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les voyageurs rencontraient maintenant une végétation plus abondante, des ruisseaux, des collines assez élevées, et des groupes d’arbres qui annonçaient une région forestière.

Will, dont la jeune expérience était toujours en éveil, évitait soigneusement les fourrés, les buissons sombres, dont les flancs pouvaient recéler des embuscades, et s’en éloignait par de longs détours.

Cependant, après plusieurs heures d’une course rapide, ils n’avaient rencontré aucun indice qui annonçât la présence d’un ennemi : Will commença à être convaincu sérieusement que les hordes malfaisantes des Petits Corbeaux, des Wacoutahs, des Wabashaw, et des Pieds-Rouges, n’avaient point encore pénétré sur ce territoire. Néanmoins ses appréhensions étaient loin d’être calmées, car les Sauvages ne connaissent ni les distances ni les difficultés, et devancent, dans leurs poursuites acharnées, les fuites les plus promptes.

Midi approchait : les jeunes gens étaient tourmentés par une faim intolérable ; ils se décidèrent à faire halte pour tâcher de se procurer la nourriture nécessaire. Les ruisseaux et les lacs