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Ejusdem lucubratio de instrumentis dominicw Passionis. Omnia <id vetera exemplaria cas ti gâta sacræ Scriptwse auctoritatibus et indicibus adjeetis per R. P. Richardum Qibbonum, S..I. theologum (444 p.), Douai, 1608. Une seconde édition de cette compilation parut sous ce titre : Ilisl. adm… ab A. Paleotto… cxplic, Figuris œneis, contemplation, etc. a B. P. F. Daniele Mallonio illustrata… etc. Accessit tomus u de incarnait Verbi mysteriis deque instrumentis dominiez passionis M(arci) Vigerii, S. R. E. card., adjeetis plerisque per R. P. Rieh. Gibbon, etc., Douai, 1616. Enfin une réédition des Hisl. admirandæ tomus aller… (même titre que 3°), dédiée à l’évêque de Saint-Omer, parut toujours à Douai, en 1616. C. Sommervogel, Bibliol. Comp. de Jésus, t. iii, col. 1406. D’après certains auteurs partisans de l’existence de deux ouvrages distincts le De vita, morte et resurrectione Jesu-Christi (Douai 1607) serait la seconde partie de la Controversia, mais il semble y avoir ici confusion (G. Moroni, Dizion., 98, Venise, 1860).

2. Polémiques.

a) Apologia pro Julio II adversus Pisanum roneiliabulum. — Commencée après le 16 mai 1511, date où le cardinal Carvajal convoqua le concile de Pise pour septembre par une lettre injurieuse pour le pape, cette apologie fut interrompue par la mort de Jules II (21 lévrier 1513) et probablement détruite par son auteur.

b) Apologia pro Dno Jacobo Fabri Stapulensi. — Vers 1514, au moment où l’affaire Reuchlin battait son plein en Sorbonne à Paris, Le Fèvre d’Étaples fut inquiété par le syndic de cette docte corporation, Noël Beda, voir ici t. ix, col. 147-148. Le cardinal Marc Viger prit alors courageusement la défense de l’humaniste français pour le laver du crime d’hérésie.

Théologie pastorale.

Marc Viger a publié, au

dire du Decæhordum :

1. Traclatus de sacerdotis officio. Dec, chord. V, c. xxi ; 2. Tractatus de compaternilale, Dec, chord. II, et aussi : 3. Dialogus de tollendis abusibus, cf. Pierre Antoine de Venise, lui ; Sbaralea, p. 515.

Sermons.

Nous savons que Marc Viger prononça

un grand nombre de sermons ou homélies qui lui attirèrent autant de réputation que ses écrits, si nous en croyons le poète qui composa le chant funèbre du cardinal, Camille Porcario : Eloquio clarus sliidioque Vigerus olim Palavii celebris Doctor in Urbe fuit. Nous ignorons où se trouvent les manuscrits de ces sermons et nous n’en connaissons pas d’exemplaire imprimé (cf. Aug. Oldoini, Atheneum Romanum in quo summorum pontificum ac pseudopontificum neenon S. R. E. cardinalium et pseudocardinalium scripta publiée exponuntur, 481, Pérouse, 1676 ; P. Ant. de Venise, Glor. Mem., lui ; Sbaralea, Suppl., 515 ; B. Kleinschmidt, Kirehenlex., t.xii, col. 951.

Ouvrages d’hagiographie.

Grand admirateur

de saint François de Paule († 2 avril 1508), qu’il avait personnellement connu et protégé, le cardinal Viger a composé : 1. Vita et régula sancti Francisci Paulani publiée à Brescia, en 1518, après la mort de l’auteur ; 2. Declaraliones in régula sancti Francisci de Paula, promulguées par le cardinal le 15 février 1508 alors qu’il présidait par délégation de Jules II le chapitre général des minimes, et éditées à Brescia en 1518.

Le 1’. Antonin Niccolini, O. F. M., a soutenu à Rome, en 1930, une thèse historique, De cardin. Vigerio, O. F. M. (1446-1516) ; cf. Antoniamim (t. v, 1930, p. 506) ; la guerre nous a interdit de nous renseigner sur ce sujet et sur d’autres. En sus des auteurs déjà cités nommons brièvement :

A. Aubery, Ilisl. génér. des card., t. iii, p. 93-95, Paris ;

Rodolphe de Tossiniano, Ilisl. seraph. relig., lib. Ires, p. 270, 274, 288, 329, Venise, 1586 ; François de Gonzague, De orig. seraph. relig. francise., t. i, p. 71, Rome, 15.X7 ; L. Wadding, Ann. ord. min., édit. Lyon, 1648, p. 19 ; édit. Rome, 1654, p. 73 ; Didace de Lequille, Hiérarchie ! francise, in quatuor faciès historiæ distribula, t. ii, p. 93, 147, 178, 180, Rome, 1664 ; Alphonse Chacon (Ciaconius), ilai et res gestie pond’I. Roman, et S. R. E. card., t. iii, p. 251-253, Rome, 1677 ; G. I. Fggs, Purpura docta seu vitæ et res gestæ card. erud. scriptis, etc. illustrium, t. iv, 1, Munich, 1714 ; Jean de Saint-Antoine, Biblioth. univ. francise, t. ii, p. 319-320, Madrid, 1732 ; P. Moretti, Notitiie cardin. titularium S.-Mariee Trans Tyberim, 22, Rome, 1752 ; J.-A. Fabricius, Bibl. lai. médite et infini, œt., t. v, p. 25, Padoue, 1754 ; L. Moreri, Le grand dict. hislorig., t. x, col. 606-607, Paris, 1750 ; Dict. univers, des scierie ecclésiast., t. IV, p. 73, 250, Paris, 1761 ; t. v, p. 101, Paris, 1762 ; D. Moreni, Bibliograf. storico-ragionata délia Toscana, t. ii, p. 457, Florence, 1805 ; Richard et Giraud, Biblioth. sacrée, t. xxiii, p. 438 ; t. xxiv, p. 117 ; G. Moroni, Dizion. d’erud., t. xxxii, p. 39 (1845) ; t. xi.i, p. 42 ; t. xlviii, p. 72 (1848) ; t. i.xii, p. 35 (1853) ; t. lxvi, p. 203 (1854) ; t. lxxxiv, p. 323 (1857) ; t. cv, p. 210 (1859) ; t. cvii, p. 156 (1860) ; t. c, p. 97 ; J.-C. Rrunet, Man. du libraire, p. 887, Paris, 1880 ; L. Pastor, Hist. des papes, trad. Furcy-Raynaud, t. vi, p. 204-215, 399 ; H. Hurter, Nomencl., t. iv, col. 1005 ; U. Chevalier, Rép. sourc. hist. M. A., col. 4671, Paris, 1907 ; Aug. Renaudet, Le concile gallican de Pise-Milan, Bibl. Inst. fran. de Florence, t. vii, p. 185, Paris, 1922 ; L. Buchberger, Lexikon fur théologie und Kirche, p. 605, Fribourg-en-Brisgau, 1936-1938 ; G. Truc, Léon X et son siècle, p. 12, Paris, 1941.

P. GODBFROY.


VIGILANTIUS, adversaire de saint Jérôme, à la fin du iv c et au début du ve siècle. — Originaire, semble-t-il, de la Gaule méridionale et fixé à Calagurris, dans le Cominge, au pied des Pyrénées, cf. Jérôme Contra Vigil., i et vi ; Gennade, De vir. ill., xxxvi, Vigilantius, au moment où il entre dans l’histoire, est prêtre et il est envoyé à Bethléem par saint Paulin de Noie pour y apporter, avec une lettre, le panégyrique de l’empereur Théodose que Paulin vient de composer (395). Il était, paraît-il, fils d’un aubergiste et ne possédait qu’une culture assez rudimentaire, surtout si l’on veut la comparer à celle de son illustre protecteur et surtout à celle de Jérôme lui-même. A Bethléem, il constate sans peine que Jérôme lit Origène : il en marque quelque surprise et peut-être est-ce à ce sujet qu’il a des discussions, assez vives, semble-t-il, avec Paulinien, le frère de Jérôme, son ami Vincent, et Eusèbe de Crémone. Ces discussions, rappelées par Jérôme, Epist., lxi, doivent avoir contribué à abréger son séjour en Palestine. Après lui avoir cependant accordé une franche et cordiale hospitalité, Jérôme le renvoie à Paulin en expliquant qu’il ne peut pas écrire le motif de son départ précipité pour ne blesser personne. Epist., lviii, IL Dès son retour en Italie, Vigilance rapporte ce qu’il a vu et entendu à Bethléem ; il accuse surtout Jérôme de sa prédilection pour Origène. Le grief était assez sérieux dès ce moment-là et Jérôme était extraordinairement chatouilleux dès que la question de son orthodoxie était posée. Il ne voulait à aucun prix encourir même l’ombre d’un soupçon sur ce sujet. Plus tard, il prétendra, sans l’ombre d’une raison d’ailleurs, que c’est Rufin qui a lancé contre lui les attaques de Vigilance, Apol. adv. Rufin., iii, 19, P. L., t. xxiii, col. 471 B. En fait, Vigilance a su, de lui-même, répandre ce bruit. Jérôme se hâte de lui écrire, dès qu’il apprend cette nouvelle. Il le fait d’ailleurs sans aucune aménité, Epist., lxi, reprochant à son correspondant ses origines, son manque de culture, ses fantaisies exégétiques, bref n’épargnant rien pour lui être désagréable.

Il ne semble pas que Vigilance ait répondu à cette lettre, ni qu’il se soit davantage occupé de saint