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vêtrent. Hélène, à grand’peine, s’efforce de reconstituer un texte :

« … Puisque… obéissez… mes injonctions… tenez éloignée… accède… dernière entrevue… Nantes… lundi. »

La jeune femme redit ces bribes à demi-voix, puis elle les relève au crayon sur son carnet, cherchant un lien qui enchaîne la phrase et la rende intelligible. Jamais cryptographie ne concentra plus d’attention en son travail ardu. Et tandis qu’elle s’y livre, un sourd malaise commence de la troubler.

Qu’est-ce que tout cela veut bien dire ? Quelques mots particulièrement la frappent… : « Nantes… lundi… » L’épouvantable chose eut lieu à Nantes… un lundi… Et à qui s’applique ce participe passé féminin ?

Tous ses nerfs tressaillent douloureusement. Le crayon lui échappe. Hélène se dresse en étouffant un cri. Ah ! le soupçon vil et odieux qui vient de l’étourdir ! Quel vertige de folie l’égaré il Il faut s’y soustraire, énergiquement, repousser l’hypothèse abominable ! Quoi ! va-t-elle se laisser influencer et corrompre par les venimeuses insinuations de ceux qui haïrent Serge, d’une aversion basse et jalouse ?