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PARISOT — PAROUSIE


aux aventures ultérieures de l’auteur ; les 3 derniers donnent surtout des pièces justificatives, relatives à l’histoire des missions. Il va sans dire que cette masse de documents ne peut être utilisée sans un contrôle sérieux, mais il y a dans tout cet amas des pièces que l’on ne saurait négliger. — 4. Lettres apologétiques du P. Norbert, capucin, où il dévoile des calomnies que les PP. jésuites ont répandu (sic) surtout en Italie et en France dans un grand nombre de libelles contre sa personne et ses ouvrages, 2 in-8°, Lucques, 1746. — 5. Lettre du P. Norbert à Monseigneur le prince de *** au sujet des guerres présentes, Anvers, 1757, curieuse pour faire connaître l’attitude adoptée, durant la guerre de Sept ans, par le capucin réfugié en Allemagne. — 6. Histoire du passage du P. Norbert à l’état de prêtre séculier, s. 1., 1759 ; les mêmes documents se retrouvent dans les Mémoires, édit. de 1766, t. iii, p. 1-154. — 6. Lettre de M. l’abbé Platel à ses amis de Paris contenant une relation exacte et circonstanciée de l’exécution du P. Malagrida, jésuite, écrite de Lisbonne le 22 décembre 1761 ; il en existe aussi une traduction italienne, qui paraît plus longue que l’original français.

F.-A. de Chevrier, La vie du fameux Père Norbert, ex-capucin, connu aujourd’hui sous le nom de l’abbé Plalel, Londres, 1762, est un pamphlet libidineux, qui en a malheureusement imposé aux auteurs subséquents ; en dehors de quoi il ne reste plus que les auteurs de bio-bibliographies : Jocher-Rotermund, Gelehrtes Lexikon, t. v, 1816, au mot Norbert ; Feller, Biographie universelle ; Quérard, La France littéraire, t. vi, 1834, p. 446, au mot Norbert ; Michaud, Biographie universelle, a Norbert ; Hoefer, Nouvelle biographie générale, à Parisot ; Kirchenlexikon, 2e édit., t. IX, 18’.)5, art. Parisot, par (). Pfi’ilf, S. J. (informé, mais tendancieux) ; Hurter, Nomenclator, 3 édit., t. v « , 1912, col. 174. — l-’.-H. Reusch, ber Index der verbotenen Bûcher, l. ir a, Bonn, 1885, p. 774-77(> ; P.-A. Kirsch, Zur Geschichle der Zensurierung des P. Norbert, dans Theoloyische Quarlalschrift, t. i.xxxvi, 1904, p. 364-378.

É. Amann.
    1. PARJURE##


PARJURE, voir Serment (Faux).

PARMENTIER Antoine (1668-1722) naquit, le 29 avril 1668, à Nivelles, dans le Brabant. Il fut docteur en théologie de la faculté de Louvain. En 1702, on le trouve curé de BraineTAlleud, à deux lieues de Nivelles. Il devint président du grand collège des théologiens, dits du Saint-Esprit, à Louvain, 17021722, et il reçut le titre de docteur en théologie, le 21 août 1703. Il mourut à Namur le 12 mai 1722. Il a laissé quelques écrits en vers sur la bulle Unigenilus, contre Opstrâet et d’autres opposants.

Feller-Weiss, Biographie universelle, t. vi, p. 376 ; Delvenne, Biographie des Pays-Bas, t. II, p. 224 ; Biographie nationale belge, t. XV, col. 644-645. Éd. Reussens a raconté longuement toute l’histoire du grand et du petit collège des théologiens, dits du Saint-Esprit, dans les Analectes pour servir à l’histoire ecclésiastique de la Belgique, II" série, t. i, p. 153-245.

J. Carreyre.

    1. PAROUSIE##


PAROUSIE. I. Sens et emploi du mot dans le Nouveau Testament. IL Les signes de la parousic. III. Le temps de la parousie.

I. Sens et emploi du mot dans le Nouveau Testament. — Le mot « parousie », roxpouata, est employé 24 fois dans le Nouveau Testament. Il a plusieurs acceptions.

i° Il a le sens de présence. Paul se réjouit de la présence de Stéphanas. de Fortunat et d’Archaïque, Xatpco 8s ènl if) nixpvja’icç Sxeçavà, qui supplée à l’absence des Corinthiens. I Cor., xvi, 17. Exhortant les Philippiens à travailler à leur salut, il oppose le temps de son absence à celui de sa présence, èv xyj Ttoepouata [i.oo. Phil., ii, 12. Cette acception, que l’on retrouve encore dans II Cor., x, 10, est fréquente chez

les classiques : Eschyle, Perses, 169 ; Euripide, Alceste, 606 ; Sophocle, Ajax, 540, Electre, 948.

2° Le mot parousie a aussi le sens d’arrivée, de venue, c’est le commencement de la présence. Dieu console son apôtre par l’arrivée de Tite, èv v ?) raxpouaia TÎto’j. II Cor., vii, 6-7. Paul annonce sa nouvelle parousie aux Philippiens, c’est-à-dire sa nouvelle venue auprès d’eux : 81à ttjç ÈLt^ç irapoucuaç twcaw Tcpàç ùu.âç. i, 26. Cette acception est également en usage chez les classiques : Euripide, Alceste, 209 ; Thucydide, i, 128, 5.

Le mot parousie est employé seulement quatre fois dans la Bible des LXX : au sens d’arrivée dans Néhémie, il, 6, d’après une leçon du codex A (le codex B a 7Topeta, leçon qui s’harmonise mieux avec le contexte), et dans II Mac, viii, 12 ; au sens d’arrivée ou de présence dans Judith, x, 18 ; II Mac, xv, 21.

3° Parousie est aussi un terme technique, une expression officielle pour désigner la visite de personnages éminenls, généralement d’un roi, d’un empereur. Les papyrus, les ostrâca, les inscriptions fournissent une abondante documentation, qui s’étend depuis l’époque des Ptolémées jusqu’au n° siècle après Jésus-Christ. Les principaux textes ont été réunis par Adolf Deissmann dans son ouvrage devenu classique, Licht vom Osten, Tubingue, 1909, p. 279-283.

En Egypte, à l’occasion de la parousie d’un prince, il y avait des contributions, des impôts, assez souvent mentionnés sur des ostraca (tessons de poterie qu’on utilisait pour écrire). Wilcken, Griechische Oslraka, t. i, p. 274 sq., cité par Deissmann. Le papyrus de Flinders Pétrie (n, 39) qui remonte au 111e siècle avant J.-C, mentionne une contribution pour offrir une couronne d’or à un roi lors de sa parousie. On faisait de grands préparatifs ; un papyrus retrouvé dans la momie d’un crocodile sacré raconte que, pour une parousie de Ptolémée II Soter, une grosse livraison de blé avait été faite ; les fonctionnaires se sont donné beaucoup de mai : xai TcpociEo"pE>jôvTMv Stde ts vuxtôç xai rju.spaç (Lé^pi. toû tô Tipoxeqjievov èx7TAr ; pcàaoa xai ttjv ètoye-Ypau. [i.svrjv Trpôç t ?)v toû paatXécoç Tcapouaîav àyopàv… occupés assidûment nuit et jour jusqu’à ce que la tâche fût accomplie et que les marchandises fussent inscrites en vue de la parousie du roi… The Tebtunis papyri, n. 48, 1. 9 sq., vers 113 avant J.-C.

Ce n’est pas seulement en Egypte que l’on trouve cet emploi du mot parousie. mais encore en Asie, en Grèce. Une inscription trouvée à Olbia, et datant du 111e siècle avant J.-C, raconte une parousie du roi Saitapharnès dont un riche bourgeois paya les frais. Dittenberger, Sylloge inscriptionum gnrearum, 2 édit., n. 220, 85. La première visite de l’empereur Hadrien en Grèce avait été le début d’une ère nouvelle ; une inscription de Tégée est datée de laLXIXe année de la première parousie du dieu Hadrien en Grèce : etouç £6’àrcô zrç Œoù’ASpiavoû tô Ttpwrov le, tt]v’EXXâSa 7rapooa[aç ;. Bulletin de correspondance hellénique, 1901, p. 275.

En souvenir d’une visite de Néron, les villes de Corinthe et de Patras avaient frappé une monnaie, la première avec l’inscription : Advenlus aug(usti) Cor (intld), la seconde avec une inscription semblable : Advenlus Augusti. Ici adventus est la traduction du mot grec 7rapouaia. Deissmann, op. cit., p. 282.

4° Dans le Nouveau Testament, le sens technique de parousie est appliqué au retour glorieux du C/irist, à la visite qu’il rendra de nouveau au monde lors du jugement, quatre fois dans Matth., xxiv, 3, 27, 37, 39 ; sept fois dans les épîtres de saint Paul, I Cor., xv, 23 ; I Thés., ii, 19 ; ni, 13 ; iv, 15 ; v, 23 ; II Thés., ii, 1, 8 ; deux fois dans l’épître de saint Jacques, v, 7, 8 ; deux fois dans la seconde de Pierre, 1, 16 : iii, 4 ; une fois enfin dans la première de Jean, 11, 28, soit 16 fois en tout.

La Secunda Pétri (m, 12) nomme aussi la parousie