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160 LE PRIMTEMS DU SIEUR D’AUBIGNE.
- Et ne souffrent d’autres odeurs
- Que celles du baume & des fleurs.
L’autre a la perruque taigneuse
- D’une acquence faryneuse,
- Un combat dessus & dessoubz
- De punaises avecq’ les pous :
- Tout grouille & tout cela s’assemble,
- Et tout ce gros amas resemble
- Au poil d’un vieux barbet croté,
- Au fruit d’un serpent avorté.
Qui voit les yeux de ma mignonne,
- Lorsque sa paupière besonne
- Et ses petis bors bien couvers
- Les fait désirer estre ouvers,
- Qui voit sa bouche vermellette,
- De ses dens la blanche rangette,
- Tout cela ne semble point mal
- Aux perles dessoubz le coural.
Auprés les paupieres fermées
- De la vieille où les araignées
- Ont fait leurs nidz depuis le soir,
- On a l'odeur de l'entonnoir
- De sa gueule pasle & pourrie
- Que mille chancres ont fletrie,
- Et la chassie de ses yeux.
- Et l’egout de son nez morveux.
Considèrez pour un martire
- Un petit teton qui soupire.
- Qui s’enflant repousse orguilleux
- De deux bons pouces les linceux,
- Une main s’estend my fermee
- Sur la cuisse la mieux aymee,
- Et dedans l'entre deux du sein
- Se loge une autre blanche main.