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Bartholoméos. Le vaillant vartabed sauta sur son cheval et s’écria : « Que ceux qui aiment le Christ viennent après moi. » Trois cent cinquante personnes le suivirent, dont cent étaient sans armes. Les Turcs avaient appris l’arrivée des Arméniens ; ils avaient formé un seymen avec trois mille soldats, gendarmes et bachi-bozouks, tous bien armés : le seymen était conduit par le gouverneur et le juge d’Androun, et par les chefs Dourdou-Bek. Yayidj-Oghlou, Murtaza-Agha, Sullu-Agha, Hadji-Effendi et Youssouf-Tchavouche.

Ils s’étaient tous rangés derrière des barricades, à une heure de distance d’Androun, devant la forteresse d’Azdi, à l’entrée de la plaine et ils attendirent impatiemment l’arrivée des Arméniens. Ils avaient d’abord voulu égorger un à un tous les prisonniers de la ville ; mais le gouverneur, de peur que les soldats ne soient lassés par ce massacre, leur avait dit : « Ceux-là sont toujours à notre disposition ; nous pouvons les égorger quand nous voudrons ; tâchons d’abord d’écraser les insurgés. »

Le 15 novembre, le vendredi matin, le combat commença. Au point du jour, les Arméniens étaient arrivés à l’entrée de la plaine et s’étaient divisés