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tique quelconque, mais uniquement par besoin inné de ne pas nier le principe de contradiction, en affirmant que, avant ou après le changement, toutes choses sont même chose, et par besoin d’assigner une raison de la ditlérencelà où l’expérience donne diversité certaine. — Le critère : ce n’est en rien la facilité de concevoir le comment, ni la possibilité de se représenter une image claire, mais sera considérée comme sûre la solution qui respectera les données de l’expérience et l’évidente vérité (lu principe d’identité ou de raison suffisante. Deux voies, l’une directe, l’autre indirecte : I. Voie directe.

a) En présupposant prouvée l’existence d’un cire premier, existant par lui-même cl néct ssairement. — C’est la marche adoptée très fréquemment par les scolastiques, cf..S. Donaventure, In IV Sent., 1. ii, dist. I, p. I, a. 1, q. I, Quaracchi, t. il, p. Il ; Albert le Grand, lu IV Sent., I. II, dist. I, in-fol., Lyon, 1651, t. xv, p. 3 sq. : Sum. theol., II a, tr. I, m. I, a. 1, partie. 1, t. xviii, p. 31 ; S. Thomas, theol., I", q. xliv, a. 1. On a dès lors en présence deux termes, l’un contingent, sans cesse déterminable par de nouvelles modifications, l’autre pleinement déterminé, parfait, nécessaire, et l’on cherche leurs relations. « Ici les données du problème entendues et acceptées, dit M. de Margerie, conduisent immédiatement à sa solution. Osons dire davantage : pour tout esprit qui possède la vraie notion de Dieu et la vraie notion du monde, il n’y a plus de problème ; dans l’une comme [dans l’autre, le dogme de la création est contenu et implicitement affirmé. > Théodicée, Paris, 1865, i. ii. p. 13. Si les deux termes sont en ellèt concéder distincts et inéganx, le panthéisme et le dualisme exclus, la création s’impose. Voir voie indirecte..Mais cette distinction de Dieu et du monde est universellement niée par le monisme contemporain.

/>) Sans présupposer prouvée l’existence d’un absolu distinct’In monde. — On admet seulement qu’il existe de fait un absolu quelconque. Et cela nul ne peu) le nier. S’il n’existe pas au moins un être néces--iii ", rien n’existe, car s’il fut un temps ou rien n’était, c’est ficas ou jamais’le dire : de rien rien ne se fait ; éternellement rien ne sera. Prêter à un être simplement possible une force d’expansion capable de le faire apparaître à un moment donné. il déjà le mnaitre non purement possible, mais existant, puisque seul un sujet existant peut Bupporter i force

On pourrait proposer trois arguments ; on ess d’en peser la aleur.

a) Argument du mouvement. — On constate du mouvement dans le monde, non seulement des modifications de lieu — mouvement local, mais des modificatat — mouvement métaphysique : les parties individus se transfoi ment, toute ! choses moins continu d’une manière

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core indéterminé, indifférent à l’égard de telle ou telle modification possible, il n’est pas nécessaire, mais contingent. Par contre, il est de la définition du mouvement d’être un changement continu : il n’y a pas de mouvement du même au même, mais uniquement du même à l’autre. Un être en mouvement nécessaire est donc, parce que nécessaire, toujours le même, et, parce qu’en mouvement, toujours autre, il est d’une part toute actualité, de l’autre toujours en puissance de devenir.

Il ne semble pas qu’on réfute cet argument en distinguant une nécessité relative et une nécessité absolue. Les divers éléments du mouvement, dirait-on, ne sont pas absolument nécessaires, puisqu’étant successifs ils n’existent pas toujours, mais chacun d’eux est nécessaire relativement au moment et pour le moment auquel il apparaît, parce qu’il est lié aux éléments qui le précédent d’un lien nécessaire pour un certain moment. — Un tel milieu entre absolument nécessaire et absolument contingent est concevable pour des modifications qui se produisent hors de l’être nécessaire : ainsi des créatures au temps et pour le moment où Dieu les veut, S. Thomas, Conl. génies, 1. II, c. xxx ; pour des changements au sein même de l’être nécessaire, il ne peut être admis. En effet, chaque élément du mouvement n’ayant pas sa raison d’être en soi, puisqu’il n’a pas toujours été, la trouve dans l’élément précédent ; celui-ci tiendrait donc de sa perfection individuelle, sans introduction extérieure de rien de nouveau, la nécessité de devenir autre c/iose ; la même perfection jdnjsique par laquelle l’Un est ce qu’il est à un instant donné serait la raison nécessaire pour laquelle il doit devenir une autre perfection l’instant qui suit. N’est-ce pas aller contre les principes d’identité et de raison suffisante, qui se refusent à expliquer le divers par l’identique ? Ainsi l’on justifie le changement par sa nécessité, mais cette nécessité par une contradiction.

Les mêmes considérations valent encore pour réfuter cette autre distinction, que l’on pourrait proposer, d’une nécessité absolue de la substance et d’unie nécessité relative de ses modes ou étals : l’Un existerait d’une néces site absolue invariable et immobile ; seules ses modifications seraient multiples et s.- succéderaient dans un ordre nécessaire. Mais on le voit, l’Un ne saurait être immobile, si toutes ces modifications diverses sont en lui, et ces modifications ne peuvent se succéder diverses, puisqu’elles ne sont pas à elles-mêmes leur raison d’être, sans une raison nouvelle venant de la substance. Hais alors d’où vient a la substance, qui est par hypothèse nécessairement c qu’elle est, cette ni i site’de causer diversement suivant les instants’Répon dre parce qu’elle évolue nécessairement, i n’est

point répondre, puisque c’est cette nécessité’qu’il faut

expliquer. El que l’on veuille bien noter la grande différence qui existe sur ce point entre les thèses créatianisti - i I les thi set monisti - les prei i es affirment bien, à l’origine, un être nui s’explique tout teul par ce qu’il est.c’est mystérieui I eondes, admettant aussi ce point quelles seraient donc mit venues ii critiquer chez les autn -. ajoutent d" plus que i" qui s’explique tout

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Autre contradiction I " uvement suppose p >s

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mouvement. Est-il quelque en le moins parfait,

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quelque chose de plus parfait, c’est le plus qui de M. doit ortii du oint impossibilité maie dont la philosophie athée se joue pourtant