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LES FRANCS TIREURS.

dais pas moins de votre courtoisie, je prends bonne note de votre promesse.

— Soit, caballero. Maintenant nous allons, sauf votre bon plaisir, commencer notre visite domiciliaire.

— Faites, général, faites ; si vous le désirez, je vous guiderai moi-même.

— À mon tour je vous remercie de cette offre obligeante, mais je ne veux pas mettre votre complaisance à cette épreuve, d’autant plus que je connais parfaitement cette maison.

— Vous croyez, général ?

— Jugez-en vous-même.

Le Jaguar s’inclina sans répondre, et alla nonchalamment s’appuyer du coude contre la console sur laquelle la pendule était placée.

— Nous commencerons d’abord par ce salon, continua le général.

— Vous voulez dire que vous finirez par lui, dit en souriant ironiquement le jeune homme.

— Voyons d’abord la porte secrète qui est là dans la muraille.

— Ah ! ah ! vous la connaissez ?

— Il paraît.

— Diable, vous êtes mieux renseigné que je ne le supposais.

— Vous n’êtes pas au bout encore.

— Je l’espère ; d’après le commencement, je m’attends à des découvertes extraordinaires.

— Peut être. Consentez-vous à faire jouer le ressort vous-même, caballero, ou préférez-vous que ce soit moi ?

— Ma foi, je vous avoue, général, que tout