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CREATION


ouvrages, Eusèbe, H. E., 1. IV, c. xyiii, xxix, P. G., t. xx, col. 373, 400, et Photius, Biblioth., cod. 125, P. G., t. ciii, col. 403, n’aient rien trouvé à lui reprocher sur ce point, que, d’autre part, ceux qui dépendent de sa pensée, comme saint Irénée et Tatien, soient des plus explicites sur la création ex nihilo. Il comient encore de mentionner ici ses spéculations sur le démiurge, Feder, op. cit., p. ni, 79 sq., 123 sq., 131 sq., et leur influence sur les apologistes suivants.

Les déclarations de Tatien, son disciple, sont formelles. Avant toutes choses Dieu est seul ; tout préexiste en iui, et son Verbe soutient tout en lui ; il naît le premier, roîrov îcjjiev toC y.6<ti.qv xr, v àpy_r, v. Orat. adv. Grxc, n. 5. P. G., t. vi, col. 813, 815." Cf. S. Justin. Dial., n. 61. 62, col. 613, 617. Le Verbe produit luiiii me la matière dont il a besoin, oc-jtô ; ïol-j-m tt, v

> j ; v. v tx ;  ; car la matière n’est pas sans commencement, i’vap/o
, comme Dieu. Orat., n.5. col. 817.

L’exégèse commune de Prov., viii, 22, ëxTxtré [j.s àpX'ôv, la comparaison commune de la torche, Oral., n. 5, col. 817 : S. Justin, Dial., n. 61, 128, col. 616, 776, l’idée commune de la génération du Verbe dans la création, ibid., rendent bien vraisemblable, dans ces passages mêmes, l’influence du maître sur le disciple. Saint Irénée, par ailleurs, qui nous garantit l’orthodoxie de Tatien tant qu’il étudia sous saint Justin, Cont. hier., I. I. c. xxvin. n. 1, P. G., t. vii, col. 690, aurait sans doute repris l’un et l’autre, s’il les eût trouvés en faute. Il sera donc difficile de ne pas tenir la pensée de saint Justin comme pleinement justifiée par les explications très nettes du discours aux Grecs.

L’orthodoxie de l'ëvêque de Lyon nous garantit aussi celle ilu saint martyr. La réfutation du gnosticisme fait tout l’objet de son livre, et la tradition ecclésiastique sur la création de toutes choses, la matière y comprise, est l’argument auquel il se réfère constamment. Cont. User., I. I, c. x, n. I, /'. < ;., t. vii, col. 550 ; c. xxii. n. i, col. 669 : I. II. præf., col. 709 ; c. x, n. 2, 3, col. 735 sq. Cf. Hahn, Bibliolhek der Symbole, n. 5, p. 6 sq. Il affirme expressément, comme doctrine apostolique, un Lieu unique, créateur de toutes choses, celui même .i l'égard de qui le Christ « a prêché l’adoption des enfants qui i >i la vie éternelle » . L. II, c. xi, n. I, col. 737. Or c’est le propre de Dieu, remarque-t-il, de , 1. 11, c. x. n. 4, col. 736 ; il a tout fait par ses mains qui sont le Verbe et le Saint-Esprit. I V. c. xxviii. n. I, col. 1200 ; ainsi la création cenvrt commune des trois personnes. Cf. I. IV, c xwvm, n. '.). eol. lins, a signaler au passai

tout panthéisme émanatir est condamné de

-Non ne saurait être d’autre nature que son principe. I II. c. wu. n. 7, col. 764. Enfin [ui pn sentent l’univers comme un démiurge mauvais, saint [renée affirm contraire qu’il a pour principe la bonté de Dieu, /> us hominibut, sed ni haberet in '/" il ne crée point pour

ice d’un tel maître ce soi o mqui profitent, '/m' in lumine sunt, non

lantur. L. IV, r. xrv. n. I. 1010. 1 Denu < ' apontoUcm pnedicath nmi m d< ou 1 ti. h Karapet, Det heiligen h 1

ier apostolitchen Verkûn. Il m s. I, i|, /i_ 1907, d

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comme sur les auteurs précédents, un ascendant véritable ; mais c’est un maître que l’on quitte à l’occasion, et dont Irénée sait reprendre, dans la gnose, l’influence ficheuse.

La lutte contre cette hérésie se poursuit en Occident avec Tertullien et saint Hippolyte.

Le dogme de la création est affirmé par le célèbre juriste en formules singulièrement précises, régula est autem fidei… ituum omnino Deum esse, nec alium præler mundi creatorem qui universa de nihile produxerit per Yerbum sintm. Cf. De jinescript., c. xiil, P. L., t. ii, col. 26. Tel est l’enseignement de Rome, unum Deum novit creatorem universitatis. Ibid., c. xxxvi, col. 49 ; Apologet., c. xviii, P. L., t. 1, col. 378. Dans le traité contre Hermogène, le seul qui nous reste des deux ouvrages dirigés par lui contre cet hérétique, il utilise, ce semble, saint Théophile d’Antioche, et se raille des materiarii, partisans d’une matière éternelle, Adv. Hermog., c. xxv, col. 219 ; superest uti Deum omnia ex nihilo fecisse constel. Ibid., c. xvi, col. 212. Ainsi Dieu sera-t-il le premier des êtres, sic omnia post illuni, quia omnia ab Mo, sic ab Mo quia ex nihilo, c. xvii, ibid., et il résout l’objection qu’on pourrait tirer de Gen., 1, 1, 2. Ibid., c. xxv sq., col. 219 sq. Alarcion lui donne occasion d’articuler la même doctrine. Adv. Marcion., 1. I, c. 11 sq., col. 248 sq. : une matière éternelle serait égale à Dieu. Ibid., c. xv, col. 263. Le modalisme de Praxéas l’amène à définir que la nature divine étant unique, il n’est en Dieu qu’une seule puissance, puisqu’il n’est qu’une seule substance. Adv. Pra.c, c. 11, col. 157. Dieu est seul créateur, en tant que la création n’est l'œuvre d’aucune autre nalnre ; il ne crée point seul cependant, en tant qu’il opère par son Fils, c. xix. col. 178. Le traité contre les valentiniens est une exposition préliminaire plutôt qu’une réfutation scientifique, mais exposer ces rêveries, c’est, dit-il. les réfuter : etiam solummodo demonstrare destruere est. Ado. valent., c. III, VI, col. 546, 550. Au c. v. l’auteur nous indique ses sources et rend hommage à ses devanciers Justin, Miltiade, Irénée, dont il résume ici le 1. I, et Proculus.

Vers le début du nie siècle, saint Hippolyte publiait sa somme (Syntagma) contre toutes les hérésies, puis une trentaine d’années plus tard l’ouvrage aujourd’hui connu sous le nom de Philosophoumena. Le premier ; ouvrage, décrit par Photius. Biblioth., cod. 121, P. G., t. ciii, col. inl. æ nous est point parvenu, mais de graves raisons donnent lieu de croire que nous en aurions un cpilome dans le Syntagma du pseudoTertullien. Cf. De prmcripl., c. xi.v sq., P. L., t. 11, col. 60 sq. : A. d’AIès, La tl<r<-i<><pr de sniui Bi pp oh/te, c. n. in-S', Pur » , l'.Ni » ;. p. 71 sq. Le fragment contre Xoet. /'. (, .. I. x. col. 804 sq., devrait être considéré, non comme la finale du livre contre Arlémon, Bardenhewer, Geschv hte der aitchr. Litt., 1. ii, p. 51 '1. mais comme la dernière des hérésies réfutées par i*' Syntagma. Cf. Drœsecke, Zum Syntagma dm Hippolytos, dans Zeittthrift fur teiteeruehaftt. Théo1903 i' 58 1 d’Alèt op. cit., p. 75 sq. Comme il la jugeait pluImportante, il la traitait avec plus d’ampleur. /'. g., i. xvi. col. 3870. Utilisant lutécrits de -.nui h- 1 1 l’eut être de saint

Justin et de Tertullien, il est lui-même mis a contribution par Tertullien, cf. Noeldechen, Tertnllian teuftr Praxeat, dans fahrbuch /mproteti. Théologie, 1888, ' t. xiv, p. 576 sq.. pin par saint Épiphane qui

le transcrit parfois mot pour mot, et par -.mit PM trius. h Mes, "/' cit., p. 7-J -q. Il nous suffira d<

n quelques mot', la doctrine de saint Ihppolyti n ce qui coni en !

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