Page:Aimard - Les Francs-tireurs, 1866.djvu/215

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
207
LES FRANCS TIREURS.

Les officiers saluèrent et sortirent immédiatement.

Le colonel se tourna alors vers Tranquille.

— Êtes-vous fatigué ? lui demanda-t-il.

— Je ne le suis jamais.

— Vous êtes adroit ?

— On le dit.

— C’est bien ! vous nous servirez de guide ; malheureusement, il m’en aurait fallu deux autres.

— Je puis les procurer à votre seigneurie.

— Vous ?

— Oui, un coureur des bois et un chef comanche qui sont entrés avec moi dans le fort, et dont je réponds corps pour corps : le Cœur-Loyal et le Cerf Noir.

— Bien, avertissez-les, et allez tous trois m’attendre dans le patio.

Tranquille se hâta d’aller prévenir ses amis.

— Si ce chasseur a dit vrai, et je le crois, reprit le colonel en s’adressant au mayordomo, je suis convaincu que nous avons une excellente occasion de rendre au centuple aux rebelles le mal qu’ils nous ont fait ; m’accompagnez-vous, don Félix ?

— Moi ! je ne voudrais point, pour une fortune, vous quitter d’un pas dans une pareille circonstance.

— Venez donc, alors, car le détachement doit maintenant nous attendre.

Ils sortirent.