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CRAINTE — CRAMAUD


Hmet, 1. IT, c. v, n. 43, P. L., t. xvi, col. 568. Il explique ce phénomène par la double nature du Christ, n. 44, 45, et s’attache à montrer que cette passion et les autres ne sont pas en lui nécessaires, mais dépendantes de sa divine volonté, lbid., c. vi, vu.

Par contre saint Jérôme fournit au Maître des Sentences pour la négative ce texte : Erubescant qui putant Salvatorem timuisse mortem et pasxionis pavore dixisse : Pater si possibile eut, etc., In Evang. Maltli., . IV, c. xxvi, I. P. L., t. xxvi, col. 190, et cet autre qui donne, selon Pierre Lombard, loc. cit., et saint Thomas, loc. cit., a. 7. ad l"" 1, la vraie solution : Vere quidem contris talus est, sed ne passio in tmimo illius dominaretur, per propassiunem cœperil coulristari, ibid., col. 197 ; mais il est à remarquer que saint Jérôme, à cet endroit même, maintient que ce n’est pas timoré mortis, qu’il était attristé, qu’il a demandé l’éloignement du calice, col. 198. Saint Augustin verse aux débats deux textes que Pierre Lombard paraphrase plulé/t qu’il ne les rapporte. Ils sont tirés de Y E narra t. ii m Ps. xxi, 3, n. 4, P. L., t. xxxvi, col. 172 ; m Ps. XCIU, n. 19, P. L., t. xxxvii, col. 1207, et tiennent aussi pour la négative. De longs textes de saint Hilaire sont regardés comme assez embarrassants par le Maître îles Sentences. Il y est dit, en effet, que les passions n’ont fait que traverser Notre-Seigneur sans l’affecter, comme une Hècbe traverse l’eau et le feu. Quand on va au fond, on voit, avec Pierre Lombard, que saint Hilaire ii "iilu simplement soustraire la nature humaine de Jésus à la contrainte qui se trouve dans nos passions, à l’assujettissement au mal qu’elles dénotent ; il n’a pas nié leur existence dans le Christ. Exemple : saint Hilaire commentant Matin., x. 28, 38, demande comment cuwi non timendos esse qui corpus occiderent nwnet, ipsum illum mors ad timorem passionis corporalis exterruit ? De Trinilate, I. X. n. 10, P. L., t. x, col. 350, ce qui semble exclure la crainte. Mais le saint docteur s’explique lui-même, ibid., n.21, 25, col. 363 sq., connue saint Thomas le noie. Sum. tlieol., I1I q. x. a. 5..ni I "". en ilis ; mt d’une manière générale que le corps du Christ, exempt de vices de notre conception, subsiste, par la puissance de sa vertu dans une forme semblable au nôtre ; ce qui nous ramène i la solution préi dente du Lombard el à la théorie des propas tiones de -.uni Jéi c.

liais cette théorie, si elle met le Christ à l’abri de

toute passivité imputable à la divinité’, ne détermine

bjectivement les limites de sa crainte. C’est le pro que f.ui faire saint lean 1 ne é la théologie.

Ce Père distingue deux sortes de crainte, la crainte

naturelle qu’il regarde comme l’expression accompa nent d< cœur, y.x-.y. (rjcrroXTJv, du désir

md de la vii ! des biens qui >"iit -a condition

indispensabli ; el la crainte occasionnelle, provoquée

atiment di et l’ignorance

ib - maux qui i us surprendre.

la pre - uli qui n mue dans le < Ihrist, el

me il ne l’d que’olontairement, sa i rainte

npte di toul péché. De fia I III XXIII, P’..I xciv. col. I « » « -<T Pierre Lombard se rallie > cette détermination ; il se nelti i dan - li Chi isl les craintt s humaines, i initiale, mauvaises ou du moins Impari i il luiacci’i nu naturelle, en remarquant qu’elle

en lui comme en nous une conséquence du liait i -i i gal< ment dans I" Christ, qui comporte I appréhen paration de heu. que i mu n

i’i mle Christ, mail seul ni quanl

ililé la pli, .i. Sent.

I 1Il di l in fine.’bord

I. III.

q. il, a. 2, sol. 3% où il écarte du Christ la peur, vice opposé à la force et à son acte, où il met en lui le don de crainte et la crainte passion, en tant qu’elle a pour objet une lésion corporelle, pourvu qu’elle procède ex diclamine ralionis et deilatis adjunctx. Il ne reproduit pas la première de ces conclusions dans la III’, mais y précise l’objet du don de crainte qui, chez le Christ, n’a plus de la crainte qu’un mouvement de respect pour l’éminenle grandeur de Dieu, q. vii, a. 6 ; en ce qui concerne la troisième conclusion, il reprend les termes de la distinction de saint Jean Damascène, concédant la crainte naturelle, cf. In Maltli.. xxvi, 37, 39, excluant la crainte occasionnelle, en insistant sur l’opposition entre le caractère d’incertitude de la connaissance du futur qu’elle suppose et la perfection du Christ. Sum. tlieol., III » , q. xv, a. 7.

Au ciel.

Du ciel la crainte servile est absente,

comme le châtiment qui est son objet. La crainte filiale, limor castus, quoi qu’ait dit Abélard, cf. Denzinger, Enc/tiridion, n. 321, demeure chez les bienheureux dans un de ses actes, le respect de la majesté divine, mais elle ne comporte plus l’appréhension de la séparation d’avec Dieu, malheur dont l’idée est inconciliable avec celle de béatitude. Il n’y a même pas chez les bienheureux cette attente de la récompense qui fait partie de la crainte filiale, car ils vivent dans un présent continuel, associés qu’ils sont à l’éternité divine.

4° Chez les damnés.— Chez les damnés, au contraire, la succession n’a pas de raison d’être supprimée ; elle existe donc et n’est que la série mouvementée de leurs peines. Dès lors ils peuvent appréhender les châtiments futurs, et avoir une sorte de crainte, à laquelle cependant manque cet élément qu’Aristote jugeait indispensable, à savoir la possibilité d’échapper. Sum. thenl., I" IL’, q. i.xvii, a. 4, ad 2°" 1.

En raison de cette impossibilité de se soustraire à leurs peines, c’est moins la terreur qu’une certaine horreur de leurs supplices que ressentent les âmes du purgatoire, qui d’ailleurs n’ont aucune crainte touchant leur salut définitif. Cf. bulle Exsurge Domine, prop. 38, 39, Denzinger, Enchiridion, n. 662. 663.

VI. Don m : CHAIKTE, voir Doxs m Saint-Esprit.

A. Gabdeil.

    1. CRAMAUD (Simon de)##


CRAMAUD (Simon de). - 1. Vie. II. Rôle dans les aflairea du schisme. 111. Opinions théologiques. IV. Ouvrages.

I. Vu :. — Ce prélat, entré’dans l.i vie publique dèt la première année du grand schisme, termina son

uee peu après que la paix eût été rendue à l’Église se-.nulles d A i 1 1 > et Cerson, il fut ne

presque tous tes événements de cette époque si troubli Simon de Cramaud naquit dans le diocèse de Liprès de Rochechouart, avant l’an 1360. Il appar tenait A une famille noble. Son père s’appelait Pierre. ; sa mère, Marthe de Sardène, étail native de Solij Il étudia h ; droit a Orléans et s") fit recevoir lia i Un peu plus tard, nous le trouvons docteur i Paris,

utriusquejuris. Il jouissait d’un rei i

mérité co le canoniste, il étail riche et i loquent, il

avait grand air. Il fut. dès le commenci ment du BcbJ

Dl admirateur de I l Diversité de Paris ; il en ép toutes fis querelles et en poursuivit avec ardeui les desseins. H lui bientôt appelé aux fonctions de

mais tn di - requestes de l hoslel du roi Charli s I puis de chancelier du due de Berry, situation qu’il

i pendant dix ai i lésiasliqu

fut ni luuiiis rapide, ni moins brillante. Le. i* ► mai 1383 il monte sur i< Le 7 aoûl de

i année suivante, il est li Béziers poui passi i

deux ans aprèi I Le 27 n 1390, est ippi |i

m sli ge archii i j.. 1 1

Tel l.’17 n..i - 1391, il est i imé p

ment H : Irie et adi r du