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WETZER (HENRI-JOSEPH) — WILD (JEAN ;


tique et de l’introduction à l’Ancien Testament. Catholique très décidé, il prit part aux luttes assez vives qu’il fallut soutenir, vers 1844, pour garder à l’université son caractère confessionnel, que les protestants voulaient lui enlever. Ce fut l’occasion d’un travail assez considérable de YVetzer : Die Universitât Freiburg, etc., qui, faisant l’historique de la fondation, revendiquait son caractère de corporation ecclésiastique et d’établissement pieux. Cette lutte pour les droits des catholiques, en dépit de son amour de la paix, Wetzer la continua pendant de nombreuses années dans la Sùddeulsche Zeitung. Les troubles consécutifs à la révolution de 1848 lui causèrent bien des tracas ; il mourut subitement le 5 novembre 1853, au retour d’un voyage à Vienne, où il avait reçu des catholiques allemands réunis en congrès un accueil chaleureux.

En dehors des travaux déjà mentionnés, il avait publié, en 1827, Restitutio verse chronologies rerum ex controversiis arianis inde ab anno 325 usque ad annum 350 exorlarum contra chronologiam hodie receptam exhibila, Francfort-sur-le-Mein. Mais il est surtout l’éditeur du Kirchenlexicon, dont l’idée avait été conçue par le libraire fribourgeois Benjamin Herder et dont il assuma la direction avec Welte, sur les instances de l’archevêque Hermann von Vicari. Outre la besogne générale de directeur, dont il prit la plus grosse part, il assuma aussi la rédaction de nombreux articles. Il ne devait pas voir l’achèvement de cette entreprise, qui eut dans les pays de langue allemande un réel succès. Conçu sur un plan encyclopédique, le Kirchenlexicon, qui portait comme sous-titre : Encyclopâdie der katholischen Théologie und ihrer Hilfswissenscha /len, devait donner, en abrégé : 1. les notions les plus importantes relatives à l’Écriture sainte ; 2. les diverses parties de l’enseignement théorique ecclésiastique : apologétique, dogmatique, morale, pastorale, homilétique, catéchétique, liturgie, droit canonique et même art chrétien ; 3. la science des faits : histoire, sous ses aspects divers ; 4. enfin la science des symboles : exposition comparée des doctrines des dissidents et de leurs rapports avec les dogmes catholiques, la philosophie de la religion, l’histoire des religions non chrétiennes et de leur culte. Le programme était un peu vaste et, de ce chef, malgré les proportions considérables que prit la publication, bien des questions — et, faut-il le dire ? les questions théologiques surtout — furent traitées d’une façon sommaire, voire Insuffisante. Le fait que les deux directeurs n’étaient ni l’un ni l’autre théologiens, mais philologues et orientalistes explique, d’ailleurs, suffisamment les caractères du recueil. L’œuvre fut menée assez rapidement ; commencée en 1842, elle était terminée en 18. r >(i. À partir de 1858, l’abbé Goschler commença à en donner une traduction française sous le titre : Dictionnaire encyclopédique de la théologie catholique, traduction qui fut rééditée plusieurs fois, lui 1877, l’éditeur allemand entreprit une révision du Kirchenlexicon dont le soin fut cou lié à Hergenrôther ; celui-ci y travailla de décembre 1877 à mars 187’.' ; nommé cardinal à cette date, il passa la main au l) r Kaulen, qui mena l’œuvre à terme en 1905, Soui cette forme rajeunie le Kirchenlexicon a Continuée rendre, dans les pays (le langue allemande. de réels services.

Voir la notice de Wetzer <luns Kin lunlrxiinn, 2’éd.,

t. xii, col. 1 118-1 121.

Ê. À MANN.


WIDMANN Joseph, jésuite allemand. Ne en 1725 a Bittenfeld en Wurtemberg, admis dans la Compagnie de Jésus en 1 7 1 1. il enseigna la philosophie et la théologie > i ribourg-en-Brisgau, a Eichstfldt et

à Ingolstadt. Après la suppression de la Compagnie

en 1773, le prince-évêque d’Eichstàdt le nomma conseiller ecclésiastique et chapelain de la cour. Il mourut après 1781. — Outre plusieurs opuscules, il publia, comme livre de texte pour le cours de théologie annexé au collège d’Eichstàdt, Instiluliones universæ theologiæ dogmatico-polemico-speculativæ et morales practicæ, 6 vol., Augsbourg, 1775-1776 ; l’ouvrage ne paraît pas avoir eu beaucoup de notoriété.

Sommervogel, Bibl. de la Comp. de Jésus, t. viii, col.lll 11112.

J.-P. Grausem.


WIGGERS Jean, lovaniste, né le 27 décembre 1571, professeur de théologie à Liège, puis à Louvain, mort le 29 mars 1639. Wiggers a laissé des Commentaria in totam D. Thomee Summum qui, s’ils contiennent certaines erreurs, ne sont cependant pas dépourvus d’intérêt.

Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. iii, col. 632 ; Le Mire, Auctarium de scriptoribus ecclesiasticis, p. 306-307 ; Richard, Dictionnaire universel des sciences ecclésiastiques, éd. in-fol., t. iv, p. 637.

J. Mercier.


WILD Jean, plus connu sous la forme latinisée de son nom Férus, franciscain allemand (1495-1554).

Jean Wild naquit le 24 juin 1495 près de Mayence. Entré à l’âge de vingt ans dans l’ordre de Saint-François, il se fit rapidement connaître comme prédicateur et comme exégète. En 1528, Wild devint prédicateur de la cathédrale de Mayence : il prit la Bible pour sujet de ses prédications dont la plupart, publiées après sa mort, constituent un commentaire d’ensemble des livres sacrés : Commentaria in Genesim, Louvain, 1564, 1565 ; Cologne, 1572, in-8°. Annotaliones in Exodum, in Numéros, in Deuleronomii librum, in librum Josue, in librum Judicum, Cologne, 1571. Jobi historia, Mayence, 1558 ; Cologne, 1571. In Ecclesiasten Salomonis annolaliones, Mayence, 1550, in-8° ; Lyon, 1553, 1557 ; Cologne, 1556. In ps. XXXI, Lyon, 1557. In ps. l.xvi, Angers, 1557. Das 1. Biichlein Esdre, Mayence, 1551, 1564. Catholische Auslegung des II. B. Esdras, das man Nehemia nennet und auch des Hùchlcins Esther, Mayence, 1569. In Esdram et Nehemiam, Lyon, 1554. In Threnos Jeremiee conciones XVII, Mayence, 1561 ; Lyon, 1562, 1565 ; Cologne, 1571. Jonas propheta explicatus, Lyon, 1554, 1556 ; Anvers, 1557 ; Mayence, 1562 ; Lyon, 1567 ; Venise, 1567 ; Mayence, 1569, 1577, etc. Enarrationes in Acta Apostolorum, Cologne, 1567 ; Paris, 1568 ; Venise, 1568. Exegesis in epistotam ad Romanos, Mayence, 1558 ; Paris, 1559 ; Venise, 1566 ; Lyon, 1569. D’autres sermons de Wild sont appropriés aux temps de l’année liturgique : Conciones in dominicas unni et aducnlus Domini, Lyon, 1555. Conciones in dominicas ab Advenlu usque Pascha, Venise, 1550, in-8° ; Cologne, 1554, in-4°. Conciones in dominicas post Penlecoslen, Anvers, 1560. Quadragesimalia duo, primum in duo posteriora capila libri primi Esdrx et hisloriam evangelicam de peccatrici muliere, alterum de filio prodigo, Anvers, 1544, 1557 ; Venise, 1567, in-8°. Scrmones de sanctis, Lyon, 1559. Mais l’œuvre la plus connue de Wild est constituée par ses deux commentaires de saint Mathieu et de saint Jean : In sancti Jesu Christi Evangelium secundum Muttliœum çommentariorum libri V, Mayence, 1559, 2 vol., Paris, Lyon, Anvers, 1559 ; Paris, Venise, Anvers, 1560, etc. et In Sancti Je8U Christi Domini Nostri Eoangclium si -i iinduni Jounnem et ejusdem apostolt epistotam primum cnurrationcs, Mayence, 1550, in-fol., 1552 ; Paris, 1553 ; Lyon, 1553, 1557, 1559 ; Mayence, 1559 ; Paris, 1559 ; Anvers, 1562 ; Louvain, 1562 ; Lyon, 1563 ; Palis, 1569, 1577, etc. Ces derniers commentaires ame lièrent une ie controverse ; dans ses niuitiilmm s. I). Solo (voir ce nom, t. xiv, col. 2429-2430) censura