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LES FRANCS TIREURS

hasard non moins grand avait fait découvrir au métis.

Mais maintenant quelle était cette grotte ?

Était-elle profonde ?

Montait-elle ?

Descendait-elle ?

Était-elle connue de la garnison ?

Voilà les diverses questions que s’adressaient les aventuriers, questions auxquelles naturellement ils ne pouvaient se répondre.

— Que faisons-nous ? demanda Lanzi.

— Por Dios ! Ce n’est point difficile à deviner, répondit le Jaguar ; nous allons explorer le souterrain.

— C’est aussi mon avis : seulement je crois qu’avant cela, il y a une chose urgente à faire.

— Laquelle ?

— Quelle que soit cette grotte, n’importe où elle aboutisse, il est certain qu’elle peut, dans tous les cas, nous offrir un excellent abri. En supposant néanmoins, ce qui est possible, que nous ne parvenions pas à terminer cette nuit l’ascension du rocher, nous nous y cacherons demain, et nous serons tout portés pour terminer, la nuit suivante, ce que nous n’aurons pas eu le temps de faire pendant celle-ci.

— C’est une excellente idée, reprit le Jaguar, et nous allons immédiatement la mettre à exécution.

Le jeune homme détacha alors la corde qui lui ceignait les reins, et, après en avoir amarré solidement un bout autour d’une pointe de rocher, et attaché une pierre à l’autre extrémité, afin que le vent