

L’évêque de Thessalonique conservait pourtant son titre de vicaire pontifical et sa juridiction supérieure sur les autres provinces de l’Illyricum oriental, à savoir : la Macédoine I, la Thessalie, l’Achaïe, la Crète, la Vieille et la.Nouvelle Épire, Cela ressort d’une lettre il.- saint Grégoire le Grand, Jaffé, op. cit., n. 1921, et d’une antre du pape saint Martin (649-653), qui reproche ivement a l’un d’eux de lui avoir écrit sans se qualifier ainsi. Jaffé, op. cit., n. 2071. Au VI » concile œcuménique de 681, l’évêque de Thessalonique signe encore comme vieane pontifical. Mansi, Coneil., t. xi, col. 669.

Quant à la juridiction pontificale, elle s’exerçait indifféremment mit l’un ou l’autre vicariat, celui de /uprima comme celui de Thessalonique. Saint oire le Grand n’écrivit pas moins de 21 lettres, dînant son pontificat (590-604), relatives à l’Illyricum oriental, et qui, toutes, démontrent que le pape était le vrai patriarche de ces provinces. Au cours du vue siècle, nous rencontrons fréquemment, voir Du. p. 232, <l’: s exemples de haute

juridiction métropolitaine, que les évêques de Rome Aux conciles de Constanti li évéqui de l’Illyricum se

chent nettement au patriarcat romain, ausil bien que les évêques italiens i par le pape. Knfin,

que dans VEclhesit du pseudc-Êpiph m de la lu. i tique du patriarcat byzan.

milieu du vu

lue de l’Illyricum, qu’il relevât du m lalonique ou de celui de îu <, i ima.

On peut donc conclure que, jusqu’au milieu du VIIIe siècle, les provinces ecclésiastiques de lTllyricum oriental ont été considérées comme faisant partie du patriarcat de Rome. L’empereur Léon l’Isaurien, le premier, semble avoir dérogé à cette tradition, lorsque, en l’année 783, après l’excommunication portée contre lui par le pape, il éleva le chiffre du tribut de la Calabre et de la Sicile, confisqua les patrimoines de l’Église romaine dans cette région et atteignit l’autorité du pape en lui arrachant l’obédience des évêchés de l’Illyrie et de l’Italie méridionale, qui furent dorénavant rattachés au patriarcat de Constantinople. Telle est, du moins, l’interprétation que l’on a cru pouvoir donner du texte assez obscur de Théophane. Sur ce point voir Hubert dans la Revue historique, 1899, t. I, p. 21-22. Elle est confirmée par la réllexion étranpe du clerc arménien Basile, au IXe siècle, signalée plus haut et mentionnant un certain nombre de métropoles d’Italie ou d’Illyrie, que l’on aurait soumises à la juridiction de Constantinople, parce que « le pape de l’ancienne Rome était entre les mains des barbares ». Parthey, op. cit., p. 74 ; Gelzer, Gcorgii Cyprii descriptio orbis romani, p. 27. Le fait que, au moment du VIIe concile œcuménique (787), des négociations s’engagent entre Rome et Ryzance pour que les provinces enlevées au pape lui fassent retour, tandis qu’en 681, lors du VIe concile, elles dépendaient encore de lui, vient encore à l’appui de cette assertion. Entre ces deux dates, en effet, nous ne voyons que l’affaire iconoclaste (720787), qui, en modifiant la nature des rapports religieux entre les deux Eglises, a dû conséquemment amener des changements dans leur juridiction réciproque. C’est ce que déclare expressément le pape Adrien I er dans une lettre adressée à Charlemagne après le concile de 787. Mansi, t. xiii, col. 808 sq. Ce pape, en elfet, fit des démarches successives auprès de la cour byzantine et auprès du patriarche saint Taraise (784-806) pour recouvrer son ancienne juridiction ; mais ses deux lettres, avant d’être lues devant les Pères du VIIe concile, furent allégées de tout ce qui avait trait à la juridiction papale sur l’Italie méridionale et sur l’Illyrie, ainsi que le dit Anastase le Bibliothécaire, Mansi. t. xii. col. 1073, et ainsi qu’en témoignent les actes mêmes du concile, où les deux lettres peuvent se lire, mais abrégées. Mansi, t. xii, col. 1056-1072 ; t. XIII, col. 527 sq. ; t. XII, col. 1077-1084 ; t. xiii, col. 536 sq. Les réclamations du pape demeurèrent infructueuses. Pendant les règnes troublés de Constantin VI (790-797), d’Irène (797-802), de Nicéphore (802-811), et de Michel Rhangabé (811813), les papes ne purent récupérer leurs privilèges patriarcaux. Sous les empereurs iconoclastes, Léon l’Arménien (813-820), Michel le Bi et Théophile (829-842), ils avaient plutôt à soutenir les catholiques persécutés qu’à se préoccuper de leur juridiction sur l’Illyricum. Lorsque, l’iconoclasme enfin vaincu, la question put être reprise, un nouvel élément de discorde avait surgi, le peuple bulgare, qui s’était emparé îles territoires contestés et qui, converti par les missionnaires romains ci byzantins, ne savait trop à qui entendre, .l’ai déjà raconté, voir Bulgarie, t. ii, roi. 11771182, coiiiin.nl - termina ce conllit pour le diocèse

du nord, à la défaveur des deux prétendants et au seul bénéfice de la nation bulgare.

i.i schisme définitif : Photius et Mic.hu CÉnulairk, 817-1059. La fête de l’orthodoxie B13) n’avail

ilme ni l’apaisement d.ms n g

tine ; trop de passions religieu ut marqué

dernières annéi’! la persécution iconoclaste pour qu’un baiser Lamourette su Ait à apaiser tons les dissentiments. I.e pontifical de saint M

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leur intran Igeance habituell. i ? ludili - n pit}nt an nouvi au pati iarchi un ndesceo