cruelle et la vie est bien amère loin du pays natal !
« Oh ! mon bien-aimé, cher fiancé de mon âme, écoute la voix de mon cœur qui t’appelle sans cesse, car le vent délicieux du printemps me fait rêver à ma patrie, et le vent qui souffle à travers les fleurs me rappelle mes sœurs chéries… Mais, hélas ! il n’est point de plus cruel regret que le regret de ton amour ! »
XXII
LE RÉVEIL DE LA ROUMANIE
Vous qui restez plongés dans le sommeil, vous qui restez dans l’immobilité, n’entendez-vous pas comme à travers un rêve ce cri de triomphe qui monte vers les cieux, ce cri qu’à son réveil le monde jette comme une longue acclamation à un avenir glorieux ?
Ne sentez-vous pas tressaillir, ne sentez-vous pas battre vos cœurs avec force ? ne sentez-vous remuer dans votre sein un désir sacré, un vœu roumain, à cette voix de résurrection, à cet appel de la liberté qui pénètre et saisit toute âme humaine ?