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encore plusieurs fois repoussés ; le combat dura jusqu’au soir et cessa avec le coucher du soleil. Ce jour-là, parmi les morts très nombreux que les Turcs avaient eus, se trouvait le célèbre chef circassien Méhemmed-Bek ; sa mort ayant découragé les bachi-bozouks circassiens, la plus grande partie de ceux-ci ont quitté l’armée et sont retournés dans leur village.

Le 20 décembre, Remzi-Pacha recommença l’attaque ; elle dura pendant huit heures ; nos combattants opposèrent une résistance plus forte que jamais et les Turcs furent encore une fois repoussés. Cet insuccès finit par démoraliser complètement l’armée turque et dès lors elle n’osa plus tenter une attaque régulière.

Pendant ces trois jours, les Turcs avaient perdu 7,500 soldats et officiers, sans compter les pertes des bachi-bozouks.

Cette résistance puissante et acharnée répandit l’épouvante parmi les Turcs, et plus tard j’appris qu’ils en avaient gardé une profonde impression. « Qu’elles soient maudites ces montagnes ! » s’étaient écriés les soldats en quittant le Zeïtoun. Et l’on m’a raconté qu’à Marache, en achetant des olives, ils se gardaient d’employer le mot Zeïtoun