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ORIGÉNISMK. LE Ve CONCILE


que la destruction des corps sera complète, le Christ luimême devant rejeter son propre corps, suivi en cela par tous les autres ; et que tous seront réintégrés dans la même unité et deviendront esprits (vo = ;) comme ils l'étaient en leur état préexis sistent en eux-mêmes, à savoir le sec, l’humide, le chaud, le froid et l’idée à l’image de laquelle il a été formé ; et ce n’est pas la Trinité très sainte et consubstantielle qui a créé le monde et qui l’a rendu par là créature, mais celui-ci a été fait par l’esprit qu’on appelle démiurge, qui est plus ancien que le monde et qui, en lui donnant l’existence, le fait créature : qu’il soit anatlièmc.

c. 7. Quiconque dit : le Christ, dont il est rapporté qu’il a paru sous la forme de Dieu et qu’il a été uni avant tous les temps avec le DieuLogos, s’est abaissé dans les derniers temps jusqu'à l’humanité et a eu, selon leur expression, pitié de la chute de ceux qui faisaient partie de la même unité (que lui), et pour les ramener (à l’unité) a passé à travers les différentes classes (d’esprits) et a eu différents corps et différents noms, est devenu tour à tour, ange parmi les anges, puissance parmi les puissances, a revêtu dans les différentes classes des êtres raisonnables une forme correspondante à cette classe, et enfin a pris comme nous la chair et le sang et est devenu homme pour les hommes ; quiconque enfin ne professe pas que le Dieu-Logos s’est abaissé et est devenu homme, qu’il soit anathème.

c. 8. Quiconque dit que le DieuLogos, consubstantiel au PèreetauSaint-Esprit.qui s’est fait chair et est devenu homme, l’un de la Trinité, vraiment Christ, n’est appelé Christ que par catachrèse, à cause de l’esprit (vo-jç) qui s’est abaissé, en tant qu’il a été uni au Dieu-Logos, que le Logos n’est Christ que par l’union avec le voûç, et le voûç n’est Dieu qu'à cause du Logos : qu’il soit anathème.

c. 9. Quiconque dit que ce n’est pas le Logos divin, incarné dans un corps animé d’une âme raisonnable et intelligente, qui est descendu aux enfers et est remonté au ciel, maisbience qu’ilsappellent l’esprit (voûç) dont ils disent d’une manière impie qu’il est le Christ et qu’il l’est devenu par la connaissance de la monade (contemplation divine) : qu’il soit anathème.

c. 10. Quiconque dit qu’après la résurrection le corps du Seigneur est éthéré, ayant la forme d’une sphère, et que les corps de tous les autres ressuscites seront de même, cl qu’après que le Christ aura rejeté son propre corps et après que les autres ressuscités les auront rejetés aussi, la nature des corps sera

tant, même le diable et les autres démons seront réintégrés dans la même unité ainsi que les hommes impies et athées, avec les hommes pieux qui portent Dieu en eux, et avec les puissances célestes, et tous jouiront de la même union avec Dieu, comme le Christ, ainsi que c'était le cas au temps de leur préexistence, de sorte qu’il n’y aura plus aucune différence entre le Christ et les autres êtres raisonnables, ni quant à la substance, ni quant à la science, ni quant à la force et à la puissance (cf. anat. 13).

C’est Pythagore qui a dit que la monade est l’origine de toutes choses. C’est encore Pythagore et ensuite Platon qui ont enseigné l’existence d’un peuple d'âmes incorporelles, parmi lesquelles celles qui ont commis quelque faute sont envoyées en punition dans les corps. C’est pour cette raison que Platon appelait le corps 6c(J.aç et <7v}fj.a, l'âme étant enchaînée et ensevelie dans le corps. Quant au jugement futur et à la sanction qui le suit, il dit : « L'âme d’un pédéraste et d’un homme qui a vécu en faisant le mal, mais sans négliger la philosophie, sera livrée au châtiment pendant le troisième millénaire, ensuite elle sera munie d’ailes et à la millième année, elle s'éloignera libre. Les autres âmes, après cette vie, ou bien paraîtront devant des tribunaux situés sous cette terre poury être jugées et châtiées, ou bien elles seront élevées dans un lieu céleste pour y subir une peine proportionnée à la manière dont elles auront vécu. » Il est facile de saisir l’incongruité de cette doctrine. Qui a enseigné à son auteur l’existence de périodes millénaires et le retour des âmes à leur lieu primitif après mille années écoulées ? Ce qu’il note encore ne devrait pas être dit, même parle pi us débauché, car il a associé aux hommes vertueux, le pédéraste et les impudiques, et il les fait tous jouir des mêmes biens.

Pythagore, Platon, Plotin et leur séquelle admettent l’immortalité de l'âme, mais aussi sa préexistence par rapport au corps et la chute des âmes pécheresses dans les corps… [le texte est défectueux à cet endroit ] (ils enseignent) la métamorphose des brigands en loups, des astucieux en renards, des coureurs de femme eu étalons.

La sainte Église, fidèle aux enseignements divins profes anéantie : qu’il soit anathème.

cil. Quiconque dit que le jugement futur annonce l’anéantissement des corps, et que la fin de la fable sera une nature immatérielle, et que dans le siècle futur il n’y aura plus de matière, mais seulement de purs esprits : qu’il soit anathème.

c. 12. Quiconque dit : les puissances célestes et tous les hommes, et le diable et les esprits mauvais s’uniront au Logos de Dieu, comme l’esprit (vf, v : l, qu’ils appellent Christ, qui a la forme divine, et qui s’est abaissé, et que le royaume du Christ aura une fin : qu’il soit anathème.

c. 13. Quiconque dit qu’il n’y aura aucune différence entre le Christ et les autres êtres raisonnables, ni quant à la substance, ni quant à la science, ni enfin quant à la force et puissance souveraine, mais que tous seront placés à la droite de Dieu comme le Christ, ainsi qu'étaient déjà les choses avant la préexistence fabuleuse dont ils parlent : qu’il soit anathème.

c. 14. Quiconque dit que de tous les êtres raisonnables se formera une seule unité des hypostases et des nombres, les corps ayant disparu, et que la connaissance des choses raisonnables entraînera avec elle la ruine du monde et le rejet des corps, de même que l’abolition de tous les noms et enfin une identité de la connaissance et des hypostases ; en outre, que dans cette prétendue apocatastase, les esprits purs seuls continueront à subsister, ainsi que cela était dans la prétendue préexistence : qu’il soit anathème.

c. 15. Quiconque dit que la vie des esprits sera la même qu’ils menaient avant leur chute et leur déchéance, de sorte que la fin et le commencement seront pareils, et que la fin sera la mesure du commencement : qu’il soit anathème.