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1925
1926
TROMBELLI — TURCO (THOMAS)

1751, in-4o. — 3. Mariæ sanctissimæ vita ac gesta cultusque illi adhibitus, Bologne, 1761. — 4. Tractatus de sacramentis per polemicas et liturgicas dissertationes distributi, 1769-1783, 13 vol. in-4o, ouvrage inachevé, où l’auteur traite seulement du baptême, de la confirmation, de l’extrême onction et du mariage. — Trombelli a également édité l’Ordo officiorum ecclesiæ Senensis, composé en 1113 par Oderic, chanoine de Sienne, Bologne, 1766. On trouvera ses travaux patristiques dans Migne, P. L., t. iv, col. 1149 sq. ; t. x, col. 727 sq. et 877 ; t. xlvii, col. 1157 ; t. cxv, col. 1421.

L’œuvre de Trombelli est, malgré ses longueurs désespérantes, d’un certain intérêt et n’est pas à dédaigner ; elle est une contribution de valeur à l’étude de la liturgie et de la théologie sacramentaire. L’auteur fait preuve d’une réelle érudition et d’une bonne volonté dans la critique.

Vincent Garofalo, De vita J.-C. Trombelli commentarius, Bologne, 1788, in-4o ; Fantuzzi, Notizie degli scrittori bolognesi, t. viii, Bologne, 1790, p. 122 sq. ; Hergenröther-Kaulen, Kirchenlexikon, t. xii, 1901, col. 99-100 ; Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. va, col. 331-334 ; Feller, Dictionnaire historique, t. viii, 1850, p. 204 ; Moroni, Dizionario di erudizione storico-ecclesiastica, t. lxxxi, 1856, p. 96-97 ; Michaud, Biographie universelle, nouvelle éd., t. xlii, p. 193-194 ; Nouvelle biographie générale, 1866, col. 657-658. Dans la Revue bénédictine, t. xv, 1898, col. 97-99, dom Germain Morin étudie la paternité d’une Epistula faussement attribuée par Trombelli à saint Hilaire de Poitiers.

J. Mercier.

TROMBETA ou TUBETA Antoine, frère mineur (xvie siècle). — Originaire de Padoue, il fut lecteur ordinaire de métaphysique à l’université de cette ville, puis devint provincial. En novembre 1510, il fut nommé évoque d’Urbino ; en mai 1515 il démissionna, fut nommé évoque d’Athènes et se retira à Padoue où il mourut trois ans plus tard, à l’âge de 82 ans. Sa production littéraire, qui est assez considérable, est surtout consacrée à faire connaître la doctrine métaphysique de Duns Scot, dont il publia, dès 1472, à Venise, le Commentaire sur le livre Ier des Sentences. Cf. ici, t. iv, col. 1943. Comme œuvres personnelles il a laissé : 1. Quæstiones quodlibelales metaphysicæ, au nombre de quarante-six, discutées à Padoue en 1493 et publiées à Venise, 1493, par son disciple Antoine de Padoue ; le court traité De divina futurorum contingentium præscientia, est imprimé à la suite, ainsi qu’un Tractatus formalitatum in Sirecti formalitates ; cf. ici, t. xiv, col. 3169. — 2. Quæstiones in libros XII Metaphysices Aristotelis, 1502, qui donne aussi le De præscientia. — 3. Quæstio super articulis Gabrieli Biundo, sacerdoli Veneto, impositis. — 4. Tractatus de animarum plurificatione contra averroistas, Venise, 1498. — 5. Tractatus de efficientia primi principii ad mentent Aristotelis, cum quæstione : an adultus non baptizatus salvari possit secundum Scoti doctrinam, Venise, 1513.

Wadding, Scriptores ord. min., éd. de Rome, 1906, p. 30 ; Sbaralea, Supplementum, éd. de Rome, t. i, 1908, p. 98 ; Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. ii, col. 1105-1106.

É. Amann.

TRULLO (conciles in). — Le IIIe concile de Constantinople de 680-681, VIe œcuménique, et le concile Quini-Sexte (692) sont quelquefois désignés par les historiens et les canonistes byzantins sous le nom de Ier et IIe concile de Trullo. Le Τροῦλλον était une salle circulaire surmontée par une coupole qui servait, dans le Sacré-Palais, aux réceptions solennelles et aux séances d’apparat. C’est dans cette salle que se tinrent les sessions du IIIe concile de Constantinople, de novembre 680 à octobre 681 ; et aussi celles du grand concile oriental convoqué en 692 par Justinien II pour ajouter des compléments disciplinaires aux Ve et VIe conciles œcuméniques (553 et 680), et qui porte dans l’histoire le nom de concile Quini-Sexte. C’est d’abord à cette dernière assemblée, paraît-il, que l’on ne savait trop comment nommer, que fut appliqué le vocable de Concile in Trullo. Plus tard, quand les Byzantins s’efforcèrent de mettre le Quini-Sexte sur le même pied que les conciles œcuméniques, ils s’avisèrent que le VIe concile, qui s’était tenu dans le même local, pourrait s’appeler le premier concile in Trullo, le Quini-Sexte devenant ainsi le deuxième in Trullo.

Voir les deux articles Constantinople (IIIe concile de), t. iii, col. 1259-1274 ; et Quinisexte (Concile), t. xiii, col. 1581 sq.

É. Amann.

TUNSTALL Cuthbert, ecclésiastique et humaniste anglais, 1474 (?)-1559. — Né à Hackforth (Yorkshire), en 1474 (probablement, en tout cas, entre 1470 et 1476), Tunstall fit de solides études dans diverses universités de Grande-Bretagne et du continent et les termina à Oxford. Le roi Henri VIII, dont il avait conquis les bonnes grâces, le nomma évêque de Londres le 10 septembre 1522 puis, le 21 février 1530, évêque de Durham, en remplacement du cardinal Wolsey. Tunstall eut la faiblesse de montrer sa reconnaissance en approuvant le divorce du roi. Par la suite, il se ressaisit et refusa le serment de suprématie, ce qui lui valut d’être envoyé en prison par ordre d’Élisabeth. Tunstall mourut le 18 novembre 1559. On a de lui, entre autres écrits : De veritate corporis et sanguinis Domini Nostri Jesu Christi in eucharistia, Paris, 1554, in-8o ; Contra impios blasphematores Dei prædestinationis, Anvers, 1555, in-8o.

Dictionary of national biography, t. xix, p. 1237-1249 ; The Encyclopædia britannica, t. xxvii, p. 410 ; Gillow, Literary and biographical History… of the english catholics, t. iii, p. 70 ; Conyers Read, Bibliography of british history. Tudor Period, Oxford, 1933, no 1348 et 1405 ; Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. ii, col. 1463-1464 ; Moréri, Le grand dictionnaire historique, t. x, p. 246 ; Michaud, Biographie universelle, t. xli, p. 662-663 ; Hoefer, Nouvelle biographie générale, t. xlv, col. 698-700 ; Peignot, Dictionnaire critique… des principaux livres condamnés au feu, etc., t. ii, Paris, 1806, p. 167 ; Eubel, Hierarchia catholica, t. iii, passim ; G. Constant, La réforme en Angleterre (Édouard VI) Paris, 1939, passim (voir l’index).

J. Mercier.

TURCO Thomas, né à Crémone à la fin du xvie siècle. Jeune encore, il entra dans Tordre de saint Dominique où il fit de brillantes études. Il appartenait à la province lombarde. Thomas Turco enseigna la philosophie et la théologie en plusieurs couvents et obtint la première chaire au couvent de Bologne. En 1629, le chapitre général, accepta sa maîtrise en théologie et l’institua régent du Sludium générale de Bologne, puis il fut appelé par le Sénat de Venise pour enseigner la métaphysique à Padoue. Sa première leçon est du 8 novembre 1638. En décembre 1643 il fut nommé procureur général de son ordre par décision d’Urbain VIII, à la mort de Dominique de Gravina. Il fut élu maître général nu chapitre de l’année suivante en remplacement de maître Ridolphi cassé de sa charge. Il visita son ordre en commençant par la France, puis la Belgique, l’Espagne, présida le chapitre général de Valence (1647). Il revint a Rome en 1648. Il se montra un théologien de grand mérite, défendeur ardent de la doctrine de saint Thomas et des décrets du Saint-Siège. Il mourut le 1 er décembre 1649 cl fut enseveli dans l’église de la Minerve. On a de lui Prsrlediones theologicee ; Tradatus de conceptione 11. Virginia : un Trarlnlus sur le titre d’immaculée donné à la Vierge ; des Encycliques adressées à l’ordre.

Quétif-F.chard, Scriptores ord. pr « d., t. ii, col. 535-536 ; Mortier, Histoire des matlres généraux des Irères prêcheur !, t. VI, p. 496 sq.

A. Marillier.