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PALEOTTI — PALLADIUS

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Bononiensis civitatis, Bologne, 1580 ; Archiépiscopale Bononiense, Rome, 1594 ; De sacri consislorii consulta(ionibus, Rome, 1592, et Venise, 1594 ; Del sacramento del matrimonio con la giunta di vari sermoni per la celebrazione del medesimo, Venise, 1607.

Al. Ledesma, De vila et rébus gestis Gabrielis Palatoti, S. R. E. card. primiquc Bononiensis archiepiscopi et principis, Bologne, 1647 ; Aug. Bruni, Vita.dans Martène, Amplissima colleclio, t. vi, col. 1386 ; Seb. Merkle, Kardinal Gabriel Paleolti’s literarischer Nachlass, dans Rômische Quartalschrift, t. xi, 1897, p. 333-42 !) (article important concernant surtout le rôle de Paleotti au concile de Trente et ses écrits relatifs à ce concile) ; Cardella, Mernorie sloriche de’cardinali délia santa romana Chiesa, Rome, 1793, t. v, p. 102-109 ; ïîurter, Nomenclator, 3° édit., t. iii, col. 339.

F. Bonnard.

PALLADEN1 Jacques, dit aussi de TERAMO ou d’AIMCARANO, né en 1349, étudia ! e droit à Padoue et devint archidiacre d’Aversa. Appelé à Rome, il y fut nommé secrétaire delaPénitencerieet des Brefs. Promu à l’évêché de Monopoli en 1391, aux archevêchés de Tarente en 1400, de Florence en 1401, évêque et gouverneur de Spolète en 1410, il avait été chargé par Martin V d’une légation en Pologne. Il y mourut en 1417. Il fut un jurisconsulte célèbre et un professeur de philosophie réputé, d’un génie subtil et d’un style pittoresque.

Œuvres — In lib. Sententiarum commentarius, Augsbourg, 1472 ; Consolalio peccalorum, Augsbourg, 1472. Cet ouvrage bizarre eut beaucoup de voguo et fut réimprimé plusieurs fois au cours du xve siècle. On en connaît plusieurs traductions françaises et allemandes. C’est le procès de Bélial, procureur de Lucifer et du royaume infernal, contre Jésus-Christ, représenté par Moïse, devant le tribunal de Salomon, au sujet des âmes justes des limbe6 rachetées par le Sauveur.

Marchand, Dictionnaire historique, 1758, t. ii, p. 17 ; Fabricius, Bibliolheca Medii jEvi, t. iv, 1735, p. G-7 et 48 ; Tiraboschi, Storia délia letteraiiira italiana, t. vi a, 1807, p. 267-268 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. II, col. 733 ; Brunet, Manuel, t. iv, 1864, n. 893, et t. v, n. 801-804 ; Eubel, Hierarchia catholica Medii fâvi, t. i, 1898, p. 261, 363, 486, 499. Bibliographie plus complète dans UI. Chevalier, Biobibliographie, col. 3478.

F. BONNABD.

PALLAD1 US, évêque d’Hélénopolis (né vers 363, f avant 4311. — I. Vie. II. Œuvres.

I. Vie.

C’est surtout aux ouvrages de Polladlus

que l’on peut emprunter des renseignements sur sa vie. Or, malgré des discussions récentes, l’authenticité des écrits en question est suffisamment établie et reconnue pour que l’on puisse faire fond sur eux. Nous ne croyons pas indispensable, dès lors, de suivre ici la voie analytique et nous exposerons, d’une manière synthétique, les résultats auxquels sont arrivés les critiques modernes et spécialement dom Cuthbert Butler qui a fait de l’étude de Palladius sa spécialité.

Palladius est né en Galatie vers 363-364. A l’âge de vingt-deux ans il se sentit attiré vers l’a vie monastique, mais vers une vie monastique un peu spéciale, car il fut grand voyageur. On le trouve d’abord en Palestine vers 386, peut-être à la laure de Douca sur la route de Jérusalem à Jéricho, puis au mont des Oiiviers, où il passe trois ans (386-388). Il est à Alexandrie en 388 et se retire dans le désert de Nitrie, puis dans celui des Cellules, il est alors le disciple d’Évagre le Pontique. Celui-ci étant mort vers 399, Palladius revient en Palestine. En 400, il est consacré, par saint Jean Chrysostome probablement, évêque d’Hélénopolis en Bithynie. Il est mêlé de très près, étant donné la proximité de la capitale, à la politique ecclésiastique de l’archevêque de Constantinople. C’est ainsi qu’il prend part à un concile en cette ville en 400 et que,

peu après, il intervient à Éphèse comme représentant de ce synode. Lors de la lutte entre Théophile d’Alexandrie et Jean Chrysostome, il se range du côté de son archevêque. Le synode du Chêne, en août 403, l’accuse d’origénisme ; cf. Photius, Biblioth., cod. i.ix, P. G., t. ciii, col. 109. En 405, après l’exil définitif de l’archevêque Jean, il se rend à Rome, auprès d’Innocent I", avec un certain nombre de prélats demeurés fidèles à l’exilé. Chargé par le pape d’un important message pour l’Orient, il est arrêté à son retour et, après uni 1 rude captivité, exilé en Egypte ; relégué d’abord ; i Syène (Assouan), il a dû jouir ensuite de quelque liberté, car on le voit à Antinoé et chez les Tabennésiotes de saint Pacôme. Le séjour en Egypte a duré de 406 à 412 ; Palladius put ensuite revenir en Galatit-. Vers 417, il est transféré à l’évêché d’Aspouna en Galatie (cf. Socrates, H. E., VII, xxxvi, P. G., t.Lxvii. col. 821), il était mort en 431, car c’est un autre évêque d’Aspouna qui siège au concile d’Éphèse. Sur la chronologie ici adoptée voir Butler, t. ii, p. 236-247, à compléter par quelques remarques du même auteur dans Journal of theological studies, t. xxii, 1920-1921, p. 144 sq.

IL Œuvres. — L’attribution à Palladius de deux ouvrages célèbres, le Dialogue sur la vie de Jean Chrysostome et l’Histoire lausiaque paraît aujourd’hui incontestable. On a voulu y joindre un fragment, relatif aux brahmanes, qui s’est conservé dans le pseudo Callisthène.

Le Dialogue.

Texte dans P. G., t. xlvii.

col. 1-82. — Un vieil évêque oriental et un diacre romain s’entretiennent des malheurs arrivés à l’archevêque Jean de Constantinople. Sans être hostile à celui-ci, le diacre ne laisse pas de se montrer ému de certains griefs qui ont été soulevés contre lui. L’évêque entreprend de lui faire concevoir une plus exacte appréciation des faits. Ainsi est-il amené à expliquer la manière dont s’est déroulé le fameux procès de 403. avec toutes ses tragiques conséquences, jusques, et y compris, la mort de Jean sur la route de l’exil. Il entame ensuite la discussion de quelques-unes des accusations portées contre l’archevêque au synode du Chêne. Le diacre se laisse aisément convaincre de l’innocence de Jean : « L’intention de l’Église romaine, dit-il, est de ne point entrer en communion avec les évêques orientaux et spécialement avec Théophile, tant que ne se sera pas réuni un concile œcuménique qui porterait remède à tant de maux. » Col. 78. Et l’évêque de terminer, en assurant que la vengeance divine ne manquera pas d’atteindre tôt ou tard les coupables.

Le dialogue est censé avoir lieu à Rome, avant que l’on n’y ait encore de renseignements précis sur la mort de l’archevêque exilé, et donc au début de 408. En réalité, il est une réponse à un pamphlet mis en circulation contre Jean Chrysostome par Théophile d’Alexandrie et dont Facundus d’Hermiane nous a gardé quelques fragments. Pro defens. trium capitui, t. VI, c. v, P. L., t. lxvii, col. 677. Traduite en latin par Jérôme (le début s’est conservé dans la correspondance de celui-ci, Epist., cxiii, P. L., t. xxii, col. 932), cette œuvre haineuse colportait sur le compte de la victime de Théophile des accusations auxquelles il importait de couper court, aussi bien dans les milieux romains jusque-là favorables à l’archevêque de Constantinople, que dans les régions de l’Orient. Le mieux était d’exposer en toute simplicité ce qui s’était passé ; les faits parleraient d’eux-mêmes en faveur de l’innocence condamnée.

L’unique ms. qui subsiste attribue le Dialogue à Palladius. Mais, avant d’accepter ce témoignage, d’ailleurs tardif (le ms. est du xie siècle), il convient de remarquer que, dans tout l’ouvrage, il n’est question de Pal-