Page:Aimard - La Loi de Lynch, 1859.djvu/323

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Les chasseurs s’assirent autour du brasier, et commencèrent à attaquer vivement le repas qui les attendait.

Lorsqu’ils eurent fini de manger, ce qui ne fut pas long, grâce à Valentin qui les excitait à chaque instant à mettre les morceaux doubles, ils se levèrent et se préparèrent à se remettre en route.

— Faisons bien attention à nos pas, caballeros, leur dit le chasseur, veillons avec soin autour de nous, car je me trompe fort ou avant une heure nous trouverons une piste.

— Qui vous le fait supposer ?

— Rien, je n’ai aucun indice, répondit le Français en souriant ; mais j’ai comme un pressentiment qui me dit que nous ne tarderons pas à rencontrer celui que nous cherchons depuis si longtemps.

— Dieu vous entende, mon ami ! s’écria don Miguel.

— En route, en route ! fit Valentin en se mettant en marche.

Ses compagnons le suivirent.

En ce moment le soleil apparut au-dessus de l’horizon, la forêt se réveilla comme par enchantement, et les oiseaux, blottis sous la feuillée, entonnèrent à plein gosier l’hymne matinal qu’ils chantent chaque matin pour saluer l’astre du jour.


XXIX.

Reconnaissance.

Ainsi que nous l’avons dit, Mme Guillois avait été installée par son fils au village d’hiver des Comanches