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198 LE PRIMTEMS DU SIEUR D’AUBIGNE.
- Mais si tu me preste faveur.
- Le vaincu sera le vaincqueur.
II n’eust sceu ravir mon repos
- Et le desrober par l'oreille,
- S’il n’eust emprunté la merveille
- Et le charme de tes propos :
- Si tu me prestois ta faveur,
- Le vaincu seroit le vaincqueur.
De quoy eust-il faict tant de neuds
- A m’enchesner pour son esclave,
- Si tu ne l'eusse rendu brave
- Des tresses de tes longs cheveux ?
- Et si n’eust eu ceste faveur,
- Le vaincu seroit le vaincqueur.
Qu’eust pu faire cest inhumain,
- Dequoy eust-il dressé sa gloire
- Sans emprunter ta main d’yvoire,
- L’yvoire de ta blanche main ?
- Sy elle n’eust ravy mon cueur,
- Le &c..........................
Tout le pis est que c’est à luy
- Qu’il a sa victoire estoffee
- Le galant bastit son troffee,
- Des faictz & des forces d’autruy
- Et ne croit que sans ta faveur
- Le &c...........................
Reprans tes yeux & tes cheveux.
- Tes propos & ta main d’yvoire
- Et je combatray pour ta gloire.
- Et si je surmonte, je veux
- Monstrer que c’est par ta faveur
- Que le &c.......................