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LES FRANCS TIREURS.

En ce moment, le capitaine Johnson entr’ouvrit la porte.

— Une embarcation portant pavillon parlementaire accoste le navire ; que faut-il faire demanda-t-il.

— La recevoir, sangre de Dios ! la recevoir, mon cher Johnson. Cette embarcation doit, si je ne me trompe, être une messagère de bonnes nouvelles.

— Nos amis désireraient que vous fussiez là pour entendre les propositions qui sans doute vont nous être faites.

— Qu’en dites-vous, Tranquille ? demanda le jeune chef en se tournant vers le vieux chasseur.

— Allez, mon ami, où vous appelle votre devoir, répondit celui-ci ; je sens que j’ai besoin de repos. Du reste, votre absence ne sera pas longue, n’est-ce pas ?

— Certes ! et aussitôt libre, je reviendrai près de vous, mais pour vous faire transporter à terre ; votre état réclame les soins que vous ne pouvez recevoir ici.

— J’accepte, mon ami, d’autant plus que je crois qu’effectivement l’air de la terre me fera du bien.

— Voilà qui est convenu ; dit joyeusement le Jaguar ; à bientôt !

— À bientôt ! répondit Tranquille qui se laissa retomber sur sa couche,

Le jeune homme après avoir salué Carméla qui lui répondit par un doux et triste regard, sortit de la cabine avec le capitaine et remonta sur le pont.

Dans notre prochain ouvrage nous retrouverons face à face tous les personnages de cette longue