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CORRUPTICOLES - CORYDALEE

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doctrine. Et pourtant, la distinction s’impose. Car si la théorie de Julien est franchement hérétique et renouvelle par un autre côté le docétisme primitif, n’attribuant en lin de compte au Christ qu’un corps humain apparent et qui n’en est pas un ; la doctrine de Sévère, par contre, n’a rien que de conforme à la saine orthodoxie, du moins, si l’on en juge par les lettres et traités qui nous ont été conservés. Aux documents cités ci-dessus, il faut joindre une lettre de Sévère à l’empereur Justinien, Ahrens et Krûger, Die sogenannie Kirchengesclnchte des Zacliarias Rhetor, p. 201-203, et diverses lettres du même contre Julien ou ses partisans. E. W. Brooks, The sixth Book of the sélect letters of Severus palriarch of Anlioch, Londres, 1904, p. 6, 281. 316, 349-350, 358, 410. Pour jeter le discrédit sur l’opinion de Sévère et justifier le surnom de phtartolâtre que lui appliquait Julien d’ilalicarnasse, il fallait supposer que le corps du Christ avait été soumis à la corruption, pendant les trois jours qu’il passa dans le tombeau, calomnie mise en circulation par Julien et contre laquelle Sévère et ses disciples n’ont cessé de protester. Léonce de Byzance, du moins, voit très bien la distinction doctrinale à établir entre les deux théories, mais il prétend que, si la théorie de Julien est hérétique, elle est par ailleurs plus logique que celle de Sévère. P. G., t. lxxxvi, col. 229 sq. : voir aussi col. 1260. Il pourrait bien avoir raison, car si le corps du Christ n’est pas incorruptible avant sa mort, il faut établir une différence entre lui et le Verbe de Dieu et, par suite, admettre deux natures après l’union hypostatique, ce à quoi ne pouvait se résoudre Sévère.

Sur la querelle doctrinale se greffa bientôt une querelle de personnes. A la mort du patriarche monophysite d’Alexandrie. Timothée, le parti sévérien lit nommer Théodose, tandis que les julianistes suscitaient une émeute populaire, qui renversait Théodose et lui substituait Gaïanus, 536. L’empereur Justinien, mécontent de Ces ii blés, lit arrêter les deux concurrents

et les remplaça l’un et l’autre par un candidat catholique. Mais 1rs deux partis restèrent fidèles à leurs chefs, et l’on compta dès lors des théodosiens ou phtartolâtres, et des gaïanistes ou aphtartodocèles. Ceux-ci te mirent à faire des prosélytes, et bientôt leur doctrine se répandit, non seulement dans l’empire byzantin, mais encpri chez l< - Perses, les Indiens, les Ethiopiens, les Homi rites de l’Arabie et surtout chez les Arméniens, Chai de Michel le Syrien, t. n. p. 251,

de l’Oi < ii, 1897, t. ii,

p. 189. <m’-ni comment, mula fin de ses jours, Justinien, qui avait bataillé toute sa vie contre les monophysites, finit pai mourir aphtartodocète. La mort si nie l’empêcha d’imposer cette nouvelle hérésie comme symbole de foi ilors qu’il avait déjà pris

ns ce but et déposé même quelques liants i’i Arménie, I aphtarencore la doctrine dominante

6, ii. p 36

Vailhé. CORTÉSE Paul, êque italien, théologien, n en

m i.’-i mini m. en l cam 1 1 i n 1510.

mdn I el III, protonotaire Apostolique, il fut nommé i d i i mmenta le Mi i’. m fol.. BAle, 1513.

Il [ml, h. nalalu lib a-fol.,

1510 m ;.

i. fut publié p n l’oliti qui

i auteur,

p. 446 ; Hurler, Nomenclator, 3’édit., Inspruck, 1906, t. n col. 1112.

B. Heurtebize. CORTIVO Jean-Baptiste, théologien autrichien de l’ordre des auguslins, mort à Vienne en 1787. On a de lui : 1° Disserlatio de divinis nominibus, sire de itsia, homousia et hypostasi, de essentia, natura, substantiel et subsistentia, et persona ; de peculiaribus item divinarum personarum nominibus aliisque id genus grœcis latinisque vocabulis, quorum disputanlibus de Trinitate frequens est usus, Vienne, 17.Vi : 2° liissertalio de slupendo prodigio slalionis solis et lunes imperante Josue, Vienne, 1755 ; 3° Lucubratio theologica Augustini germanum exhibens dogma de nobilissimis status innocentise dolibus supernisque prærogativis, sanctitate, integritale immorlalitaleque, Gratz, 1762.

Ossinger, Bibliotheca augvstiniana, p. 269-270 : Lanteri, Postretna ssecula sex religioiiis augustinianse, t. iii, p. 351 ; Hurter, ScriptoreB ordinis eremitarum S. Augustini Germant, lïelgx, Bohemi, Poloni et Hungari, dans La Ciudad de Dios. 1883, t. v, p. 579-580 ; Hurter, Nomenclator, t. ut, col. 231.

A. Palm il m. CORYDALEE Théophile, philosophe et théologien grec, né à Athènes en 1563. Il étudia à l’université de Padoue et fut professeur de langue grecque à l’école de la colonie grecque de Venise (1609-1614). De retour en Orient, il enseigna d’abord à Athènes (1614-1620 ensuite à Zante et enfin à Constantinople, où il fut nommé directeur de l’Académie patriarcale. Ayant embrassé la vie monastique sous le patriarche Parthène I er (1639-1644), il prit le nom de Théodose, et en 1640 il monta sur le siège épiscopal de Naupacte et Arta. Il mourut à Athènes en 16’16. Il a joué un rôle important dans la renaissance de la littérature néo-hellénique, et les historiens de ce mouvement citent i ses commentaires sur la philosophie d’Aristote : Et «  aTtairav tï|V Xoyixïjv TO’j’ApKjTOTéXoviç’j7TOjj.v^(jLaxa y.a’t îr, Tr, [j.3cTa, Venise, 1729. Malheureusement son orthodoxie est suspecte. Mélétios l’accuse d’avoir partagé les doctrines de Cyrille Lucar. Hisi. ceci., t. III, p. 451. Dans son discours pour l’élévation de Parthène I" (16391644) m siège patriarcal, il affirma que la Confession de Lucar était la colonne de la vérité el qu’il fallait étayer sur elle l’Église orthodoxe ; il alla jusqu’à nier la présence réelle de Jésus-Christ dans l’eucharistie. Mélétios Syrigos, qui avait été son élève, le nomma l’ennemi de Dieu (|it<rrf8eoc), plutôt que l’ami de Dieu, selon l.i signification de son nom (8erf ?iXoc). Ses tendances luthériennes ne l’empêchèrent point de recevoir la consécration épiscopale. Lebedev suppose que, revenu .i des sentiments plus orthodoxes, il fut jugé digne d’être pr u au siège métropolitain d’Aria. Cette promotion eut peut-être pour but de l’éloigner de Coilstantinople, où son influence littéraire était considérable. Quoi qu’il en soit, il ne jouit pas longtemps d

dignité. On lui défendit d’exercer son i istère, el on

l’exila de sa métropole, il se réfugia à Vthènes, où il passa ses derniers jours dans l’oubli et le dénuement. Selon la curieuse expression d’Eugène Boulgaris, Théophile Corydalée était très vers, , en philosophie, mais en théologie il boitait de deux pieds On i de lui :

I I r.’-, -.<) 1 1, l’, - ; i.x ::/.r l -y, ; ».> îi. LloxÇda7)V, r.^i’or^ - ?, - IV K’.i.’, ! ’.> i/o>r ( c. tôt : Si ii riatffûri. Mo)

ré dans Traclalut theologici orlho Spiritu » Pâtre, eto ecq, d’1 ii Saint-Pétersbourg, 1797. t. u - Mi lé

îyrigos lui attribue un ouvrage intitulé

<î’. ; sic I’roo/fa yyr’I’i iiri, ’.--i :. 1732 ;

confirme cette attribution et ajoute que cet ouvi peut tuteur pour