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PALAMAS. AUTRES DOCTRINES


£vî0r, x.ïv aùrcô, àXXà [iszà tîjç fyw/TJç, èvsTn/soasv aÙTco y.y. T7)V toû 6sloo Ilv£ÙfJ.aToç x*P'- v ouvrr.poûaav aÙTÔv èv xaivÔT » ]Ti xal TcspiiTTOuciav aÙTco z’qw ô[ioi(ùGiv. « Hom., i iv, éd. Sophoclès, p. 185. Cf. Hem., l, P. G., t. cli, col. 509 D, où il est parlé de l'àGavaaîaet de l'àreiOsia de nos premiers parents. Il va sans dire que la grâce est identifiée avec la lumière divine, la Sôça de la divinité, dont les apôtres eurent la vision sur le Thabor.

Le péché originel n’a pas seulement nui à Adam et à Eve en leur infligeant la double mort de l'âme et du corps, mais aussi à tous leurs descendants. Par ce péché, notre nature a élé privée du xaG' ôpioîcûaiv, c’est-àdire de la grâce, de l’illumination divine et des dons qu’elle portait avec elle ; mais elle a gardé intact le 70 xaf’etxéva, qui est inamissible : tô xa6'ô[i.o'.toa(.v sivai 6eîav à7ToêaXôvTsç, to y.ax' etxova oùx à71coXsaa[isv, xai ToûVë/si ày-zzaTtoïq-ov. Capita iheologica, 39, P. G., t. ci. ; col. 11=18 B ; cꝟ. 66-67, col. 1168 CD.

Par le même péché, qui est appelé -q TrpoyovtXY] àpà xal xaraSlx.-/ ;, ibid., 55, col. 1161 B, et 7] èv tô rrapaSsÊaco 7rpoyovixy) rjjjitàv àjjLapxîa, Hom., xxxi, P. G, t. cli, col. 388 C, nous perdons la vie de l'âme avant celle du corps. Le non baptisé est soumis au démon, tov p > s6a7rriap : évov tou à6aTCTÎ<TTOu xal tco SiaêôXcp ctuvteTay(jiévou Siaxpivoùfxev. Hom., xxx, ibid., col. 384 C. Far sa transgression, Adam, dépouillé de la grâce et de la ressemblance divine, est devenu vieux et sujet à la corruption, incapable d’engendrer des fils semblables à Dieu, mais procréant seulement des rejetons vieux et corrompus comme lui, [i, 7 ; 8è ysvvàv Sovâpievoç ô|j.olouç "ù Osto, àXX' éji.oîouç éauTÔJ rcaXaioùç xal S'.sçQopÔTaç' ctûveoti yàp toîç izoi[ioiç elç cpGopàv -q TîaXaicoCTtç. Hom., i.iv, éd. Sophoclès, p. 186. L’universalité du péché originel, qui est transmis par la génération charnelle, est clairement affirmée en de nombreux endroits. Cf. Hom., xvi, P. G., loc. cit.. col. 192 CD, 193 BC ; Hom., lii, Sophoclès. p. 124 ; Hom., lix, ibid., p. 230. Suite du péché originel, la concupiscence n’est pas peccamineuse dans les baptisés. Elle est laissée pour nous exercer à la vertu, pour nous éprouver, nous corriger, nous faire sentir la misère de ce monde : xàv sti Tïpôç yufxvacnav, irpôç 80xi[i.if)V, rrpôç ôVjpGioaw, icpoç xaTâX7](J ; i, v tîjç TaXoaraopîaç toû càcovoç toutou tw xxzcù PplGovn. tpopTtco ttjç ç6£(.po[iév-/jç aapxoç papûvcovTai, xXX àopaTCûç èvSsSujiivoi Xpicrrôv sïaiv. Hom., xvi, P. G., col. 200-201 ; cf. col. 213 D. Après saint Jean Damascène et plusieurs anciens Pères, Palamas considère le mariage comme une suite du péché origine !. Hom., xliii, Sophoclès, p. 22 : sic to Ypérepov yévoç r) -r/jç èvroXîjç Trapaxo ?) tôv yàpLOv eîtnjveyxe. Cf. Hom., i ir. /6W., p. 124 ; Hom., xvi, P. G., t. cli, col. 192 C.

L’incarnation.

La nécessité de l’incarnation

pour la réparation adéquale du péché est enseignée par notre théologien en plusieurs endroits de ses écrits. Cf. Capita Iheologica, 53, P. G., t. cl, col. 1160 C ; Hom., lix, Sophoclès, p. 230 ; Hom., xvi, P. G., t. cli, col. 189 sq., où le caractère hypothétique de cette nécessité est bien expliqué. Quant à la question : « Si Adam n’avait pas péché, le Verbe se serait-il incarné ? » Palamas répond assez clairement, à un endroit, par la négative : « O profondeur de la sagesse et de la miséricorde de Dieu ! s'écrie-t-il, si notre nature n'était devenue sujette à la mort par le péché, nous n aurions pas été enrichis en fait des prémices de l’immortalité ; noire nature n’aurait pas été placée à la droite de la grandeur du Très-Haut dans les deux, audessus de toute puissance et de toute principauté, » Capita Iheologica, 54, loc. cit., col. 1160 D ; ce qui veut dire que, sans le péché du premier homme, nous n’aurions pas eu le Christ. Ailleurs, il paraît insinuer le contraire, quand il déclare que c’est par l’intermédiaire de la Mère de Dieu que les anges ont été élevés a la participation de la vie divine : ce qui suppose que

la grâce des anges a été méritée par Jésus-Christ : Marie seule, dit-il, est la frontière du créé et de l 'incréé, et personne ne peut parvenir jusqu'à Dieu si ce n’est par elle et par le médiateur, son Fils. Et aucun des dons divins ne peut arriver soit aux anges, soit aux hommes, si ce n’est par son intermédiaire : oùxoûv (xûty) fxovY] [xeOôpiôv sazi XTicrôjç xal àxTÎaTOu (pûastoç, xal oùSelç àv ëX60'. Ttpàç Qeov, el yq oYaÛTTJç te xal toû et, aÙTÎjç (jlsgîtou xal oùSèv av èx tcov toû Qsoû 8copY)|i.ârtov, el y.q 8tà tocût/jç, yévoiTO xal àyyéXoiç xal àvOpwTrotç. Hom., lii (In præsenlalionem Deiparie, u), Sophoclès, p. 159 ; cf. Hom., xxxvii (In dormitioncm), P. G., t. cli, col. 472 A. Palamas dit encore que Marie est la cause de ce qui l’a précédé, aÛTT) xal tcov npo aÙTÎje ; aïxîa, P. G., ibid., col. 473 A ; Sophoclès, loc. cit., p. 162. Il est vrai que, sans se contredire, on peut, comme l’a fait saint Thomas dans la dernière période de sa vie, soutenir d’une part que l’incarnation du Verbe a été décrétée à cause de la chute d’Adam, et de l’autre, que Dieu a rattaché toute grâce octroyée aux anges et aux hommes aux mérites de Jésus. Telle paraît avoir été la vraie position de Palamas.

A l’humanité du Christ, dès le premier instant de la conception, notre théologien accorde l'éclat, la gloire divine qui resplendit sur le Thabor. Cela équivaut à dire que l'âme sainte du Sauveur, tout en ayant une chair passible, a été plongée dans les splendeurs de la vision béatifique dès le premier instant de son existence. D’après lui, en effet, la gloire du Thabor n’est autre chose que la grâce et la gloire, le royaume de Dieu, l’objet de la béatitude des saints ; ce ne fut pas un phénomène sensible. Cette gloire de la divinité transparaissait à travers l’humanité du Verbe comme à travers un cristal, pour ceux qui avaient les yeux du cœur purifiés. A ce signe, la Vierge Mère reconnut son Fils ; à cet éclat il fut reconnu par Siméon et Anne. Au Thabor, le corps du Sauveur fut comme la lampe portant la gloire de la divinité, gloire commune au Verbe et à son humanité : zry êvaXXay » )v elSov, oùx 7jv àpTÎcoç, àXX’r)v èE, aûr/jç tîjç xpocX^stoç ëXaêe tô riiézepov cpùpafxa GecoGèv z-q évcôaei. tou Aôyou toû 0eoîi… Kal xoivr] p.sv zrç toû Aôyou 8eÔT7)TOÇ xal tî}ç aapxôç èrrl toû ôpouç v 6sla X « |j171p6T7]ç àpTÎcoç àveçdcvr). Hom., xxiv (In transfigurationem, 1), P. G., t. cli, col. 433 BD ; Hom., xxxv (In transfigurationem, u), ibid.. col. 448 A.

La mariologie.

Philothée parle à plusieurs

reprises dans son panégyrique, de la grande dévotion qu’avait Grégoire pour la Mère de Dieu. Nous n’avons pas de peine à le croire sur ce point après avoir lu les magnifiques homélies doctrinales que Palamas nous a laissées sur les vertus et les privilèges de la sainte Théotocos. Nous avons déjà exposé, à l’article Immaculée conception dans l'Église grecque, t. vii, col. 943-945, sa doctrine sur la sainteté originelle de Marie. Il nous reste à résumer brièvement son enseignement sur quelques autres questions de la théologie mariale. Inutile de parler de la maternité divine, de la virginité perpétuelle, de la parfaite sainteté, tous dogmes reçus depuis les premiers siècles dans l'Église grecque.

Palamas nous présente d’abord la Vierge comme le chef-d'œuvre du créateur : « Voulant créer une image de la beauté absolue et manifester clairement aux anges et aux hommes la puissance de son art, Dieu a fait véritablement Marie toute bel e. Il a réuni en elle les beautés partielles qu’il a distril uées aux autres créatures et l’a constituée le commun ornement de tous les êtres visibles et invisibles ; ou plutôt il a fait d’el’e comme un mélange de toutes les perfections divines, angéliques et humaines, une beauté sublime embellissant les deux mondes, s'élevant de terre