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COUR ROMAINE


au trône. Leur dignité est la plus grande que des laïques puissent obtenir à la cour pontificale. Depuis le xvie siècle, elle est l’apanage de deux illustres familles patriciennes, les Colonna et les Orsini, qui, au xine siècle, s’étaient signalées à Rome par leur rivalité. Dans toutes les cérémonies, le pape a toujours, à la droite de son trône, l’un des princes assistants. Cf. Cancellieri, Storia de’solenni possessi de’sommi pontefici dopo la loro coronazione, in-4°, Rome, 1822, p. 479 ; Moroni, Dizionario, v° Guardie nobili ponlificie, t. xxxiii, p. 115-137 ; Mb » Battandier, Annuaire pontifical catholique, 1902, p. 421-428 ; 1904, p. 525 ; Rome, 1905, p. 50-57.

La garde suisse.

Depuis quatre siècles, les

Suisses ont l’honneur de veiller à la sécurité personnelle du pape. Au commencement du xvie siècle, sous Jules II (1505-1513). ils étaient deux cents environ. Ce nombre s’éleva à trois cents, sous Innocent X (1644[655] ; mais il diminua ensuite, peu à peu, et il n’était plus que de cent trente-trois, sous Pie VI, à la fin du xviiie siècle. Licenciés à l’époque de l’invasion française, les Suisses revinrent à Rome avec Pie VII, qui n’en accepta d’abord qu’une soixantaine. Léon XII, par son décret du 18 octobre 1824, releva leur effectif au nombre traditionnel de deux cents hommes. Ce nombre diminua cependant, sous Grégoire XVI et sous Pie IX. Il est maintenant de cent dix-sept hommes, d’après la récente réorganisation faite par Léon XIII, en 1902.

Un détachement de Suisses monte constamment la garde à la porte de bronze du Vatican, contiguë à la place Saint-Pierre. C’est par là que pénètrent tous ceux qui vont à pied. Un autre piquet se trouve à la porte réservée aux voitures, dite porte des Suisses, près de la Zecca, ou ancien hôtel des Monnaies pontificales. Un troisième est établi dans la grande salle Clémentine, qui précède les antichambres pontificales. Enfin, des sentinelles sont postées à tous les paliers du grand escalier qui conduit aux appartements du pape. Cf. Moroni, Dizionario, v Svizzeri, guardia pontificia, t. i xxii, p. 137-103.

Les gardes suisses ont quatre costumes différents, qu’ils mettent suivant les circonstances, et qui sont vraiment curieux. On en trouvera la description détaillée avec gravures à l’appui dans I innuaire pontiflcalde M » Battandier, HNii. p. 174-182, et dans Rome, 1906, p. 309-317 ; 1906, p. 18-21, 106-110.

La garde palatine. — (’.est une sorte de milice

nationale, composée de volontaires romains, nobles et bourgeois. certains jourde fêle, on pour les céré ilennelles, comme les canonisations i consistoires, ils prêtent leur concours pour faire au pape une garde d’honneur, soit le long ies du

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nlificale. — Elle est ch i dans l’intérieur du Vatican, une partie du rd

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ce collège

se divisent en deux classes : celle des participants, ou effectifs, au nombre de huit, et celle des surnuméraires. L’un d’entre eux a le titre de gardien des tiares. C’est l’orfèvre fournisseur ordinaire des palais apostoliques. Cf. Moroni, Dizionario, v° Mæstro ostiario de virga rubea, t. xli, p. 191-199.

Lesmassiers.

Ils sont ainsi appelés de la masse

d’argent aux armes pontificales qu’ils portent sur l’épaule droite dans les cérémonies. Leur habit est noir avec collerette de dentelles, épée au flanc, boucles, aux souliers, et une espèce de pourpoint violet à fausses manches. Ils sont de quinze à vingt, paraissent dans les chapelles papales et la plupart des cérémonies du palais apostolique, y remplissant les fonctions des bedeaux dans nos églises de France, ou des massiers dans nos anciennes universités. Cf. Moroni, Dizionario, v » Mazzieri del papa, t. xuv, p. 37-48.

3° Les huissiers apostoliques, en latin, cursores apostolici. — Leur rôle est de transmettre aux cardinaux, ambassadeurs, princes et autres personnages, l’invitation officielle de se rendre aux chapelles papales, aux consistoires et aux autres fonctions solennelles. Ils publient également et affichent aux portes des basiliques patriarcales et aux endroits désignés à cet effet, les bulles pontificales et les décrets du Saint-Office. Leur costume consiste en un manteau noir, recouvert d’un mantellone de mérinos violet avec des revers de soie de la même couleur. Leur origine est très ancienne, car, sous une forme ou sous une autre, ils ont toujours existé à la cour romaine. Leur collège se divise en membres participants ou effectifs, et en membres surnuméraires. Cf. Moroni, Dizionario, v° Cursori apostolici o pontificii, t. xix, p. 49-62.

Outre les nombreux ouvrages cités au cours de cet article, nous signalerons les suivants qu’on lira avec avantage et profit : Transsumptum literarum, facultatum et privilegiorum R. H. D. D. cappellanorum domesticorum S. D. N. D. PU papse IV, in-fol., Rome, 1565 ; Tantouclie, Traité de tout ce qui s’observr dans la cour de Rome, tant par notre saintpère que par messeigneurs les cardinaux, in-4°, Paris. 1623 ; Cohellius, Notitia cardinalatus, in qua nedum de sai Romanx Ecclesise cardinalium origine, dignitate, prxeminentia et privilegiis, sed de prædpuis romanæ aulw officiauberrime pertractatur, in-fol., Rome, 1653 ; Michel Martin, Du gouvernement de Rome, où il est traité de la religion, de la justice, de la police et de tout ce qui s’y passe de remarquable, In-fol-, Cæn, 1659 ; Cornai one delta cortedi m-8, Leyde, 1661-1863 ; card. de Luca, Relatio i mm, m qua omnium congregationum, tribunalium, aliorumque jurisdictionum Vrbis status ac praxis dll

bitur, in-’r, Cologne, 1683 ; Sarnelli, Memorie cronologiche de’r il, Un santû du

in-’r, Nantes, 1691, passim ; Nodot, Relation de la

Paris, 1701 ; Jacques Aynion, Tableau de la’ans lequel sont représentés au naturel sa

. in-4°, laye, 17U7 ; Amati, Ossetvazioni sul coro deUa cet* pontificia, in-4°, Rome, 1730 ; Allegri, Lu spirito délia carte di Itoma, Niiples, 172.") ; Muratori, Di anti que, 2 in-fol.. Modène, 17t7-1740, disa. IV, Degli ufftzi délia carte, t. i ; de Vertot, Origine de lu grandeur de i 1746 ;

licm civiles et < nHori praxi ro curUe, 4 in 1757-1759 ; Oallettl

sauta m-’* 1, Rome. 1756 ; Dd primicero delta

santa seds apostolicae di altri ufflziali maggiori del sagro

. card. Garnmpi, délie antiche < in- !. Rome, 1765, ouvrage’lune haute érudition ; Lin

ione délia corte i Huma, r>i ita ed

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relia, 2 ln-8. Rome, 18 ubllë pour la pn

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