— Tous deux.
— Voilà qui est bien. Maintenant, si le Jaguar est aussi fidèle à sa parole que je le serai à la mienne ; je réponds du succès.
— Je retiens votre promesse, señor Alferez, dit un homme qui, depuis quelques minutes, s’était introduit dans la salle.
— Rayo de Dios ! Soyez le bienvenu, vous et vos compagnons, car vous n’êtes sans doute pas seul.
— J’ai vingt hommes qui en valent cent.
— Bravo ; je reconnais là le Jaguar.
Celui-ci se mit à rire.
— Ils n’attendent qu’un signe de moi pour entrer.
— Qu’ils entrent, qu’ils entrent, le temps est précieux, ne le gaspillons pas à des niaiseries.
Le Jaguar alla jusqu’à la porte et jeta à terre la cigarette allumée qu’il tenait à la main.
Les vingt conjurés entrèrent et se rangèrent silencieusement derrière leur chef.
Ramirez entra immédiatement après, suivi par les deux officiers de marine.
— Tout est bien entendu entre nous, Jaguar ?
— Tout.
— Nous agissons l’un envers l’autre avec toute franchise et loyauté ?
— Oui ?
— Vous le jurez ?
— Sans hésiter, je le jure.
— Bien, merci, mon ami ; de mon côté, je jure de vous être fidèle et loyal compagnon.
— Combien avez-vous d’hommes ?
— Vous le voyez, trente.
— Qui ajoutés aux vingt que j’amène, moi, nous