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CORAN (SA COMPOSITION)


Abou Bekr, ses prédications avaient été conservées par fragments sur des feuilles de palmiers, des morceaux de cuir, des omoplates, des tablettes de pierres ; surtout elles étaient gardées dans la mémoire des croyants ; ceux d’entre eux qui en savaient de longues parties, étaient appelés « les porteurs du Coran, » hamalat ul-Korùn. A la sanglante bataille dite du « Jardin de la mort » contre le faux prophète Moseïlimah, en l’an 11 de l’hégire, il périt beaucoup de ces porteurs du Coran, et i’on put craindre qu’une grande partie du texte sacré ne se perdit. Omar conseilla au Khalife Abou Bekr d’en faire une recension. Ce travail, commencé sous Abou [ ! >’lir et achevé dans les premières années du règne d’Omar, fut confié à Zéïd, lils de Tâbit, jeune homme qui avait servi de secrétaire au prophète. Zéïd réunit tous les fragments qu’il put recueillir, puis il donna son manuscrit au khalife. Après la mort d’Omar, ce livre vint à son successeur et de là passa aux mains de Hafsah, tille d’Omar, veuve du prophète. Cette première rédaction, faite sous la surveillance d’Omar, qui en est surtout responsable, ne fut pas revêtue d’un caractère officiel.

D’autres rédactions continuèrent de subsister à côté de celle de Zéïd, et ces rédactions présentaient entre elles des différences de quelque importance. On pouvait craindre qu’il n’y eût dans ces divergences matière à conflit et à schisme. Ainsi Abou.Mousa el-Ach’ari possédait une recension qui faisait autorité chez les gens de Basrah ; Ibn Mas’oud en avait une qui faisait autorité à Koufah ; une troisième, appartenant à el-Wikdâd, lils d’el-Aswad, était employée à Émesse, et différait encore de celle dont on se servait à Damas. Otmàn jugea utile d’unifier le texte sacré. Il s’adressa encor i Zéïd, fil de I7tl.it, qui avait travaillé à la recension d’Omar ; d’après les traditions les plus probables, il lui adjoignit pour collaborateurs Abd Allah ibn ez-Zobéïr, qui devint plus tard célèbre par ses luttes conh jades, S ;, id ibn el-’As et Abd er-Rahmân

ibn el-I.Iàrit ibn Hichàm. On prit pour base le texte d’Omar et des recensions appartenant à quelques Koréichites ; ces textes furent fondus ensemble. Lorsque le travail fut achevé, Otm ; ïn commanda de détruire tons les textes coranique i tants, en épargnant

ment l’exemplaire de lia f sa h qui périt peu après, de sa reo nsion officiellement dans les provinces. C’est ainsi que fut

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II. I.il du Coran. — Qu’est-ce donc que ce

ut doit-il être envisagé el étudi Tout il n’existe pas.1. doute sur l’authenti lu Coran. Le Coran est bien un recueil

ns de Mahomi t : il est bien composé de attention, et con’i i universel ot. La question générale d’authenticité o

il un recueil fait sans ordre ; li

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qui remonte à une époque très ancienne, se rapporte aux deux grandes périodes de la vie de Mahomet : celle qui a précédé l’hégire, c’est-à-dire l’émigration du prophète de La Mecque à Médine, et celle qui l’a suivie.

Les savants d’Occident ont essayé de pousser plus loin que n’avaient pu le faire les musulmans, l’étude de la chronologie du Coran. Il faut citer parmi ceux qui se sont occupés de cette question les historiens Sprenger, Weil, Muir, surtout Xo^ldeke qui écrivit sur l’exégèse du Coran un beau travail couronné dans un concours de l’Académie des inscriptions et bellestettres de Paris. Le savant sicilien Amari avait envoyé sur le même sujet un mémoire qui fut également couronné, mais qui n’a pas été livré à l’impression. L’Anglais Rodwell a publié une traduction du Coran, disposée d’après l’ordre probable de la composition des sourates.

Les critères, employés par les orientalistes pour apprécier la date des divers morceaux, sont de deux sortes, et de valeur inégale. Les uns sont tirés du style, les autres de l’histoire. Pour le style, il est aisé de remarquer que l’éloquence de Mahomet est plus ardente, plus enflammée au début de sa prédication, qu’elle va ensuite se refroidissant, et que peu à peu l’apôtre chez Mahomet fait place au politique et au législateur ; on peut noter encore quelques indices, dont nous donnerons tout à l’heure des exemples. Ces critères tirés du style sont assez sûrs en principe, mais peu précis dans les détails.

Les critères tirés de l’histoire sont bien plus nombreux, et ils permettent une étude beaucoup plus minutieuse. La vie de Mahomet, surtout à partir de l’hégire, nous est connue dans de grands détails, au moyen d’une quantité de traditions dont beaucoup offrent une sérieuse probabilité d’exactitude historique. Ces traditions sont consignées, soit dans les ouvrages spécialement consacrés à la vie du prophète, comme ceux de Wâkidi, d’Ibn Hichâm et le Kitdb cl-Khamîs, soit dans les écrits des historiens, des traditionnistes et des commentateurs. Dans ces ouvrages on trouve souvent des données concernant les circonstances où fut promulgué tel ou tel chapitre, tel ou tel verset du Coran, el le nombre de ces données est assez considérable pour permettre un contrôle des unes par les autres. De la la possibilité d’uni historique

du Coran ; cette possibilité ne naîtrait pas du texte même du livre, assez pauvre en allusions historiques. Au moyen de ces critères, on a obtenu certains résultats, qu’il sérail trop long ou trop difficile de résumer ici, mais dont voici quelques-uns, à titre d’exemples. III. Sourates de La Mecque et de Médine.

Parmi urates de La.Mecque se trouvent notamment 1rs SOUrateS LXXXI et l.xxxil, relie du « soleil ployé » et du « ciel qui se fend » ; leur situation à l’origine de la préion coranique est reconnaissable à l’éclal du style, à l’accent d’enthousiasme dont elles sont animées. La sourate xevi est une des premières aussi ; elle comm par l’m Prêche au nom du Seigneur qui a i

tout, i par lesquels, selon la tradition, l’archet Gabriel aurait conféré la mission prophétique A Mahomet La sourate i.xxiv commence par des versets qui son ! ceux que Mahomet aurail pronom après une vision qu’il eut de l’archange toul au début de sa miaaion, La sourate lui contient des

relatifs.mx (faux dieux de l’Arabii qui, disent les historien !, auraient A Mahomel par l< - conversations de musulmans revenud’Abyssinic, en l’an.*> de la mission. Au di de la sourale sonl d que l’on dit

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