Page:Aghassi - Zeïtoun.pdf/218

Cette page a été validée par deux contributeurs.

versées et pour tirer sur les artilleurs ; de sorte qu’après avoir lancé en pure perte quarante boulets, les soldats furent obligés de rentrer les canons.

Vers midi, nos combattants s’emparèrent de la mosquée et de toutes les maisons qui se trouvaient autour de la caserne ; ils en brûlèrent quelques-unes.

Vers le soir, le combat devint plus furieux. Maintenant il nous était très facile d’incendier la caserne, mais nous voulions la prendre pour nous emparer des armes et des munitions qui s’y trouvaient. Ce jour-là, nous avions eu trois morts et quatre blessés.

La nuit arriva. Nous avons appris que des régiments arrivaient au secours de la caserne ; alors nous avons compris que nous devions nous dépêcher de prendre la caserne. Nous avons tout d’abord envoyé dans la ville un groupe d’insurgés ; ceux-ci allèrent se poster dans l’église des arméniens catholiques qui se trouvait à côté du palais ; ils menacèrent les soldats se trouvant dans le palais, de les faire tous sauter au moyen de bombes à poudre qu’ils avaient avec eux.

Nous avions officiellement communiqué la