Page:Aimard - Les Francs-tireurs, 1866.djvu/273

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
265
LES FRANCS TIREURS.

caballeros, continua le général en s’adressant à ses officiers, l’épée à la main et en avant !

— Un instant, s’il vous plaît, dit le Jaguar.

— Que voulez-vous, señor ?

— Vous rappeler simplement que je vous ai averti que vous finiriez votre visite domiciliaire par ce salon.

— Eh bien ?

— Je tiens cette seconde promesse comme j’ai tenu la première.

Au même instant, et avant que le général et ses officiers pussent se rendre compte de ce qui leur arrivait, il sentirent tout à coup le plancher se dérober sous leurs pieds et ils roulèrent au fond d’un souterrain de peu de profondeur, il est vrai, mais plongé dans d’épaisses ténèbres.

— Bon voyage ? dit en riant le Jaguar, tout en refermant la trappe.



XVII

L’ESPION.


Sur ces entrefaites le soleil s’était couché et la nuit avait presque immédiatement succédé au jour.

Dès que le Jaguar eut refermé la trappe sur les prisonniers, il se dirigea vers la porte secrète dans le but de rejoindre ses compagnons ; mais un bruit de pas qu’il entendit au dehors lui fit changer d’avis ; il poussa le ressort de la porte et revint s’accouder à la console pour recevoir le nouvel arrivant.

Celui-ci ne se fit pas attendre. Bien que la nuit