Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.2.djvu/360

Cette page n’a pas encore été corrigée

1987

COUSTANT

COUTUME

1988

tsoriam, dogmala, disciplinant explicatif. T. i ab anno Christi 01 ad annum 440, in-fol., Paris, 1721. Ce volume de (loin Coustant avec des suppressions et quelques additions des Ballerini fut réimprimé à Gœttingue en 1790 par les soins de Sehœnemann. Dans le I er vol. de ses Analecla novissima, in-8°, Frascati, 1885, p. 371461, le cardinal Pitra a publié une Apologie du papa Vigile, œuvre de dom Coustant, et de dom Mopinot, son disciple, et trouvée dans les papiers des bénédictins conservés à la Bibliotbèque Vaticane. On attribue encore à dom Coustant une Réponse à une dissertation sur un passage de saint Jérôme, in-12, publiée à Paris en 1707 sans nom d’auteur.

Dom Mopinot, Éloge de dom Coustant, dans le Journal des savants, janvier 1722 ; dom Filipe le Cerf de la Viéville, Bibliotlièque historique et critique des auteurs de la congrégation de Saint-Maur, in-12, Paris, 1726, p. 62 ; Ziegelbauer, Historia rei literarix ord. S. Benedicti, 4 in-fol., Vienne, 1754, t. i, p. 392 ; t. IV, p. 103, 104, 127, 410, 693 ; [dom Tassin, ] Histoire littéraire de la congrégation de Saint-Maur, in-4°, Paris, 1770, p. 417 ; [D. François, ] Bibliothèque générale des écrivains de l’ordre de S. Benoit, 4 in-4°, Bouillon, 1777, t. i, p. 224 ; H. Coustant d’Hyanville, Notice sur dom P. Coustant, in-8° Beauvais, 1863 ; Bibliothèque des écrivains de la congr. de Saint-Maur, in-12, Paris, 1882, p. 118 ; Ch. de Lama, Bibliothèque des écrivains de la congrégation de Saint-Maur, in-12, Munich et Paris, 1882, n. 332-335 : cardinal Pitra, Analecta novissima, Spicilegii Solesmensis altéra continuatio, gr. in-8°, Frascati, t. i, p. 10-12, 20, 24-27, 29-33, 370-461 ; abbé J.-B. Vanel, Nécrologe des religieux de la congr. de, Saint-Maur décèdes à Saint-Germain-des-Prés, in-4°, Paris, 1896, p. 127.

B. Heurtebize.

    1. COUSTEL Pierre##


COUSTEL Pierre, théologien français, né à Beauvais le (20 octobre 1621, mort en cette ville le 16 octobre 1704. Après avoir fait ses études à Paris, il entra comme professeur au collège de Beauvais, puisse retira à Port-Royal. Après quelques années de retraite, il se mit à voyager et devint précepteur des neveux du cardinal Egon, prince de Furstemberg. De retour en France, il demeura à Paris au collège des Grassins qu’il quitta pour revenir habiter Beauvais où il mourut. Il publia : Paradoxes de Cicéron, in-12, Paris, 1666, sous la signature de Du Clouset ; Les règles de l’éducation des enfants où il est parlé en détail de la manière dont il faut se conduire pour leur inspirer les sentiments d’une solide piété et pour leur apprendre parfaitement les belles-lettres, ouvrage dédié au prince de Furstemberg, 2 in-8°, Paris, 1687 ; le même ouvrage sans l’épître dédicatoire sous le titre : Traité d’éducation chrétienne et littéraire, 2 in-12, 1749 ; Sentiments de l’Eglise et des SS. Pères pour servir de décision sur la comédie et les comédiens, opposés à ceux de la lettre qui a paru depuis quelques mois sur ce sujet, in-12, Paris, 1694, ouvrage contre le P. François Caffaro, théatin.

Quérard, La France littéraire, t. ii, p. 324.

B. Heurtebize.

    1. COUSTURIER##


COUSTURIER, en latin SUTOR, est le véritable nom du célèbre dom Pierre Sutor, théologien chartreux du xvie siècle. On le nomme aussi Le Couturier, mais personne n’a suivi Baillet, qui l’a appelé dom Corduanier, et bien moins encore M. de la Monnoye, qui a préféré traduire Sutor par Le Sueur. Cf. Baillet, .lugemens des savans, Paris, 1722, t. vii, p. 342. Dom Pierre Cousturier naquit à Chemiré-le-Roi, au diocèse du Mans. Dès l’enfance, il fréquenta ses voisins les chartreux du Parc-Sainte-Marie et commença à estimer leur genre de vie. Après avoir fait ses études en la maison de Sorbonne, il fut reçu docteur en théologie, enseigna la philosophie au collège de Sainte-Barbe, à Paris, et se distingua par son éloquence et sa vie vertueuse. H fut prieur de Sorbonne, à une époque incertaine. Au commencement de l’année 1509, il quitta l’enseignement et, à la grande surprise de ses nombreux admirateurs, se retira < la chartreuse de Vauvert-lez-Paris, et y lit pro ii l’année suivante. Son testament porte la date du 28 janvier 1510. L’ordre l’institua visiteur de la province de France et le nomma successivement prieur des maisons de la Val-Dieu, dans le Perche, de Paris, de la Préo-lez-Troyes et du Parc-Sainte-Marie, où la mort vint le frapper le 18 juin 1537. Son érudition fut profitable non seulement à ses frères en religion, mais encore à toute l’Église. Dom Cousturier a écrit les ouvrages suivants : 1° De vita cartusiana libri duo, in-i. Paris, 1522 ; in-8°, Louvain, 1572 ; Cologne, 1609. Ces deux livres, en forme de dialogue, relatent la vie de saint Bruno, la fondation de l’ordre des chartreux, ses prérogatives, sa liturgie, ses hommes illustres par la sainteté et par la doctrine, ses observances et ses avantages. Dom Cousturier y répond à toutes les critiques et à toutes les objections que de son temps déjà on faisait contre le genre de vie des chartreux ; 2° De triplici connubio Divse Annse disceptatio, in-8°, Paris, 1523, où il soutient l’opinion, alors répandue, du triple mariage de sainte Anne ; 3° De translalione Bibliee et novarum interpretationum reprobalione, in-fol., Paris, 1525. 1525 ; c’est une défense de la Vulgale contre les innovations d’Érasme et de Le Fèvre d’Étaples. Érasme publia l’apologie suivante : Adversus Petrum Sulorem, quondam theologi Sorbonici, nunc monachi cartliusiani, debacchalioneni Apologia, in-8°, Bâle, 1525 ; dom Cousturier répliqua : Adversus insanatn Erasmi apologiam Pétri Suloris Antapologia, in-4°, Paris, 1526 ; Érasme revient à la charge : Prologus Erasmi Rolerodami in supputalionem calumniarum Kathalis Bedæ Responsiunculse ad proposiliones a Beda notatas. Appendix de Antapologia Pétri Sutoris et scriptis Jodoci Clichtovei, quibus additur elenchus erratorum in censuras Bedæ jampridem excusus, in-8°, Bâle. 1526 ; V Apologia et cet appendice se trouvent dans les Opéra d’Érasme, Baie, 1540 ; Leyde, 1703, t. ix ; 4° Apologelicum in novos anlicomaritas, præclaris beatse Virginis Mariée laudibus detra/ientes, in quo et multa inseruntur quse ad su/fragia, mérita, venerationemque sanctorum reliquiarum et imaginum pertinent, in-4, Paris, 1526 ; 5° ht damnatam Lutheri hæresim de monasticis, in-8°, Paris, 1531 ; 6° De potestate Ecclesise in occultis, in-8°, Paris, 1534, 2 éditions ; 3e édit.. 1546 : 7° De modo faciendi lestamentum saluberrimum, in-8°. Paris, s. d. ; 8° un grand traité De contemplatione, dont l’auteur fait mention. De vita cartusiana, 1. I, tr. III, e. x, Cologne, 1609, p. 197.

Petrejus, Bibliotheca cartusiana ; Morozzo, Theatrum chronol. S. cartus. ord. ; Le Vasseur, Ephemerides ord. car tus., t. ii, p. 346 ; dom Liron, Singularités littéraires et historique*. t. m ; Hauréau, Histoire littèr. du Maine, t. n ; Féret. La faculté de théologie de Paris et ses principaux docteurs, époque moderne, Paris, 1901, t. iii, p. 392-395 ; Hurter. Nomenclator, 3- édit., Inspruck, 1906, t. ii, col. 1304-1305.

S. AUTORE.

    1. COUTUME##


COUTUME.— I. Définition. II. Divisions. III. Conditions de sa légitimité. IV. Effets de la coutume. V. Abrogation des coutumes. VI. Application à certains points de discipline ecclésiastique.

I. Définition.

1° D’une manière générale, le rôle de la coutume commence, là où le texte de la loi fait défaut, ou bien, lorsque son texte obscur, équivoque, nécessite interprétation ; enfin, lorsque ne répondant plus aux nécessites de la situation, les dispositions du l gislateur ont besoin d’être modifiées, voire abrev C’est donc le bien général voulu par le peuple, qui a donné son origine au droit coutumier, civil et ecclésiastique. Les auteurs discutent pour savoir si la coutume est antérieure à la loi, ou bien si la loi a précédé la coutume. Cette controverse nous paraît dépourvue d’intérêt. Il est impossible d’établir à ce sujet une théorie lixe. Comme nous l’avons dit. la coutume intervient, tantôt avant la genèse de la loi. tantôt durant son