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Gli eretici d’Italia, t. ii, Turin, 1867 ; Burnet, History of the Reformation of the Church of England, Londres, 1678-1714 ; Fouqueray, Histoire de la Compagnie de Jésus en France, t. i, contient le discours en italien du P. Laynez au Colloque de Poissy, contre Pierre Martyr.

L. Cristiani.


VERNANT (Jacques de), pseudonyme du P. Bonaventure de Sainte-Anne (Bonaventure Hérédic), carme breton, né à Oudon vers 1607 (?), mort à Nantes en 1667. Sa Défense de N. S. P. le pape et NN. SS. les cardinaux, les archevêques et évêques, et de l’emploi des religieux mendiants, contre les erreurs du temps, Metz, 1658, fut censurée, le 24 mai 1664, par la Sorbonne et provoqua une vive controverse dont on trouvera les documents dans Recueil de diverses pièces concernant les censures de la faculté de théologie de Paris sur la hiérarchie de l’Église et la morale chrétienne, Munster, 1666.

Moréri, Le grand dictionnaire historique, 1759, t. x, p. 548 ; Journal des savants, 1665, p. 73.

J. Mercier.


VERNIER Jean-Baptiste Thaddée, lazariste (1761-1834), est l’auteur d’une Theologia practica sub titulis sacramentorum, Besançon, 1828, 2 vol. in-8° ; 1836, 2 vol. in-8°.

Rosset, Notices bibliographiques sur les écrivains de la congrégation de la Mission, Angoulême, 1878 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. va, col. 1065.

J. Mercier.


VERON François (Veronius), célèbre controversiste, né à Paris vers 1575, mort à Charenton le 6 décembre 1649. D’abord jésuite, Véron parcourut la France dans le dessein de convertir les protestants, mais il quitta la Compagnie de Jésus en 1620 pour être plus libre dans son apostolat. Après avoir longtemps lutté par la parole et par la plume, Véron termina sa vie comme curé de Charenton. Hurter le qualifie très justement : Theologus eruditus disputator sagax et promptus, orator vehemens.

Les écrits de Véron sont nombreux, 76 environ. On trouvera ci-après les titres de ceux qui offrent le plus d’intérêt : Méthode de traiter des controverses de religion par la seule Escriture Saincte alléguée en termes exprez ou exposée par les saincts Pères séants ez conciles des cinq premiers siècles rapportez par les centuriateurs de Magde bourg et imprimez à Basic ou Genève enseignées et pratiquées par sainct Augustin. Avec, selon icelles, la décision de tous les points de débat en religion en ce siècle, la réfutation des confessions de foi prétendues réformées de France, Holande, Escosse, Angleterre, d’Ausbourg, de Saxe et autres ; et la response à tous les livres écrits par les Ministres pour ces confessions, etc., Amiens, 1615, 3 vol. in-fol. ; nombreuses éditions successives ; — Règle générale de la foy catholique séparée de toutes autres doctrines, contenant le moyen efficace pour la réduction et réunion de ceux de la religion prétendue réformée à l’Église catholique, etc., Paris, 1646, in-fol. ; rééditée dans le Theologiæ cursus completus de Migne, t. i, col. 10371112, et souvent traduite, ainsi Fr. Veronii régula fidei, éd. Brunner, Vienne, 1853, in-16 ; — Preuve de la S. Messe par textes de l’Écriture saincte produits par les S. Pères séant ez Conciles des quatre premiers siècles, Paris, 1623, in-8° ; — Traité de la puissance du Pape ; Paris, 1626, in-8° ; — Traité des traditions apostoliques pour réponse aux traditions des Ministres du Moulin et Bochart, 1631, in-8° ; — De la primauté de l’Église ou de la hiérarchie en icelle pour responce abrégée et par advance au gros volume du sieur Blondel de mesme titre, Paris, 1641, in-8° ; mis à l'Index par décret du 12 décembre 1641 ; — Lumières évangéliques pour rendre facile à un chacun l’intelligence du N. T. aux fins que sans crainte ou ombrage par cette direction chacun soit assidu en cette lecture, Paris, 1646, in-8° ; — In Jansenii prætensum Augustinum seu S. Augustinus liberatus a quattuor sophisticis speciebus Iprensis novatoris scholæ ex methodo augustiniana, Paris, 1617, in-24 ; etc.

Sommervogel, Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus, t. iii, col. 1345-1360 ; Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. III, col. 981-987 ; Moréri, Le grand dictionnaire historique, 1759, t. x, p. 551 ; Michaud, Biographie universelle, nouvelle éd., t. xlii, p. 226 ; Hoefer, Nouvelle biographie générale, t. xlvi, col. 23-24 ; Féret, La faculté de théologie de Paris et ses docteurs les plus célèbres, passim. ; Roskovàny, Romanus Pontifex Primas, t. ii, Budapest, 1867, p. 588.

J. Mercier.


VERRATI Jean-Marie, carme italien, décédé à Ferrare le 20 juillet 1563, auteur de Commentaires sur les évangiles et d’une Théologie en 6 volumes publiée à Venise en 1571.

Tiraboschi, Storia della letteratura italiana. Milan, t. vii, 1733, p. 189-229.

J. Mercier.


VERSÉ (Noël AUBERT, sieur de), médecin et controversiste français, né au Mans vers 1650, mort à Paris en 1714. Aubert de Versé est connu par son adhésion temporaire au calvinisme et au socinianisme et par ses nombreuses controverses, notamment avec Jurieu. On a de lui : L’antisocinien, ou nouvelle apologie de la foi catholique, contre les sociniens et les calvinistes, Paris, 1692, in-12 ; La clef de l’Apocalypse de saint Jean, ou Histoire de l’Église chrétienne sous la quatrième Monarchie, Paris, 1703, 2 vol. in-12 (première édition en 1690), contre Jurieu. Le tombeau du socinianisme, auquel on a ajouté le nouveau visionnaire de Rotterdam, écrit par de Versé sous le pseudonyme de Théognoste de Bérée, a été mis à l’Index par décret du 12 janvier 1712.

Moréri, Le grand dictionnaire historique, 1759, t. x, p. 554 ; Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. iv, col. 748 ; Michaud, Biographie universelle, t. xlii, p. 241-242 ; Hoefer, Nouvelle biographie générale, t. xxvi, col. 41-43 ; Brucker, Historia critica philosophia ; Leipzig, t. v, 1766, p. 692.

J. Mercier.


VERSIONS DE LA BIBLE.
Il ne saurait être question, dans ce Dictionnaire, de traiter de manière technique le problème si compliqué des diverses versions de la Bible. Il y faudrait, d’ailleurs, la compétence de plusieurs spécialistes. Les lecteurs sont donc renvoyés d’office soit aux manuels, soit aux encyclopédies bibliques. Mais le théologien même ne saurait ignorer l’essentiel de ces questions complexes. La Révélation et l’enseignement ecclésiastique nous apprennent que les divers livres de la Bible sont inspirés ; ils ne le sont, de toute évidence, que dans leur état primitif, tels qu’ils sont sortis de la plume des hagiographes. De cette première rédaction, longue est la route à parcourir jusqu’à ce que l’on arrive aux diverses recensions plus ou moins fixées qui ont la prétention de reproduire aujourd’hui tellement quellement le texte original. En quelque langue qu’ait été rédigé celui-ci, hébreu, araméen, grec, quelle est la correspondance entre la toute première édition du texte et ce que nous lisons dans les recueils plus ou moins officiels des Livres saints ? A cette restitution, toujours plus ou moins conjecturale, du texte primitif l’étude des versions anciennes de la Bible apporte de précieux secours.

A un autre point de vue, l’étude des versions scripturaires est indispensable au théologien. Parole de Dieu, l’Écriture sainte a été destinée, par son divin auteur, à se répandre, à être lue. L’Écriture n’est pas un recueil d’enseignement ésotérique, destiné seulement à un petit groupe d’initiés. Quelle que soit l’importance, que nul parmi les catholiques ne cherche