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vait à Zeïtoun et Fournous était insuffisant ; ce souci fut dissipé pour quelque temps lorsque nos gens eurent découvert une source salée dans les montagnes.

Avec les réfugiés, nous avions aussi les six cents prisonniers turcs que nous devions nourrir, comme nous l’avions fait jusque-là. Nous fûmes obligés de prier le colonel captif d’écrire au commandant militaire de Marache pour qu’il envoie des vivres aux soldats turcs. Voici la lettre que le colonel écrivit au commandant, je la traduis textuellement :


« À Son Excellence le commandant général Moustapha-Remzi-Pacha.


« La prière de votre serviteur est ceci :

« Quoique je me porte fort bien et que je me trouve en toute sécurité, je dois constater que la situation des soldats prisonniers est devenue très pénible ; jusqu’à présent les Zeïtouniotes les ont humainement traités, mais un grand nombre de réfugiés arméniens étant venus ici, ils sont maintenant obligés de les nourrir aussi.

« Aujourd’hui, le général baron m’ordonna d’écrire à votre Excellence que si vous voulez bien envoyer des vivres au moyen de muletiers arméniens jusqu’au Pont de Pierre les sentinelles zeïtouniotes les trans-