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MEYER — MEYRONNES


Bruxelles, 1710. Parallelum antiquæ et prsesentis Ecclesiæ in præscribenda et exigenda fldei formula adversus hæreses exorlas, et veterum ac recentiorum ref radar iorum in eadem formula impugnanda, in-8°, Bruxelles, 1711, et Louvain, 1728. Responsio adlibrum F. Henrici a S. Ignatio cui titulus : Grati/e pf.r se

EFFICACIS SIVE AUGUSTINIANO-THOMISTICiE ADVER-SUS INJUSTAM JANSENISMI ACCUSATIONEM JUSTA DE fensio, ubi etiam theologia moralis Sanctorum adversus injustos obtrectatores defenditur, in-8°, Bruxelles, 1715.

A cette date, Meyer réédita quelques-uns des écrits antérieurs, avec des réponses aux objections, dans un ouvrage intitulé : Ilistorin’controversiarum de divinæ gratine auxiliis sub summis pontificibus Sixto V, Clémente VIII, Paulo V, ab objectionibus R. P. Hyacinthi Serry vindicatse, libri 1res. Accedunt dissertationes quatuor de mente Concilii Tridentini circa gratiam physice prædeterminantem, de mente S. Auguslini, de genuinis pelagianorum et massiliensium erroribus ; item responsio ad F. Henricum a S. Ignatio et alia quædam opuscula, in-fol., Bruxelles, 1715. — Quæslio theologica an liceat juxta mentem Aposlolicie Sedis, et nominatim juxta declarationem Constitutionis démentis XI, quæ incipit : Vineam Domini Sabaoth jurare formulam Alexandri VII, retento interius obvio, proprio et naturali sensu quinque proposilionum quem reipsa in libro Jansenii liabent, soluta, in-4°, Bruxelles, 1716. — Tractalus de schismate ex gallico latine redditus, in-8°, Louvain, 1718 ; c’est la traduction du célèbre ouvrage du P. Longueval.

Les écrits suivants sont dirigés contre les protestants : Dogma triplex a paucis Lovanii stantibus assertum utrique potestati, ecclesiasticæ et sœculari, expendendum proponitur per ftdelem Pontifici et Cxsari theologum romano-catholicum, in-8°, Louvain, 1719. Statera protestantium in duobus primis ipsorum paragraphis expensa per theologum romano-catholicum, in-8°, Louvain, 1719. Refutatio responsionis ad Stateram protestantium expensam per theologum romanocatholicum, in-8°, Louvain, 1719. Le défenseur des protestants contre lequel ces ouvrages sont écrits, est l’avocat Antoine Parmentier, docteur de la Faculté de Louvain. Circa verba S. Augustini « Roma rescripta venerunt : causa fïnita est » refutantur cavilli protestantium, in-8°, Louvain, 1719, et Aurea sententia S. Augustini : « Roma rescripta venerunt, causa ftnila est » infallibilitati Pontificis Pavère ostenditur et a nuperis patroni protestantium cavillis vindicatur per theologum romano-catholicum, in-8°, Louvain, 1719. Causam Cypriani non favere, sed obesse causée protestantium ostenditur, in-8°, Louvain, 1719. Causam l.iberii et concilii Ariminensis non favere, sed obesse causæ protestantium ostenditur per theologum romano-catholicum. Accedit appendix qua refutatur scriptum cui titulus : Advocatuse Foro ad Logicam detrusus, in-8°, Louvain, 1719. Ultimus conatus patroni protestantium circa causam S. Cypriani refutatur per theologum romano-catholicum. Accedit appendix quâ Fraus septuplex, iterum recocta, refutatur et in ipsum Fraudis auctorem rclorquctur, in-8°, Louvain, 1719. Patronus protestantium in causa Liberii et concilii Ariminensis ad exlrema redactus ostendilur… in-8°, Louvain, 1719. Manifesta contradiclio inter doctrinam romanorum ponti ficum ex una parte, et doctrinam quæ recenter spargitur sub nomine Z. B. Van Espen ex altéra, demonstrata per theologum romano-catholicum, in-8°, Louvain, 1725.

Les derniers écrits de Meyer sont dirigés contre l’Église d’Utrecht : Refutatio instrumenti appellationis a constitutione Unigenitus démentis XI, 8 sept. 1713, et ab epislola Pastoralis Officii ejusdem Pontificis de 18 sept. 1718, ad futurum concilium générale inler positæ per preetensos decanum, canonicos et capitulum insignis ac metropolitanæ ecclesiæ Ultrajectensis (ut vocant) catholicæ, in-fol..Louvain, 1725. Epistolæ presbyteri Lovaniensis ad presbylerum Ultra jeetensem romano-catholicum, cum observationibus in quinque Epistolas anonymas quæ adversus geminas dissertationes eximii D. Hermanni Damen nuper prodierunl, in-8°, Louvain, 1726-1727 ; ces six lettres contiennent la défense de Hennann Damen contre L. P. Verhulst, qui avait écrit, sous le voile de l’anonyme, cinq lettres sur la consécration de l’archevêque d’Utrecht. Enfin Disserlatio de operibus referendis in Deum et de operibus infidelium, in-8°, Louvain, 1729.

Outre tous ces travaux théologiques, dont quelques-uns fort longs et très fouillés, Meyer publia un certain nombre d’œuvres poétiques en latin et en flamand. Son poème : De ira libri III, nempe de cansis damnis et remediis iræ, in-4°, Anvers, 1694, imité de Sénèque, renferme un trésor de conseils, appuyés d’exemples nombreux (Mémoires de Trévoux de janvier 1704, p. 61-65, et Journal des Savants du 24 janvier 1707, p. 59-60). Meyer traduisit son poème en flamand, et certains critiques néerlandais placent cet écrit parmi les meilleurs qu’ait produits, au xviii » siècle, la littérature flamande. Meyer composa aussi d’autres ouvrages en vers.

Michaud, Biographie universelle, t. xxviii, p. 166 ; Moréri, Le grand dictionnaire historique, édit. de 1759, t. vii, p. 520-521, et Supplément, t. ii, p. 123-121 ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, t. xvii, p. 18-20 ; Feller, Biographie universelle, édit. Pérennés, 1842, t. viii, p. 362 ; Chandon et Delandine, Dictionnaire universel, historique, critique et bibliographique, 5e édit., 1810, t. xi, p. 493 ; Dictionnaire historique, ou Histoire abrégée de tous les hommes nés dans les XVIl provinces belgiques qui se sont fait un nom…, 2 vol., in-8°, Paris, 1786, t. ii, p. 79-80 ; Delvenne, Biographie du royaume des Pays-Bas ancien et moderne, 2 vol., in-8°, Liège, 1829, t. ii, p. 151 ; Gœthals, Lectures relatives à l’histoire des sciences, des lettres et des arts en Belgique, 3 vol., in-8°, Bruxelles, 1857, t. i, p. 219-230 ; Schraiit, Prélace de son édition, Le la colère ; Itofman-Peerkamp, De poetis lalinis nederlantiis, p. 482-486 ; Biographie nationale de Belgique, t. xv, p. 551-558 ; Ilurter, homenclator, 3e édit., t. iv, col. 1069-1070, 1075 ; Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, t. v, Paris, 1894, col. 1039-1055.

J. Carreyre.

MEYRONNES (François de) cordelier († 1325), plus connu sous les appellation de de Marone ou de Maironis, tirait ce nom de celui de son pays d’origine, petite commune du département des Basses-Alpes.

I. Biographie.

Issu, dit-on, d’une famille degli Spedalieri, il entra chez les mineurs de la province de Provence, probablement au couvent de Digne. C’est l’explication la plus obvie de la dénomination Franciscus de Maironis de Digna, dont se sert Jean XXII dans une lettre du 23 mai 1323 pour désigner notre personnage. Cette lettre est d’une importance capitale pour la chronologie de sa vie, car elle est le plus sûr document avec une date précise que nous possédions. Où lit-il ses études ? Seul Trilhemius le dit Scoti auditor. Si nous devons croire ce témoignage un peu tardif, Meyronnes serait venu à Paris entre 1302 et 1307. Enseigna-t-il en Angleterre avant de le faire à Paris, comme le P. Pagi le conclut d’une phrase un peu énigmatique de Maurice du Port : Scripsit super Magistrum, non modo bis ut plerique alii, in Britannia primum aut alibi, deinde in Gallia ? Nous ne savons le dire. Un ms. de Césène, cité par le même Pagi, se terminait : Explicit leclura super I Sententiarum fr. Francisci de Mayrcnis, reportala sub eo Parisiis anno Domini 1320. Par la lettre susdite le pape, sur les instances de Bobcrt, roi de Naples, demandait au chancelier de l’Université de Paris de conférer la maîtrise à François de Meyronnes, qui