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L845

PANARETOS

1846

y.x-x ~’.vx -pôrz ov sv toïç Osloi ; ixuaTqpioiç elaoâXXexat.. De aqua calida, quomodo divinis mysteriis immiscetur. Édition P. Risso, loc. cit., t. x, 1915, p. 146-148. C’est ici, avons-nous dit, un écrit de caractère apologétique. En effet, Simone Atumano, alors évêque de Gerace en Italie méridionale, ayant blâmé devant Panarétos l’usage grec de verser dans le calice quelque peu d’eau chaude avant la communion, une discussion s’ensuivit entre les deux interlocuteurs. A la suite de quoi, le Byzantin, persuadé d’avoir confondu son partenaire catholique, s’empressa d’en faire part au public en lui communiquant le procès-verbal de la dispute. P. Risso, ibid., t. viii, 1914, p. 103, y a vu à tort une réponse a une demande écrite ou orale ; cf. G. Mercati, Se la versione dall’ebraico del codice veneto greco vu sia di Simone Atumano arcivescovo di Tebe (= Sludie Testi, n. 30), Rome, 1916, p. 29, 30. On peut mesurer à la lecture du prologue tout à la fois le peu de souci que noire auteur avait de l’exactitude historique (Simone lui apparaissant évêque en Italie méridionale est placé au hasard sur le principal siège de cette région, Reggio de Calahre) et la susceptibilité des Byzantins lorsque d’aventure quelque Latin s’avisait de critiquer l’un ou l’autre de leurs usages liturgiques (le morceau débute, en elïet, par cette galanterie : 01 cpcôpeç 7tpoæYxa-Xoûaiv). — C’est à tort que Miller, Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque nationale, t. xxxi b, Taris, 1886, p. 100, 101, attribue à Panarétos un ensemble d’ouvrages qui, comme l’insinuait justement Iriarte, sont la propriété incontestable de Matthieu lilastarès. On en trouvera le relevé dans ce Dictionnaire à l’article Blastarès. fin outre, une singulière distraction a porté Coxe (Cutalogi codicum mss. Bibl. liodleiunæ, part. I, p. 685, ) à faire de certaines AéÇeiç rrjç IlavapsTOO (= Lectiones Sapientise) une œuvre de notre auteur.

Compilations.

Comme tout polémiste de race,

Panarétos s’est forgé une documentation. Les pièces de ses dossiers parvenues jusqu’à nous se répartissent eu deux petits groupes d’après leur objet, bien que i ordre en soit assez variable dans les nombreux mss. ; les unes sont dogmatiques, les autres historico-canoniques. Toutes sont dirigées contre les écrits du patriarche catholique Jean XI Beccos. — 1. Recueils de pièces dogmatiques. - - a)’Pyjctei, ç ypccpixoci twv cnyLow TjAAzyslaxi Trapà to~j àvoaicoTaTOu Béxxoo…- auv7]x8r r aav 8è TOp’aÙTOÙ etç aùcnaaiv toù ttovyjpoù 86y[i.aTOç

TtùV AOCTWCOV aÏTl.V£Ç XaTa T7]V £Ù<7£6v) TCapâSoCTlV T7)Ç’ExxXïjaiaç xal ttjv twv àyloy/ Siàvoiav èÇsSôOrjaav ai xÙTOit pr)astç xal <juvsê16âa0ï)aav…. Tcapà xoioâcrrcopoç MaxOodou’Ayyzkoj toù IlavapÉTOu. Dicta sanctorum

scripto tradita ab impiissimo Becco collecta Qua ;

quidem desumpta fuere ad perversurn I.atinorum dogma ^tiibiliendum. Hœc autem eudem dicta ad piam Ecclesia’Iradilionem mentemque sanctorum édita sunt et reducta a quiestore Matthœo Angelo Panareto. Inédit. Le titre, généralement long dans les manuscrits, a de nombreuses variantes ; cf. P. Bisso, loc. cit., t. viii, 1914, p. 169, 237. L’ouvrage ici visé de Beccos est la seconde recension, en quinze chapitres, du florilège dogmatique composé pour la défense du dogme catholique du Filioque. Le texte de la première édition est donné par la P. G., t. cxi.i, col. 613-722 ; la deuxième, où Beccos fait état du De Trinitate de saint Augustin connu par la traduction que venait d’en faire Maxime l’Ianude (voir ce nom), a été minutieusement décrite par Th. Schermann ; ce critique cependant ne réussit pas a en identifier l’auteur ; cf. Th. Schermann, Die Geschichle der dogmatischen Florilegien vom v.-vni. Jahrhundert, dans Texte und U ntersuchungen, Neue l’olge, t. xiii, fasc. 1, Leipzig, 1905, p. 80-83. Le succès de ce recueil, aujourd’hui encore attesté par le nombre fort élevé de mss. qui nous le conservent, fut consi dérable et l’on comprend aisément que Panarétos s’y soit pris à deux fois pour l’enrayer. Il est à noter toutefois que, si le présent ouvrage contredit directement celui du patriarche catholique, le suivant semble plutôt destiné à le remplacer. — b)’P/jaste ; àytwv auXXsYzïoui rcapà MarOaiou xotalaTtopoç’AyYÉ-Xoo toù liavapÉTOi) xa~à tyjç tcôv Aaxtvcov xaxoSoçiaç - xai vj ex toutou aTrôSeiÇiç toù ôpOoù Soyiaoctoç. Dicta sanctorum a quæstore Matthœo Angelo Panareto contra Latinorum cacodoxiam congre gâta, atque inderecii dogmatis demonstratio. Inédit. Pour les mss., voir P. Risso, loc. cit., t. viii, 1914, p. 108, 109. — c)’Ex ttjç STrt.aToX% toô âyiou Ma^tpioo rjv 7vpofpépooCTiv oî Aa-rï’voi. ûîrèp tt)ç aoaTaæwç toù iâîou S6y[ia.xoç. Ex epislola sancti Maximi quam af/erunt Latini ad proprium dogma jirmandum. Ce fragment est reproduit dans la P. G., t. xci, col. 133-137. Cf. M. Jugie, Theologia dogmatica christianorum orientalium, t. i, Paris, 1926, p. 158-161. — d)’Oy-oloyla toù Béxxoo. On s’explique aisément pourquoi ce document figure dans l’arsenal de l’auteur schismatique. Cette Profession de foi est, en effet, la négation même du dogme catholique sur tous les points controversés ; en la produisant, Panarétos entendait prouver que tous les ouvrages de Beccos, quelque puissante qu’en paraisse la force persuasive, avaient été rétractés par leur auteur lui-même.

Le petit problème historique dont parle P. Risso (loc. cit., p. 165, 166) est inexistant, car, bien que le savant critique l’ait contesté, la formule d’abjuration, formellement hérétique, est d’une authenticité certaine. Le propre disciple du patriarche déchu, Georges le Métochite, nous explique comment son maître fut conduit à renier sa foi catholique (cf. historiée dogmaticse, t. II, c. xxv, éd. Mai, Nova Patrum biblio-Iheca, t. vin b, p. 194, 195) ; d’autre part, le texte du présent écrit se retrouve dans les trois recensions connues des actes du grand synode national de 1285. Texte dans P. G., t. cxlii, col. 237 B-238 B. Pour les mss. consulter notre note des Échos d’Orient, t. xxvi, 1927, p. 142. Il n’y a donc pas lieu d’y voir un faux de notre auteur.

2. Recueil de pièces historico-dogmatiques : Ilepl rî)ç àYÎocç xal obtoufxsvr.xrjç auvôSou 7}tiç àTïoxaTéoTYjcye Oamov tÔv âyicoTaTOv roxTpiâpx^v sic, rôv 6p6vov Kojv-OTavuvooTCÔÀecoç xai. SisXuas xai Ta axàv8aXa twv 8ùo’ExxX7)aicôv, xrç, ts IlaXaiàç xai véaç 'Pd>u.7]ç. be sancta et cecumenica synodo quæ Photium sanctissimum patriarcham in sedem Constaniinopolilanam restituit et duarum Ecclesiarum, veteris scilicel et novse Romæ, scandala dissoluit, éd. G. Beveridge, EovoStxov sive Pandectæ canonum SS. Aposlolorurn et conciliorum ab Ecclesia receptorum, t. n b, Oxford, 1672, p. 273-292, et A. J. Papadopoulos-Kérameus, Oamoo… tô rcepl toû Tàtpou toù xopioo yjuwv’Irjaoù XpiaTOÙ imopir r [iàT’.ov xai &XXa Tivà 7rov7)H.âT(.a toù aÛTOù, Pravoslavnij Palestinskij sbornik, t. xi a, Saint-Pétersbourg, 1892, p. 141-177. L’ensemble de documents recueillis sous le titre précité concerne ce que l’on peut appeler le cas de Photius. Voir à ce sujet, V. Laurent, Le cas de Photius dans l’apologétique du patriarche Jean XI Beccos {1275-1283) au lendemain du IIe concile de Lyon, dans les Échos d’Orient, t. xxix, 1930, p. 396415. On y relève : a) De larges extraits d’un traité de Beccos (LTspi tt)ç èxxXy)ai.acmxriç EÎpTjvYjç. Inc. "Hv àv p-axâpiov àX-/)6côç ; cf. Échos d’Orient, loc. cit., p. 398 sq.) dont Panarétos veut combattre la thèse historique. — b) Les actes de sept sessions du synode photien de 879-880, suivis d’une IlpâÇn ; TrpâÇecov et de trois canons de même provenance. Toute cette partie est, contrairement à ce que dit P. Risso, loc. cit., t. viii, 1914, p. 162, 163, étrangère à l’ouvrage de Beccos dans son texte original, mais y a été habilement glissée par