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Et l’aïoli que l’huile adoucit, verte ou blonde,
Promet tout un festin où le légume abonde.
Où l’on peut voir parfois un bon plat de poissons,
Où s’il a plu, l’on a de beaux colimaçons
Que les enfants s’en vont chercher sous les feuillées,
Dans les fenouils luisants et les sauges mouillées.
C’est pourquoi quand la foudre au lointain fait prévoir
L’eau qui les fait sortir de terre, l’on peut voir
Des paysans, avec d’expressives grimaces,
Se dire : « Eh, eh ! voilà le tambour des limaces ! »