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VI

Il était environ cinq heures quand la limousine, envoyée d’Angers à Saint-Pierre-du-Layon, atteignit Nantes. Fabert, prévenu, rejoignit la tante et le neveu, et leur apprit les circonstances tragiques. Ce récit, qui affectait douloureusement Jean Marescaux, révolutionna Mme Boulommiers.

Une mort violente dans la rue, une autopsie, une enquête judiciaire ! Jamais ces abominations ne s’étaient produites dans sa famille. Tout le monde y trépassait avec décence et discrétion, selon les rites usuels ! Et elle ne se gênait pas pour manifester sa réprobation virulente contre le brouillon par qui s’introduisaient des innovations scandaleuses !

Jean Marescaux et Fabert, d’un regard, se comprirent. Cette femme, hargneuse et pleurnicharde, serait incapable de remplir le rôle délicat qu’on avait pensé naturellement à lui conférer. Jean, carrément, trancha dans le vif.