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MICHEL CÉRULAIRE — MICHEL DE LA FUENTE


p. 151-157, donne une autre rccension de la n* lettre à Pierre d’Antioche. Diverses pièces inédites ne tarderont pas à paraître ; la principale est la pièce  ; no).ù to hLt/Jo ; du Cod. Vindob. theol. 247, loi. 67-80.

Textes officiels relatifs au schisme.

Il s’agit des

lettres de Léon IX, Cérulaire, Pierre d’Antioche, etc. ; nous y avons renvoyé dans P. L. et P. G. ; elles sont rassemblées dans Ch. Will, Acla et scripta quæ de controversiis Ecclesiæ gra’cæ et latiniv srneuli X I composita exstant, Leipzig et Marbourg, 1861 ; quelques autres documents dans.). Hergenrôthcr, Monumenta gneea ad Photiume jusque hisloriam pertinentia, Ratisbonne, 1863.

Historiens anciens.

 1. Byzantins. — Michel Psellus,

(contemporain et ami de Cérulaire), Chronographia (de 976 à 1077), publiée par K. Sathas, MeTatomx-ri ; têAio()T|X7] (Bibliotheca gnvea medii œvi), t.i, Paris, 1874, p. 1-299 ; du même, Ilpbç ttjv cruvoSov -aoitt, yosla toO ào/ieos’roc (réquisitoire contre Michel), publiée par L. Bréhier, dans Revue des études grecques, 1903, t. xvi, p. 375-416, 1904, t. xvii, p. 35-75 ; du même’Eyxwtft* ? t’.n : £ c tov TtaT’.ta-yr, < Mt/a >, tbv Kir|90’jXXâsiov (oraison funèbrede Michel), dans K. Sathas, op. cit., p. 303-387 ; du même diverses lettres adressées a Michel, ibid., t. v, p. 287-291, 505, 513 ; Jean Skylitzès (ou le Curopalate), Histoire des empereurs (811-1079), trad. latine complète éditée par J.-B. Gabio, Venise, 1570, texte grec (1057-1079), dans P. G., t. cxxii, col. 368-476 ; Michel d’Attalie, Histoire, dans l’édit. de Bonn, 1853 ; Cédrénus, -jvoî/t ; Îitto^iûv, dans l’édit. de Bonn, 1838, et dans P. G., t. cxxi-cxxii ; les historiens byzantins postérieurs dépendent des précédents ; voir pourtant une H-J’ola : ^poviicrj anonyme (xiie siècle), dans K. Sathas, op. cit., t. vu.

2. Historiens latins.

Wibert, Vita Leonis papæ, dans P. L., t. cxLin, col. 457-504, dépend étroitement pour le récit de ces événements de la Commemoratio brevis ; pour les a’itres vies de saint Léon IX, voir la bibliographie de l’article Lfr » N IX ; il faut tenir compte des Annales de l’Italie méridionale : Guillaume d’Apulie, Gesta Roberti Wiscardi, dans Mon. Gcrm. Iiist., Script., t. ix, p. 239 ; la Chronique du Mont-Cassin, ibid., t. vii, p. 686 ; Aimé du Mont-Cassin, Histoire de li Normant, édit. Delarc.

II. Thava-ix.

Ils sont extrêmement nombreux ; on en trouvera une liste assez complète dans L. Bréhier, Le schisme oriental du XI’siècle, Paris, 1899, que l’on complétera par les indications plus récentes d’Anl. Michel, Humbert unil Kerullarios, I Teil, dans Quellen und Forschungen… herausgegeben von der Gôrres-Gescllscha/t, Paderborn, t. xxi, 1924 (voir la recension de cet ouvrage, dans Byzantinische Zeilschrift, 1926, t. xxvi, p. 101-102, et dans Échos d’Orient, 1928). Ce dernier auteur avait déjà donné dans le Hislorisches Jahrbuch, 1922, t. xld, p. 1-11, un article important sur la situation de Constantinople avant Cérulaire : Besland eine Trennung der griechischen und rômischen Kirche schon vor Kerullarios ? et publié quelques textes intéressants dans les Byzantinische Jahrbiieher, t. iii, 1922 : Der Verjasser des Briefes Leos von Achrida, p. 49-66.

On ne peut songer à reproduire ici toute cette bibliographie ; voici par ordre de date les ouvrages qui paraissent le plus utiles : C. Will, Acta et scripta (voir ci-dessus), introduction ; Al. Pichler, Gesch. der kirchlichen Trennung zwisehen Orient und Occident, Munich, 1864, 1865, t. i ; A. K. Démétrakopoulos, Mtto t’a tom ryi’ijuat’ir, Leipzig, 1867 ;.1. Hergenrôther, Pholius, t. iii, Ratisbonne, 1860 ; A. E. (Ifrôrer, Byzantinische Geschichten, t. iii, Craz, 1877 ; IL Mailler, Theodora, Michæl Strutiotikos, Isaak Komnenos. Ein Sliïck byzantinischer Kaisergeschichte (thèse), Plauen, 1894 (capital pour le rôle joué par Cérulaire en 1057) ; L. Dichesne, Autonomies ecclésiastiques, 2e édit., Paris, 1904 ;.1. (îay, L’Italie méridionale et l’Empire byzantin, Paris, 1901 ; (1. Schlumberger, L’épopée byzantine, t. iii, Paris, 1905 ; I’. Chalandon, Histoire de la domination normande en 1 lui ii’cl e" Sicile, Paris, 1907 ; I Icfclc-Leclcrcq, Histoire des conciles, t. iv b, Paris, 1911 ; L. Bréhier, Normal relations between Rome ami the (’.hardies oj thé EaSl be/ore the schisme u/ llic.V/ih century, dans The conslruclive Quarlerly, New-York, 1916, t. iv, p. 645-672 ; A. Gaudenzl, Costttuto ili Conslantino, dans Bulleilno dell’Istitulo siorico italiano,

n. 39, Home, 1919.

E, Amann.

    1. MICHEL DE LA FUENTE##


5. MICHEL DE LA FUENTE, auteur mys tique canne espagnol ( 1 57$1-$2 620 ?).

Il naquit à Valdclaguna, village situé entre, Madrid

et Tolède, le 2 mars 1573, fit ses études à Madrid, puis enseigna la grammaire aux enfants de son village. Agé de 20 ans, il embrassa la vie religieuse et fit profession au couvent des carmes chaussés de Valdemoro (Madrid), le 29 mai 1594. Il suivit les cours de philosophie et de théologie à l’université de Salamanque ; ensuite il passa au couvent d’Avila, de là au collège de théologie morale, où il administra la cure de la paroisse annexée au couvent. Comme il excellait dans la prédication, on le réclama à Ségovie ; mais bientôt il fut chargé du soin des novices. Quand on sépara la province de la Vieille Castille de celle de la Nouvelle, il fit partie de cette dernière et fut nommé maître des novices au couvent de Tolède. Il demeura dans cette ville jusqu’à la fin de sa vie, où il se dévoua totalement à l’éducation des novices et au bien des âmes. En dehors d’un zèle infatigable pour le salut des âmes, Dieu l’avait doté des dons surnaturels de discernement des esprits et de prophétie ; de fait, de multiples expériences ont prouvé que, bien des fois, il connaissait d’avance l’état des personnes qui venaient s’adresser à lui. Aussi, son champ d’action s’étendant de plus en plus, il travailla non seulement dans la ville de Tolède, mais encore dans toute la région environnante. Afin de mieux conserver les fruits de salut et la ferveur opérée dans les âmes, il établit diverses confréries très florissantes. Comme religieux, il mena une vie éminemment sainte ; il acquit une véritable héroïcité dans la pratique de toutes les vertus. Aussi Dieu se manifesta très familièrement à son fidèle serviteur ; il le combla de tous genres de grâces extraordinaires, extases, lévitations, prophéties et miracles. Comme il avait une dévotion toute particulière à la passion de Notre-Seigneur et à l’auguste sacrement de l’eucharistie, c’est surtout pendant la sainte messe que Dieu manifestait en son serviteur les dons gratuits dont il le comblait ; durant le saint sacrifice l’extase lui devint quasi-habituelle. A cette oraison éminente, il joignait une mortification très rigoureuse et une tendre et toute filiale dévotion à la très sainte Vierge ; il s’appliqua particulièrement à honorer le mystère de l’Immaculée Conception, et montra toujours une grande confiance dans la protection singulière de la Mère de Dieu sous le titre de N.-D. du Scapulaire. Après une courte maladie, il mourut à Tolède, le 27 novembre 1625 d’après Jacques de la Passion et Pierre de Oxea, le 17 novembre 1626 d’après d’autres. Après sa mort, il apparut glorieux à plusieurs personnes et Dieu opéra par son intercession de nombreux miracles. Son corps, qui dès le moment de la mort avait pris une beauté inconnue jusqu’alors, fut trouvé en état de parfaite conservation lorsque, en présence de médecins et de chirurgiens, en 1628, 3 ans après sa mort, on ouvrit son sépulcre. Après cette constatation, le corps fut déposé à côté de l’autel dans la chapelle de la confrérie fondée par lui. Sa cause fut introduite à Rome peu de temps après sa mort.

1° Son œuvre principale est un livre ascético-mystique, qui a pour titre : Libro de las très vidas de el nombre corporal, racional ij espiritual, Tolède, 1623, tn-4°, 2e édition, Madrid, 1710, corrigée et augmentée d’une notice sur la vie de l’auteur par le P. Jean de S. -Ange, carme chaussé, in-8°, 320 p. + 105 pour la notice ; une 3e édit. conforme à la 2’a paru dais la collection de La verdadera ciencia espatlola, 1887. in-12°, p. 519, 2 tomes en un volume. On a eu tort d’omettre en cette dernière édition la nol icc sur la vie de l’auteur. Michel de la Fuente cite relativement peu sainte Thérèse et saint Jean de la Croix, il davantage 1 Iugucs et Richard de Saint-Victor, saint Thomas, saint Bonaventure, Gerson, Ruysbroeck, Bloslus, Denis le Chartreux (van Ryckel), etc. Dans le l. 1°, il traite de l’homme corporel, c’est-à-dire des facultés sensitives,