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MISSIONS, PROPAGANDE EN LEUR FAVEUR
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complètement remplacés par le Testae atlante di geogra/ia eeclesiasticae missionaria de Mgr Grammatica, Bergame, 1927. Le Petit atlas des missions de Mgr Boucher (Paris, 1928) répond au besoin du public ordinaire de s’orienter parmi le dédale des églises.

La seule histoire générale des missions qui soit scientifique est celle du professeur Schmidlin, Katholische Miss ions geschichte, Steyl, 1921. Il s’en publie une traduction italienne. Auparavant nous n’avions que la grosse histoire du baron Henrion, 1845 ; le Dictionnaire des missions catholiques, par Lacroix et E. de Djunkowsky, Aligne, 18(53-1864, le volume de Louvet, Les missions catholiques au XIX’siècle, Lyon, 1894, et dans Piolet, les Missions catholiques françaises au XIX’siècle, 6 Vol., 1902, l’introduction par E. Lamy. Voir un résumé à l’article Propagation de l’Évangile, dans le Dict. apologétique du P. d’Alès. On a multiplié les publications de documents. Citons entre autres, VArchivum franc iscanum. et l’Archivio Ibero-Americano, édités par l’ordre franciscain ; les Monumenta historiea Socielatis Jesu (Monumenta Xaveriana, 2 vol.) ; les Rerum aethiopicarum scriptores occidentales inediti a sœculo XI r ad six, par le P. C. Beccari, 14 vol., Rome, 1903-1914 ; les Opère storiche del P. Matteo Ricci, par le P. Tacchi Venturi, 2 vol., Macerata, 1911-1913. La Riblioteca biobibliogra/ica délia Terra santae dell’Oriente franciscano du P. Girolamo Golubovich, O. F. M., résume l’histoire franciscaine dans le Levant, 4 vol., 19001924, Quaracchi. R. G. Thwaites a réédité en 73 volumes, Cleveland, 1896-1901, les Jesuit relations, and allied documents (Relations de lu Nouvelle-France, etc., etc.) A. Rabbath, S. J., Documents inédits pour servir à l’histoire du christianisme en Orient, Paris-Beyrouth, 1905-1921 ; Otto Maas, Cartas de China. Documentas ineditos sobre las missiones franciscanas del siglo XVII, Séville, 1917 (2 séries), etc., etc.

Les divers ordres et sociétés de missionnaires écrivent l’histoire générale de leurs œuvres en pays infidèles.

Le P. Marcellino de Civezza. de 1857 à 1895, avait édité la Storia universale délie missioni jrancescani de 1212 à 1800 (Rome, Prato et Florence). Œuvre insuffisamment critique, que permettra de corriger le livre du P. Léonard Lemmens, O. F. M., Geschichte der Franziskanerm : *sionen, Munster, 1928.

Le P. Clémente de Terzorio a donné en 1913 le premier volume d’une histoire de grande envergure, les Missioni dei minori cappucini dont les 5 premiers tomes ne parlent encore que de l’Europe et de la Turquie (1913 1919).

M. A. Launay, M. F., a publié V Histoire générale de la Société des missions étrangères, 3 vol., Paris, 1894, avec un volume supplémentaire de documents, et en 1901, le Mémorial de la Soc. des M. E., en 2 volumes.

Des anciennes missions de la Compagnie de Jésus, on trouvera une histoire sommaire, dans le livre du P. J. Brucker, La Compagnie de Jésus, esquisse de son institut et de son histoire, Paris, 1919, et celle des missions modernes, dans A. Brou, Les jésuites missionnaires au A’LV° siècle, Bruxelles, 1908.

Quant aux histoires des missions particulières, il faut renoncer à en donner même une énumération sommaire.

/II. PRÉDICATIONS, SEMAINES DES MISSIONS. - -Cette littérature de plus en plus riche n’est {(pendant pas à la portée de tous. Or ce sont tous les chrétiens qui sont appelés à prendre part au mouvement missionnaire. Besle donc la parole et tout ce qui parle aux yeux. Ici nous avons l’exemple de la Hollande. Dans aucun pays, l’idée missionnaire n’a pris racine comme dans ce pays où l’on ne compte

pourtant que 2 500 01)0 catholiques, et qui fournit plus de missionnaires et plus d’aumônes aux missions que bien d’autres contrées, où les catholiques sont deux et trois fois plus nombreux. Mais aussi dans aucun autre pays, les prédications sur les missions, les journées de missions, les expositions particulières de missions ne sont aussi multipliées. Le catholique hollandais vit dans une atmosphère de missions.

Un autre fait n’est pas moins significatif. Il y a 3 ou 4 ans. l’Italie ne donnait que 1 500 000 lires à la Propagation de la foi ; or elle en a donné 5 009 000 en 1927. venant la seconde sur la liste après les États-Unis et avant la France qui n’a donné que 4 660 000 lires. C’est que Mgr Drago, directeur général de la Propagation de la foi, envoie toute l’année cinq ou six missionnaires prêcher et faire connaître les missions.

Aussi partout s’organisent et se multiplient les semaines de missions, les journées de missions, les expositions de missions sous l’initiative, eu des congrégations elles-mêmes, ou de VUnio cleri, ou de la Propagation de la foi. Le S.iint-Père a officiellement consacré ces initiatives, en institutuant pour toute l’Église, le Dimanche de la Propagation de la foi, huit jours avant la fête du Christ-roi, journée consacrée par des prédications, des prières, des quêtes en faveur des missions.

Quant aux expositions, rappelons seulement celle du Vatican, en 1925, dont le succès dépassa les espérances du souverain pontife qui en avait pris l’initiative. Elle a marqué un tournant dans l’histoire des missions. Et, pour que les fruits pratiques de cette grande manifestation ne soient pas perdus, le musée missionnaire du Latran a comme extrait de l’exposition tout son contenu scientifique en ethnographie et missiologie. L’organisateur principal a été le P. Schmidt, S. Y. D., le fondateur de l’Anthropos.

Par ailleurs cette exposition est imitée partout. Tandis que les semaines des missions attirent aux sermons, aux conférences, aux films des missionnaires le public fidèle, il se presse devant les stands de l’exposition pleins de tableaux instructifs, de cartes, de statistiques et d’objets pittoresques donnant une idée des peuples évangélisés. Plus importante sera l’exposition nationale de Barcelone annoncée pour 1929.

Les missions trouvent aussi leurs places dans les expositions universelles et coloniales, ("elles là les fout connaître à un public que n’attirerait pas l’étiquette religieuse des autres et qui cependant est capable de s’y intéresser, industriels, commerçants, hommes d’affaires. En premier essai a été fait en 1900 à l*exposi tion universelle de Paris, sur la demande expresse du cardinal Richard ; plusieurs assurent que ce fut aussi sur le désir de Léon XIII. En comité lança une souscription qui fournil les fonds nécessaires, et un pavillon lut consacré aux missions dans le jardin du Trocadéro. L’idée n’a été reprise que bien des années après. à Nice en 1926, à la Rochelle en 1927, dans des expositions coloniales. Elle sera reprise encore en 1931 à l’exposition coloniale Internationale de Paris Ces grandes manifestations collectives sont Indispensables pour créer et entretenir le mouvement d’ensemble en faveur des missions. Les initiatives privées ou celles des sociétés particulières n’y Sllffiraient pas. Et c’est précisément une des raisons d’être de cette l’nio cleri, qui met au service des missions celle grande force sociale qu’est le clergé catholique.

IV. V ENSEIGNEMENT MISSIONNAIRE. -’fout cela n’est pas suffisant encore’fous ces faits, toute cette activité du présent et du passé peut et doit devenir matière de science, et cette science elle-même peut et