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avait considérablement augmenté. Ils avaient commencé à attaquer les villages arméniens se trouvant au sud d’Alabache ; les Arméniens avaient résisté pendant une semaine, mais leurs munitions s’étant épuisées, ils se retirèrent peu à peu à Zeïtoun, sur le mont Chembek et autour de la forteresse de Gurédine.


Le 5 novembre, les Turcs de Béchen, auxquels nous n’avions jamais voulu toucher parce qu’ils étaient nos voisins, volèrent les mulets du prince Nazareth Yéni-Dunia. Déjà, avant ce vol, ils s’étaient plusieurs fois comportés en traîtres à notre égard ; ils étaient allés faire connaître nos mouvements aux soldats turcs et ils les avaient invités à passer le fleuve et à venir s’établir dans leur village. Une grande indignation s’éleva à Zeïtoun contre ces traîtres : nous avons formé une bande de quatre cents combattants et nous les avons envoyés pour chasser les Turcs de Béchen et pour repousser les soldats qui s’avançaient vers le sud d’Alabache. Le 7 novembre, à midi, nos combattants se mirent en route ; cette fois-ci, nous avions choisi les plus braves.

Ils avaient réussi, sans rencontrer aucune résis-