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COOPÉRATION — COORNHERT


teurs, coopèrent plus ou moins coupablement à l’élabo-’ration de lois mauvaises. Génicot, Théologies moralis institutiones, t. i, n. 3Ô9. III. Obligations qui résultent de la coopération

    1. STRICTEMENT INJUSTE OU SIMPLEMENT ILLICITE##


STRICTEMENT INJUSTE OU SIMPLEMENT ILLICITE. — 1° Toute

coopération strictement injuste entraîne l’obligation de réparer intégralement le dommage causé, car l’injustice ne cesse que par l’exacte réparation que l’on en fait. S. Thomas, S uni. theol., Il a ÎI æ, q. lxii, a. 2, 8. Si cependant la coopération pouvait, en certains cas de force majeure et avec le consentement présumé du propriétaire, cesser d’être injuste, même sans être entièrement permise, l’obligation à la restitution n’existerait point.

Dans le cas de plusieurs coopérants injustes agissant de concert, la causalité de chacun s’étendant effectivement à tout le dommage intégralement voulu par le upe des coopérants, chacun est, suivant la nature, l’efficacité et le degré de sa coopération, responsable de la totalité du dommage, soit principalement et avant tout autre, soit secondairement et à défaut des autres plus coupables. Toutefois cette obligation solidaire peut, en toute bonne foi, être assez facilement ignorée, du moins dans son intégrité, surtout à cause de ce préjugé courant que la responsabilité personnelle est strictement limitée au tort absolument causé par l’individu, bien que l’on ne puisse ignorer la culpabilité de son acte. S. Alphonse de Liguori, Theolugia moralis, 1. 111, n. 579.

Relativement à la restitution des biens ecclésiastiques pour ceux qui couperont à l’application de la loi de confiscali S, plusieurs réponses particulières

de la nitencerie pour les diocèses d’Arras et de

Soissons statuent pour des cas particuliers : a) que, vu toutes les circonstances, l’obligation personnelle de restituer n’est point certainement imposée aux maires et aux conseillers municipaux qui par leurs votes ont décidé- pour l’usa|e de la ville l’achat de couvents ou de i ieux, S. PénUencerie, 9 mai 1906, car il

nt détention personnelle de ces biens, puisqu’ils sont détenus par la ville, ni vrai ment coopération personnelle effective à la confiscation, puisq i est réellement effectuée par la loi ; — bligation de restituer incombe aux particuliers qui deviennent acquér lésiastiqui en tout ou en partie par la ville qui les

détenait ; i I provient (le l’injuste détention

du i ratione re

congregationi vel saltem Ec inlant lieu a une composition qui

ir l’ordinaire selon les pouvoirs qui

lui, ’. 7 juin 1906 ; —’point suffisamment qui ont librement aci éré la

mmunauté ii de 1901. S. Pén11906.

particulières de la coopép < ration simple r quelque obligation spéion, de quelque nature qu i

qu’à ce que l’on ait ..iriidu conjoint catholique qui

lique pour v faire ratifier

mixte préalable nt ap rouvé par l’Église. -’2. Quand la

lis

ndale son. u mal produit, Cette oblli « can

publique de la foi catholique. — 3. Si le coopérant s’est placé dans une occasion prochaine de péché ou s’il est particulièrement en grave danger de perdre la foi, il est tenu de se soustraire dans la mesure du possible à ces périlleux entraînements, surtout quand ils sont habituels.

3° En dehors de ces circonstances particulières, la coopération simplement illicite n’impose habituellement point d’autre obligation qu’un repentir sincère accompagné d’un véritable ferme propos, toujours plus difficile à constater quand il y a récidive fréquente dans les mêmes fautes.

4° On exposera ailleurs les devoirs de correction, de monition et de vigilance, qui incombent spécialement aux confesseurs ou aux parents et aux supérieurs.

Outre les ouvrages cités dans cet article on peut particulièrement consulter : S. Augustin, Epist., xlvii, n. 2 sq., P. r.., t. XXXIII, col. 184 sq. ; S. Thomas, Sum. tlie /., II’II", q. i.xxyiii, a. 4 ; S. Bonaventure, In IV Sent., 1. III. dist. XXX Vil. dub. vii, Quaracchi, 1887, t. iii, col. 835 sq. ; Durand de Saint-Pourçain, In IV Sent.. I. III, dist. XXXVII, q. iv : s. Ar.hnin de Fli ronce, Summa theologica, part. II, tit. i, e. ix, Vérone, 17W, t. il, p. 144 sq. ; Denys le Chartreux, lu IV Sent., 1. III, disl. XXXV", q. in ; Cajétan, In II" II’, q. LXXVIII, a. 4 ; Azpicuelta ou Navarrus, Enchiridion sive matinale confessariorum, c. xvii, n. 262 sq. : Sylvius, In //"" //*, q. i.xxvin, a 4 ; Laymann, Théologia moralis, 1. ii, tr. III, c. xiii, n. 4 sq.. Lyon. 11.54. p. 281 Thomas Sancbez, Opus morale in prxcepta decalogi, i. I. c. vii, Parme, 1723, t. I, p. 21 sq. ; Lacroix, Theologia moralis, 1. 11. n.’250 sq. ; Salmanticenscs, Cursus theologia moralis, tr. XXI, e. viii, n. 76 sq. ; Spi rer, Theologia moralis super decalogum, tr. V, c. I, n. 42 se).. Venise, 1731, t. ii, p. 77 sq. : Klbel. Theologia moralis deealogalis, part. II, conf. xii ; s. Alphonse de Ligi Theologia moralis, 1. II, n. 5 ;) sq. ; Bouquilion, Tractatu virtutibus theologicis, Bruges, 1877, p, 380 sq. ; Millier, Theo moralis, 7’édit., Vienne, 1804, t. ii, p, 180 sq. : Lehmkubl, Theologia moralis, t. i. n. (J’iG sq. ; Berardi, Praxi riorum, S" édit.. Fænza, 1898, t. i, n. 281 sq. ; Villada, Casui conscientix his prsesertim temporibus accommodati, 3 édit., Bruxelles, ls’. 1 :, , traitant surtoul dans le I" volume ei di us une

du ir les principaux cas de coopératif a dans i ii

ii’I’. felært, Étude sur la coopération au mal surtout

atière politique et religieuse, 2’(Mit., Bruges, 1892 ;.). bidiot, Morale surnaturelle fondamentale, théorème i.ix, Paris, Lille, 1896, p. 830-340.

E. DUBLANCHY. COORNHERT ou KOORNHERT Théodore, personnage hollandais mêlé, au XVIe siècle, aux diseussions poli ! ’lises qui agilerent les PaYS-BaS. Il

naquit en 1522 à Amsterdam d’une honorable famille de marchands. Doué de talents exceptionnels, il apprit, dans son enfance, le français, l’espagnol, la m

.vme. I laus sa jeunesse, il lit un voyage en Espa it en Portugal. A son retour en Hollande, il ép Cornélia Simons, qui appartenait à une pauvre mais honnête famille. Ce mariage lui attira bien des désapère, étant mort sur ces entrefaites, l’avait deshérité, el sa mère s’était opposée à cette union. Pour gagner sa vie, Théodore entra comme corn

dans une noble famille. Il ne tarda pas à quitter, place et s’elal.lit à Harlem comme graveur. Il s’occupait en même temps de questions religieuses, mais dans un cette occasion, il sentit le bed’a | pn odre li lanj ues anciennes ; il apprit donc, à l’âge de 30.ms. le grec et le latin, el se rendit - : dans ces deux langues qu’il pui traduire en hollandais i 12 chants de VOdysst < d’Horrn i

ulture littéraire lui permil vie iians une voie nouvelle ; il devint notaire 1 1 en taire d’1 tal de Harlem. Il entra en relation ! Guillaumi’es partisans <le la supré malii ! il soutenait

des nouveautés en mat

a plusieun mo I ortie de prison, il tablir à i

h tur hi.a i Rhin, ou il vécut plu