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— Bon ! répondit le Chat-Noir ; que le chasseur pâle se mette avec son ami au milieu de mon détachement ; dans quelques minutes il sera sur la colline. Surtout que les chefs pâles me laissent agir.

— Faites, faites ! je m’en rapporte entièrement à vous !

Le Chat-Noir prononça quelques paroles à voix basse en s’adressant aux guerriers qui l’accompagnaient.

Ceux-ci se groupèrent immédiatement autour des deux chasseurs, qui disparurent entièrement au milieu d’eux.

— Oh ! oh ! fit don Pablo avec inquiétude, voyez donc, mon ami !

Valentin sourit en lui prenant le bras.

— J’ai deviné l’intention du chef, dit-il ; il emploie le seul moyen possible. Soyez tranquille, tout est pour le mieux.

Le Chat-Noir se plaça en tête du détachement et fit un signe.

Un hurlement effroyable éclata dans l’air.

C’était la tribu du Bison qui poussait son cri de guerre.

Les Apaches, entraînant les deux hommes au milieu d’eux, s’élancèrent avec furie vers la colline.

Valentin et don Pablo cherchaient encore à se rendre compte de ce qui s’était passé, que déjà ils avaient rejoint leurs amis, et que les guerriers du Chat-Noir avaient roulé comme une avalanche, fuyant dans toutes les directions, comme si une terreur panique se fut emparée d’eux.

Cependant le combat n’était pas fini.

Les Indiens de Stanapat s’élançaient en rugissant