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pas sans y ressentir l’influence du judaïsme avec Aristobule. Cf. Clément d’Alexandrie, Strom., I.xxii, P. G., t. viii, col. 893. M. Rouillet a cru pouvoir conclure que « les idées essentielles de Philon ont passé chez Plotin » . Cf. Picavet, Esquisse d’une histoire générale et comparée des philosophies médiévales, in-8°, Paris, 1905, p. 56. C’est Aristobule, cf. Eusèbe, Præp. evangel., 1. XIII, c. xiii, P. G., t. xxi, col. 1097 ; c’est le pythagoricien Numénius, vers 160, qui voient dans Platon un plagiaire de Moïse, xi yip loti IIàxtwv îj Mco-Jsr, ; dcTïixi’ïcov. Clément d’Alexandrie, loc. cit., et Origène louent dans ce philosophue ne connaissance égale de Platon et des Écritures. Cont. Gels., 1. IV, c. li, P. G., t. xi, col. 1112 ; 1. I, c. xv, col. 681, et note 72. Ammonius qui sera le maître commun de Plolin et d’Origène, cf. Eusèbe, II. E., 1. VI, c. xix, P. G., t. x., col. 564, avant de devenir le docteur du platonisme avait été chrétien. Sur la confusion entre les deux Origène et les ileux Ammonius, P. G., ibid., col. 505, note 17 ; cf. Plotin, édit. Didot, in-4°, 1885, prolegom., p. xvi sq. et notes ; Zahn, Forschungen zur Geschichte îles neuirsi. Kanons, 1881, t. i, p. 31-34.

A vrai dire, ce sont un peu toutes les philosophies, qui, dans l’éclectisme alexandrin, concourent à modilier le platonisme, mais il convient de relever spécialement l’influence de l’aristotélisme. Or llieroclès nous apprend que ce même Ammonius s’appliquait à montrer dans les dogmes essentiels l’accord de Platon et d’Aristote. Photius. Biblioth., cod. 214, P. G., t. ciii, col. 701 sq.. 705. Porphyre de son coté. Plotini vit a, c. xiii. fait voir dans la doctrine de Plotin la métaphysique d’Aristote condensée tout entière ; il atteste, ibid., c. xiv sq.. qu’il s’inspirait librement d’un autre maître alexandrin, disciple du Stagyrite, Alexandre d’Aphrodise. Il importait, sans oublieren rien l’influence stoïcienne, de signaler le rôle de ces facteurs dans le néoplatonisme. Si le platonisme paraît ensuite aux docteurs alexandrins et bientôt à saint Augustin et au pseudo-Denys, d’assimilation si aisée, c’est qu’il a profité chez ses nouveaux interprètes d’influences monothéistes, înonistes, pourrait-on dire en un sens avec Exod., iii, 14 ; c est encore qu’il a reçu (le l’aristotélisme une première correction. La crise averroïste donnera lieu de signaler les affinités de la métaphysique aristotélicienne avec celle qu’implique, semble-t-il, le dogme chrétien de la créai lie fera de plus assister a une seconde retouche du platonisme par l’aristotélisme, ou du moins par ses interprètes scolasliques.

i Scoli chrétienne di saint Pantène devra à ces divers stimulants et son activité polémique et son effort plus profond de spéculation philosophique. Chez Clément, les litres de *xlixii t --x-r^ tfi » v 5).wv, -ont si fréquents qu’il est inutile de les relever. Cf. Kattenbusch, >, . cil., t. ii, p. 520, 522, La compati i ntre le feu, —, /* ; <, - i->, t rûv i-. ; v/y.wi %x wivrwv npatovv, el Dieu, icavTo&ivau.o ; /% TtavToxpdrrwp, 1 het., n. 26, /’.’I. t. ix. col. 712. forme antithi

lyali rue il Heraclite, pour qui le feu était le Loimmanent. Aux stoïciens Clément concède l’exi du Logos, mais il l’exige transcendant,

iv i.-.’n /-ji-.^i-.i /ii A’.yo — o r t i-, I. Slrom., . uv, t. IX. col. 132 ; rf. I, ii, t. viii, col. 719. Proi

. ("i 169 u basilidiens dualisti - M repré que la matière n’est pas mauvaise poui n i ti h"""’il.- substam

ulDieu, |

bid., col. 1373, 1-170. Il affiriw ti qui Dieu crée par bonU comme le feu brûle, I. xiii. t. ix, col. 309, mail il allume., , , -’..- iyaOûv |Utâ20ai<

m. VII. vu. col. 157, et il étend a rencontre de Philon la providence jusqu’aux détails Strom. I. i. t. viii, roi. 740. Il - appuie sur Platon, n i que

le nom même de non-être qu’il donne à la matière et les réserves qu’il fait sur la difficulté du problème, lui donnent lieu de croire, dit-il, que Platon tenait au fond pour l’unicité du premier principe, y.a u.r| ti (j/jTTiy.a)-Tara p. : ’xv -r, -/ ovrto ; o jcav àpy_f É v ït&coç- Slrom., , XIV, t. i., col. 132. Cf. Eusèbe, Prsep. evang., 1. XIII, c. xiii, P. G., t. xxi, col. 1105. Aussi Clément consent-il, avec Platon, à appeler Dieu père du monde, <o ; 3w èx fjojvou ysvopu’vcrj y.a ex (j.r, o’vto ; ’jTïoaxâvTo ;. Loc. cit., col. 130.

Dieu, d’ailleurs, n’a besoin de rien : vouloir pour lui c’est faire. Protrept., c. iv, P. G., t. VIII, col. 164. Il est le principe de toutes choses, sans principe lui-même, 6 (r » £Ô ; Se à’vapyo ; àpy-r, rcôv SXoiv itavTeXqr. Slrom., i, xxv, ibid., col. 1372. Rien n’existant que s’il lui plait, il ne hait rien de tout ce qui est. Pied., 1. I, c. viii, ibid., col. 325. Il est la raison d’être de toutes choses, Strom., V, XII, t. ix, col. 121 ; en conséquence ii est indémontrable par rien qui lui soit antérieur, et donc seul rigoureusement innommable. Ibid., xii, xiii, col. 124. Voir Clément d’Alexandrie, col. 155. « Ritter donne ici la noie juste, dit M. Denis, La philosophie d’Origène, in-8°, Paris, 1884, p. 140. Il admet la création dans son texte, mais il ajoute dans une note que la création de la matière est à peine affirmée et que néanmoins on chercherait vainement dans Clément un dualisme proprement dit. » Le jugement parait sévère. Il est en tout cas exact de noter que nous trouvons chez Origène des déclarations plus nombreuses et plus claires que chez son maître Clément.

La création e.c nihilo est affirmée dans le Periarchon comme un dogme de tradition apostolique, unusest Deus <jui omnia creavit atque composait, (inique cum niltil esset [ailleurs ex nullis] esse jecil universa, 1. I, præf., n. 4, P. G., t. xi, col. 117. Plus explicite encore : il s’étonne que de si grands philosophes aient pu professer la non-création de la matière, liane ergo maleriam… nescio quomodo tanti ac laies oiri ingenilam, id est non db ipso Dco faclam… sel fortuitam… dixerunt… quod mihi perabsurdum videtur, e il établit le dogme par la raison, par l’Écriture, Il Mach., VII, 28, il ojv. ovtcov, et par l’autorité d’Hermas. Mand., i, Funk, p. 105. Cf. Pcriarch., 1. II, c. i, n. 4, 5. col. 185, 186. Il est difficile que des passages de’lie importance aient été interpolés par Rufin ; d’ailleurs, des affirmations aussi explicites se rencontrent dans ses autres écrits, lu Joa., lom. xxxii, n.’. » . /’.’.'., t. xiv, col. 784 ; loin, i, n. 18, col. 53 ; llahn, Bibliothek der Symbole, p. 1 1. Le commentaire sur la Genèse auquel Origène lui-même renvoyait Celse, Cont. Ceis., 1. VI, c. w.w.l’. '>'.. t. xi, col. 1376, est perdu. I jsi be en a du moins connu fragment important, dont nombre de Pères se sont inspirés. Prwp, evang., I. VII, c.. /’. G., t. xxi. col..505. Cf. Origène, In Gen., /’. (>’.. t. mi, col. 18. L’éternité de la matière (st longuement réfutée. L’un île, arguments tiré de l’exacte proportion entre la quantité’de la matière it le plan du créateur semble emprunté a Philon. Eusèbe, ibid., o, xx, col. 505 : cf. c. xxi, col. 508. — Le démiurge dont la personnalité distincte est douti docteui juif a son individu. dit.’très nette chez Origène. Il demeuri pendant chez tous deux Inférieurau Père, îsûtepo ; ’Voir Li 9. Lien, vertu, harmonie du monde, le Logos

est elie/ l’un et faillie 1 1 1. -, . (i i 1 1 ni I -loirirn. l’rriarch..

I. II. c. i. n. 2, 3, /’.’.'.. t. xi. e, , i. 183, 184, mus il est BÙrement extérieur an monde non immanent. Cont. Ois., I. VI, c iwi. ibid, col. Ii, rt '> : I. IV. c. iv, eoi. 1045, et note :, ;. cf. fiai, " ln-19

1907, p. 39 sq. La création temporelle, du moins s’il s’agit de notre monde actuel, paraît à Oi - net tement i n ilion, mais soil influ

de Philon déjà pi n eptibli ent, Denl

cil.j p 148, 147, mu ! influence de l’a] stol-