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GRASSET — CREATION


publiant la condamnation des cinq propositions, il avait soigneusement évité de faire aucune mention de leur auteur et du livre d’où elles étaient tirées. Il releva le P. Crasset de son interdit le 10 février 1657.

L’autre incident est postérieur d’une vingtaine d’années. En 1673, avait paru un écrit anonyme, intitulé : Monila saluiaria beatse Marisa Virginis ad cultores snos indiscretos. L’auteur, qu’on sut plus tard être un juriste de Cologne, Adam Widenfeldt, y faisait parler la sainte Vierge contre les exagérations qui se commettent dans son culte ; mais, tandis qu’il frappait quelques abus réels, il ne sauvegardait pas la dévotion saine et légitime, et jetait le discrédit sur des pratiques approuvées et louées par l’Église. Les jansénistes s’employèrent activement à la diffusion de ces Monila ; un de leurs écrivains les plus féconds, le P. Gerberon, bénédictin, les traduisit en français sous le titre à’Averlissemens salutaires’le la B. V. Marie à ses dévols screts, Lille, 1674. Il se livra une cbaude bataille d’écrits autour de cet opuscule. Un biographe du P. Crasset rapporte qu’il « composa un fort gros écrit pour le réfuter article par article, mais comme il se préparait à le donner.au public, on lui fit comprendre qu’il valait beaucoup mieux faire quelque ouvrage qui demeurât à jamais pour établir la dévotion de ta sainte Vierge, que de se contenter d’un simple écrit dont la mémoire finirait avec la querelle qui y avait donné occasion. Il lit donc son livre dont le titre fut : La véritable dévotion envers la sainte Vierge établie et défendue >. Public à Paris en 1679, cet ouvrage fut i" en 1687, avec des additions, dont l’une répondait au protestant Jurieu qui s’était servi d’un passage du I’. Crassel pour l’opposer à Bossuet. Les Monila de Widenfeldt avaient été condamnés à Rome par le Saint-Office, le 20 février 1671 ; les Averlissemens mis à l’Index, le 25 janvier 1678. Antoine Arnauld s’efforçi de faire censurer aussi à Rome, ou du moins à Paris, |i Véritable dévotion du P. Crasset, où il voyait défendus les excès les plus outrés, à son jugement. Il pria donc son ami Meercassel, vicaire apostolique de Hollande, de le dénoncer à Rome et de chercher en même temps à obtenir par Bossuet une censure de la Sorbonne. Neercassel écrivit en effet dans ce sens à -net, et Arnauld lui-n rivît aussi directement

au lyndic de la faculté de théologie, Pirot, Œuvre s d’A. Arnauld, Lausanne-Paris, 177.". i. n (Lettres), p. 349 ; t. v. p. 161 ; t. xii. p..Vil routes ces manœuvres du chef des jansénistes n’aboutirent à rien,

kprés Iri du P. Crasset, -on confrère leP.Jobert

a pnblié / a foy vu torieuse de l’infidélité et du li berti a / i< ; I :. /’. Crassel de

lu Compagn< le abrégé de la vie et

l’auteur, in-12, avec portrait. Paris,

De B - [/ii que de

t. n dans /." foy, etc. ; Heusch,

itor, i. n. col. 561.

I. lil’.i CHER.

    1. CRATEPOIL##


CRATEPOIL.CRATEPOLEUS.CRATEPOLIUS

p.iti onj inique du P, Pierre de Moi i Opinerai de Julien au dioi

nconnu ei s., biblioforl embrouille i par les auteurs qui ont

Il apparnluela i M prend le i théologie. On le dit morl le I 1606 I i laines noua pouvons citer :

Coloniensium, Uoguntim ium a* /

1680 lequel on

M. dana le L’An

m di i.i nti i i i me fort, 1614, t. i, p. 1247 ; De Germanise episcopis et orthodoxis doctoribus qui populum ad Christi religionem ibidem ah inilio converterunt… prælerea de scliismaticis et pseudodoctoribus qui vila et impia sua doctrina eumdem populum magna ex parle corrupervnt, insuper quant sil periculosum ab Ecclesia ca-Iholica secedere, in-12, Cologne, 1592. On a souvent fait des œuvres distinctes des diverses parties de ce petit volume dont la I ie est De sattetis Germanise, la IIe De lisereticis et schismaticis avec un appendice De maleficis et sagis, et la IIP, Periculosum valde est ab Ecclesia catholica secedere. Migne donne ce titre d’un autre livre : Calalogus omnium arc/iiepiscoporum et episcoporum qui ab origine christianæ religionis contra misoliturgicos laissa’sacrificium asserueruut, Cologne, 1507. On lui attribue aussi un Epi tome concionum Ludovici Granalse, Cologne, 1591 ; Lyon, 1592, 1609 ; De resurrerlione corporum et animas immortalilate, Cologne, 1598 ; Hisloria marlyrum Gorcomiensium, ib id., 1580 ; Compendium catechismi calliolicorum, in-12, ibid., 1592 ; in-8°, Lyon. 1592 ; Catalogus academiarum orbis christiani, in-S", Cologne, 1593, et d’autres ouvrages qui semblent des extraits ou rééditions des précédents ou bien de fausses interprétations des titres cités.

Francbini, Bibliosofiue memorie di scrittori conventuali, Modène, 1693, p. 521 ; Sbaralea, Supplementum et castigatio ad scHptoris ordinis minorwm, Rome, 1806 ; Migne, Dictionnaire de bibliographie catholique, t. ii, col. 91’i ; i. iii, col. 431 ; Hurtei’, Nomenclator, t. i, p. 217.

P. Edouard d’AIençon.

    1. CRÉATEUR##


CRÉATEUR. Voir Création, col. 2109 sq.

    1. CRÉATÏANISME##


CRÉATÏANISME. Voir Ami :, t. i, col. 968 sq.

    1. CRÉATHON##


CRÉATHON. — I. Notions préliminaires. II. Aperçu historique. III. Exposé dogmatique. IV. La doctrine catholique au concile du Vatican. V. La création dans la théologie, la philosophie et l’apologétique.

I. Notions préliminaires.

Le mol.

Il

marque dans l’usage courant une énergie de l’agent particulièrement féconde : création de l’art, création de magistrats, procréation d’enfants etc. ; il désigne dans l.i théologie catholique l’acte par lequel Dieu produit le monde du néant. Cette idée o produire du néant » n’étant pas des premières que suggère l’expérience n’aurait chance d’avoir sa racine propre que si. à quelque époque tardive, on en eût forgé une tout exprès

Ce n ainsi que procèdent les langues. Ln

réalité les mois qui l’expriment lui ont été attribués i" i i.ilisation. Les termes s- :, xt/Çto, creo, désignant primitivement quelque action plus productive ont été appliqués plus tard à l’action productrice par excellence. Gesenius, Thésaurus lingues hebraiess, in 4. Leipzig, 1829. s—. xt(Çu> ; cf. sanscrit kshi, établir ; creo, en quelque soi le i ausatif de cresco, cf. T <>tanguine cretum. Enéide, iv, 191. 2 Li i( catholique. De manière plus

i acte par lequel Dieu, sans th monde >ï<- sa propre substance, ni d’aucun élément préexistant, le fui apparaître hors de lui, là oii rien n’existait. Ainsi compris, le dogme de la création est la i istianisme au problème de i : i n ùl par un autre par pro< i ssion,

ma nation, par transformation, par création. Il a sana division de substance, une

nature immuable est co tuniquée toul entière a plu linsi des personni - de la Trinité ; émanation, lorsqu’un êln lire de substance, comme une réalité séparée, uni

semblable on aii.ii.cnr anation substantielle), "’i

bien produit en lui-même un.’m. mi. re d’i ire nouvelle,