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1983
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COUR ROMAINE — COURTECUISSE


de’eommi ponteficii <ia santo Pietro al felicemente regn Pio VI, 17 in-8’, Rome, 1821-1822, passim ; Introduzione aile vite de 4 sommi pontiftd, -2 in-8°, Rome, 1822 ; J.-F. André, Histoire politique de la monarchie pontificale au xiv siècle, in-8 Paris, 1845 ; Mêyer, La curie romaine moderne, fonctionnaires et leurs attributions, Leipzig, 1847 ; Moroni, Dizionario di erudizione storico-ecclesiastica, 109 in-8° Venise, 1840-1879 ; M" Rattandier, Annuaire pontifical catholique, 10 in-12, Paris, 1898-1907 ; Kirchenlexikon, t. III, col. 12’151259.

T. Ortolan.

    1. COURSOULAS Nicolas##


COURSOULAS Nicolas, théologien grec du xyif siècle, naquit à Corfou d’une famille originaire de la Dalmatie, et dont le nom, chez les écrivains néogrecs, est orthographié de diverses manières : Koûpaov).a ;, Koûpo-o).ac, KoûpÇovXaç, etc. En 1616, il fut admis au collège grec de Saint-Athanase, et en 1625, il y obtint le diplôme de docteur en théologie et en littérature. Ses études achevées à Rome, il suivit les cours de l’université de Padoue, et de retour dans son pays natal, il embrassa la vie monastique, et se distingua par son zèle et ses vertus. En 1631, à la suite de démêlés qu’il eut avec les notables de Zante, il s’en alla chercher asile à Alexandrie, où il acquit une grande renommée comme prédicateur. Les Hollandais lui proposèrent de le faire nommer au siège patriarcal d’Alexandrie, à condition toutefois qu’il embrassât le calvinisme. Coursoulas rejeta ces propositions, et craignant en même temps les représailles des Hollandais, il retourna à Corfou. A la mort de Nicodème Metaxas (1646), évêque de Zante et Céphalonie, il brigua son siège, mais il fut évincé par son concurrent Timothée Sopramasaros, élu à une majorité de 198 voix contre 12. Il se retira alors au mont Athos, où il mourut en 1652. Coursoulas est l’auteur d’une théologie orthodoxe en deux volumes, publiée par Serge Raphtani à Zante en 1862. Voici le titre de cet ouvrage : SuvoJnç zriç lepiç ôsoXoyia ? çi}, o7rovi, 6sta’a eiç wçD.etav tcôv ôf6066|a)v cpiXop.aOcbv rzafa NixoXâou Koijp<70 - j)>a, Zocr-ivQio-j 8tSa<rxàXou, cpiXoaocpou xat BsoÀo’you. Nicolas Papadopoli porte sur l’œuvre de Coursoulas le jugement suivanl : Hoc opus grsece pereleganter expositum et elaboralum, habeturque passim a nostris, sed non satis intelligitur. lia enim ad scholasticani ptugnacemque theologiam omnia revocat, ut qui scholase limine saltem non salularunt, quse ferai, quove acumine dogmata, deductasque inde consecutiones confirmet, haud quaquam possint percipere, ca prsesertim in parte quse de auxiliis divinis agit et libero arbitrio, novamque et inaudilam græcis auribus tîjç pio-ïiç è7tKTTT|p.-o « i scientiæ médise, vocabulum, remque ipsam exponere nititur. Le plus érudit des théologiens grecs du xixe siècle, Constantin Œconomos, affirme que, en plusieurs points, la théologie de Coursoulas exhale un léger parfum occidental par manque d’attention du savant auteur. Selon lui, Coursoulas laisse en suspens la controverse du Filioque, parce qu’il ne considère pas comme absolument erronée la doctrine de l’Église romaine, et se borne à déclarer que le dogme de l’Église orthodoxe est. meilleur (tô xpsïTTov) ; il admet que la sainte Vierge a été conçue sans le péché originel ; il attribue la consécration aux seules paroles de Notre-Seigneur, et non à l’invocation du Saint-Esprit, comme l’enseigne l’Église orthodoxe ; il penche vers l’enseignement latin des indulgences. Un biographe de Coursoulas, P. Chiotes, a essayé de le défendre contre l’accusation très grave pour les orthodoxes d’avoir côtoyé les erreurs latines.

Papadopoli, Ilistoria gymnasii patavini, Venise, 1726, t. ii, p. 290-291 ; Rodota, Storia del rito greco in Italia, Rome, 1773, t. iii, p. 181 ; Allatius, De Ecclesix occidentalis atque orienlalis perpétua consensione, Cologne, 1648, col. 990 ; Sathas, NcoeMi|vixi) riU.jit, Athènes, 1808, p. 254-255 ; P. Chiotes, n-. r.v^.yr, :, .<" ;, entête de la Iheolegie de ( iut soulas, Zante, 1ÉC2, I. i, p. 9-32 ; Zaviras, Nia’! <<’/ ;, Athènes, 187J, p. 494-496 ; Katramis, < ! ’/, , -, . w >, . ;, ., -, Zaxû, / ln80, p. 314 ; Legrand, Bibliographie hellénique du xvif siècle, Paris, 1903, t. v, p. 261-268.

A. P.U.MIERI.

    1. COURT Pierre##


COURT Pierre, bénédictin, né à Provins en 1665, mort à l’abbaye de Saint-Vincent de Metz le 8 mai 1751. Il avait fait profession sous la règle de saint Benoit, dans la congrégation de Saint-Vanne à Verdun le 1 er juin 1685 et fut pendant quelques années prieur de Saint-An Nous avons de cet auteur : La relation, la vin et la mort de M. d’Aligre, abbé de Saint-Jacques de Prm in-12, Paris, 1712. Beaucoup de ses écrits sont demeurés manuscrits et parmi eux nous mentionnerons une Histoire de l’abbaye de Saint-Vanne de Verdun ; un Abrégé du Commentaire littéral de dont Calmet sur l’Ecriture sainte ; des Paraphrases sur le Cantique des cantiques et le Dies irse ; un Recueil de séquences, proses anciennes et cantiques ; et enfin Conconlia discordantium theologorum circa gratiam Christi Sahatoris et merilum hominis.

[Dom François.] Bibliothèque générale des écrivains de l’ordre de S. Benoit, 4 in-4°, Rouillon, 1777, t. i. p. 124 : Ziegelbauer, Hist. rei litcrarix ordinis S. Benedicti, 4 in-fol., Vienne, t. iii, p. 669 ; dom Calmet, Bibliothèque lorraine, in-fol., Nancy, 1751, col. 308-311.

B. Heirterize.

    1. COURTECUISSE Jean##


COURTECUISSE Jean, ou BRIÈVECUISSE

(Breviscoxa), un des premiers orateurs de l’université de Paris et du clergé de France à l’époque du grand schisme. Il était né à Haleine Orne), dans l’ancienne province de Normandie, mais sur la limite de la Mayenne, et au diocèse du Mans : c’est pourquoi on a dit Courtecuisse tantôt Normand tantôt Manceau. Vers 1367, il entra au collège de Navarre à Paris, où il étudia successivement la grammaire, la philosophie et a théologie. En 1373, il fut reçu licencié es arts, et entre 1378 et 1382, bachelier en théologie. Il enseigna à Navarre et subit l’examen de licence, le 30 avril 1389. On ignore à quelle date il fut reçu docteur. Ses études avaient duré plus de 20 ans. En 1387, il était diacre du diocèse de Paris. Le 4 juillet 1391, il fut nommé à un canonicat à Poitiers ; il était aussi chanoine du Mans, en 1398, et peut-être encore de Lavaur. En 1408, il devint aumônier du roi, membre du grand conseil et recteur du collège de Navarre. Son enseignement lui mérita le nom de doclor sublima. Le 16 mai 1409, il fut pourvu d’une prébende à Notre-Dame de Paris, dont il avait l’expectative depuis 1 106. Il fut doyen de la faculté, d’août 1416 à septembre 1421, et chancelier du chapitre de Paris de 1419 à 1 521. Il assista aux synodes de Paris, de 1395 et de 1398. Dans l’affaire du grand schisme, il fut de toutes les assemblées et de toutes les ambassades, et il eut une entrevue avec Benoit XIII et Grégoire XII : il travailla à l’union. Quand Pierre de Lune (Benoit XIII) eut fulminé en 1408 l’excommunication contre les Français qui se détachaient de son obédience, Courtecuisse prononça contre lui, le 21 mai, un discours violent, dans lequel il accusait d’hérésie et de schisme le pape d’Avignon et déclarait sa bulle nulle et sans valeur. Il assista aux conciles de Pise 1 1 109) et de Rome (1418). Dans les affaires politiques, il fut un orateur éloquent et écouté plutôt qu’un chef de parti ; il était l’obligé du duc d’Orléans, dont il lit l’oraison funèbre en 1114 au collège de Navarre. La même année, au concile de la foi, réuni pour juger Jean Petit, il se prononça pour une condamnation conditionnelle. Le 27 décembre 1420. il fut élu évêque de Paris, par l’inspiration du Saint-Esprit, disait le parti armagnac ; il fut installé, mais pas sacré à cause de l’opposition politique faite à son élection. Le 12 juin 1422, il fut transféré par le pape sur le siège de Genève, dont il prit possession le 22 octobre