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3529 WENRICH DE TRÊVES — WERNZ ( FR À NÇOISX À VIE R]

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repris pour les combattre toutes les thèses de Wenrich, mais avec une abondance et une truculence qui font le plus parfait contraste avec la sobriété et la modération de l’écolâtre de Trêves.

Le texte se trouvera sous le titre : Theodoricus Virdunensis episcopus Hildebrando papæ, dans Mon. Germ. hist., Libelli de lite, t. i, p. 284-299. Outre les travaux signalés à l’art. Manegold et qui font tous plus ou moins allusion à Wenrich, voir A. Hauck, Kirchengeschichte Deutschlands, t. iii, 2e -3e éd., 1906, p. 820-830 ; Manitius, Gesehiehle der latein. Literatur des M. A., t. iii, 1931, p. 26 sq. ; mais surtout A. Fliche, La réforme grégorienne, t. iii, L’opposition antigrégorienne, Louvain, 1937.

É. Amann.


WERL (Henri de) franciscain, docteur de l’université de Cologne, ministre provincial de Westphalie, mort à Osnabriick, le 10 avril 1463. On lui doit, outre des Sermones et des traités philosophiques, De potestate pontificis supra universalem Ecclesiam tam synodaliter congrcgalam quam dispersant occasione schismatis lempore concilii basileensis…

Bibliographie dans U. Chevalier, Bio-bibliographie, t. ii, col. 4754 ; Fabricius, Bibliotheca medii sévi, t. iii, p. 688689 ; Wadding, Scriptores ordinis minorum, p. 169 ; Schulte, Gesehiehle des kanonisehen Rechts, t. ii, p. 374 ; Hurter, Nomenclator ; Roskovany, Romanus Pontijex primas, passim.

J. Mercier.


WERIMER Charles, théologien allemand (18211888). —

I. Vie. —

Charles Werner naquit à Hafnerbach, en basse Autriche, le 8 mars 1821. Lorsqu’il eut atteint sa dixième année, ses parents l’envoyèrent faire ses humanités à Melk ; il y resta jusqu’en 1838, date à laquelle il alla étudier la philosophie à Kremsmunster. Il fit ensuite sa théologie, à Sankt-Polten, d’abord, de 1839 à 1842, puis à Vienne, où il termina ses études, en 1845, par le doctorat en théologie. Deux ans plus tard, Werner était nommé professeur au séminaire de Sankt-Pôlten ; il devait y professer treize années, tout en publiant de nombreux ouvrages. En 1870, il fut pourvu d’une chaire de théologie biblique (Nouveau Testament) à l’académie de Vienne. La réputation de Werner, d’abord discutée, en raison de son attachement au système de Gùnther, s’affermit bientôt et se répandit rapidement ; nommé membre de l’Académie de Vienne, il devint, en 1880, conseiller au ministère des Cultes. Il mourut à Vienne le 14 avril 1888.

II. Œuvres. —

Werner a beaucoup écrit. On peut classer ses ouvrages sous trois rubriques : œuvres intéressant la philosophie ; — ouvrages de théologie historique ; — monographies de théologiens.

Les écrits publiés par Werner à ses débuts peuvent être rangés sous la première rubrique ; ce sont : System der christlichen Ethik, 3 vol., 1850 ; Grundlinien der Théologie, 1855 ; Grundriss der Gesehiehle der Moralphilosophit ah Leilfaden fur Yorlesungen, Vienne, 1859 ; EncMridion Iheologiie moralis, Vienne, 1863 ; ’Liir Orierdierung iiber Wesen und Aufgabe der christlichen Philosophie in der Gegenwart, Schaffhouse, 1868 ; Ueber HegrifJ und Wesen der Menschenseele, ibid., 1868 ; Spéculative Anthropologie vam cliristlichphilosophischen Standpunkte, Munich, 1870 ; Religionen und Culte des vorehristlichen Heidenihums, ein Beitrag zur Gesehiehle der Religionen, Schaffhouse, 1871. Dans ces différents écrits, surtout dans les premiers, Werner épouse les théories de Gunther sans toutefois les pousser jusqu’à leurs conclusions logiques. On peut aussi classer sous cette rubrique : Die ilalienisehe Philosophie îles L’I. Jahrhunderts, 5 vol., Vienne, 1884-1888 ; le premier volume est consacré à Kosmini. le second > Giobertl et Mamiani, le troisième I Ferrari et Franchi, les deux derniers aux philosophes italiens contemporains.

Les ouvrages suivants de Werner intéressent plus particulièrement la théologie positive : Gesehiehle der apologelischen und polemischen Literatur der christlichen Théologie, 5 vol., 1861-1867 ; Gesehiehle der katholischen Théologie Deutschlands seit dem Trienter Konzil bis zur Gegenwart, 6 vol., 1861, et 2 vol., 1889 ; Die Scholastik des spàteren Mittelalters, Vienne, 5 vol., 1881-1887 ; dans cet important ouvrage, qui eut à l’époque un grand retentissement, Werner étudie successivement la théologie de Jean Duns Scot (t. i), la théologie post-scotiste (t. n), l’augustinisme (t. iii) ; les deux derniers volumes ont respectivement pour sous-titres : Der Endausgang der mittelalterlichen Scholastik et Der Uebergang der Scholastik in ihr nachtridentinisches Entwicklungsladium.

Outre quelques travaux sur Guillaume d’Auvergne, édités par l’Académie de Vienne. Werner a publié diverses monographies dont les plus importantes sont : Der heilige Thomas von Aquin, 3 vol., Ratisbonne, 1858, étude approfondie sur la vie, les œuvres et surtout la doctrine de saint Thomas ; Franz Suarez und die Scholastik der letzien Jahrhunderte, 1860 ; Beda der Ehrwûrdige und seine Zeil, Vienne, 1875 ; Alcuin und sein Jahrhundert, Paderborn, 1876. L’influence de Werner, qui a beaucoup perdu avec le temps, fut prépondérante sur la renaissance en Allemagne de la philosophie et de la théologie scolastiques ; ses différents ouvrages appelèrent l’attention générale et provoquèrent un renouveau des études sur la théologie médiévale ; quoique vieillis, ses écrits ne sont cependant pas à dédaigner et l’on y trouve de nombreux aperçus originaux.

Allgemeine deutsehe Biographie, t. xlii, p. 60-61 ; Lexikon fiir Théologie und Kirche, t. x, 1938, col. 821-83(1 ; Die Religion in Geschichte und Gegenwart, t. v, col. 1866 ; Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. v, col. 1749.

J. Mercier.


WERNZ François-Xavier, canoniste, 25e général de la Compagnie de Jésus (1906-1914). —

Né en 1842 à Rottweil en Wurtemberg, il entra en 1857 au noviciat de Gorheim. Après son ordination sacerdotale, en 1871, et l’achèvement de ses études, il devint, en 1875, professeur de droit canonique au scolasticat allemand réfugié à Ditton-Hall en Angleterre. En 1882, il fut appelé pour le même enseignement à l’université grégorienne, dont il devint recteur en 1904. À Rome, sa compétence, la sûreté et la modération de son jugement lui acquirent rapidement une grande autorité. Il fut nommé consulteur de la Congrégation du Concile et participa fréquemment aux travaux d’autres Congrégations romaines. Il lit partie également de la commission pour la codification du droit canonique. Le 8 septembre 1906, il fut élu général de l’ordre. Il mourut dafls la nuit du IN au 19 août 191 1, deux heures avanl Pie X. Nous n’avons pas à exposer ici l’activité du P. Wernz comme supérieur de la Compagnie. H s’efforça en particulier de favoriser l’essor des études philosophiques et théologiques. Sans vouloir imposer un plan d’études général et absolument uniforme pour tous les pays, il révisa ou réorganisa les études dans diverses assistances. Il exigeai ! qu’on donnât la première place à l’étude spéculative selon la méthode SCOlastique, sans négliger pour autant la théologie positive. Toujours préoccupé de maintenir la pureté de la doctrine, dans l’esprit de saint Thomas, il ressentit d’autant plus vivement certaines accusations, ouvertes ou voilées, de modernisme et de désobéissance au Saint-Siège, dirigées contre l’ordre ou même contre sa propre |><r sonne. Dans la lutte contre le modernisme, il était opposé aux mesures de répression purement Juridiques, qu’il Jugeait Inefficaces.

Comme auteur, le P. Wernz est connu surtout par